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SUZANNE ET LES VIEILLARDS de VERONESE

Publié le 13/09/2012

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La toile, qui a subi divers accidents, se trouvait dans la collection Bonaldi à Venise où le biographe Caria Ridolfi la vit en 1648. Elle fut ensuite acquise par le collectionneur Jabach qui la vendit à Louis XIV en 1671...

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SUZANNE ET LES VIEILLARDS Vers 1580 Analyse ,._, L'histoire de la « Chaste Suzanne » est racontée dans la Bible au chapitre 13 du Livre de Daniel.

Cette jeune femme, surprise au bain par deux notables qui l'épiaient, refuse leurs avances.

Dénoncée par eux à la communauté juive comme une courtisane qui les aurait provoqués , elle ne doit d'être innocentée qu'à l'intervention du jeune prophète Daniel qui confond le faux témoi­ gnage des vieillards.

Par la voix de son proph ète , Dieu a témoigné de l'innocence et de la pureté de la jeune femme.

Les peintres ont souvent repris ce thème pour illustrer la nudité du corps trait ée dans toute son innocence.

Véronèse lui-même eut souvent recours à ce thème qui apparaît assez fréquemment dans sa production tardive.

Le sujet se prêtait en outre à cette synthèse du sacré et du profane qui est une constante dans l'œuvre du peintre .

Qu ' il traite de thèmes profanes , mythologiques , allégoriques ou sacrés , l'a rtiste garde toujours une profonde - XVf s1ecle École vénitienne Toile 198 x'198 cm cohérence stylistique.

Ainsi, dans le tableau du Louvre, le thème biblique de Suzanne et des vieillards, librement traité, est transposé dans la Venise aristocratique.

Les vieillards sont somp­ tueusement vêtus et la scène se déroule sur un fond d'architecture classique, proche des réalisa­ tions contemporaines de Palladio , Sansovino ou Michele Sanmicheli .

L'œuvre C La toile, qui a subi divers accidents, se trouvait dans la collection Bona/di à Venise où le biographe Caria Ridolfi la vit en 1648 .

Elle fut ensuite acquise par le collectionneur Jabach qui la vendit à Louis XIV en 1671.

Il s'agit d'une œuv re tardive de Véronèse , datant des années 1580 , période où l'artiste avait souvent recours à la collaboration de son atelier qui a probabl e m e nt con tribu é largement à la réalisation de ce tableau .

L'atelier de Véronèse • L'atelier de Véronèse était une véritable entreprise familiale où travaillaient son frère Benedetto, ses fils Gabriele et Carlo ainsi que son neveu Alvise del Friso.

Cette organisation répondait à l'idée encore artisanale que les contemporains , y compris les artistes eux-mêmes, se faisaient de la peinture.

Elle permettait au maître de faire face aux commandes toujours plus nombreuses auxquelles il n'a urait pu satisfaire seul.

Dans les œuvres tardives, la part auto- graphe est parfois limitée à la conception géné­ rale, l'exécution étant confiée à l 'atelier des «héritiers de Paolo ».

C'est le cas notamment de la décoration des salles du Conseil , de l' Anticol­ lège et du Grand Conseil du palais ducal de Venise (1575-1582).

La part de l'atelier, long­ temps surévaluée, doit cependant être réexami­ née pour mieux comprendre les œuvres tardives de l 'artiste dont on découvre actuellement les grandes qualités stylistiques.

Du m ême peintre : PICTO 272 à 274 Photo R.M .N © Nardini Editore , 1 991 .

VPC Larousse ·laffont pour l'édition française .

1991 .

R1-05-10. »

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