SYMPHONIE DOMESTIQUE de Richard Strauss

SYMPHONIE DOMESTIQUE

Composition pour grand orchestre de Richard Strauss (1864-1949), écrite en 1904 sous la forme de « poème symphonique ». Divisée en quatre parties, c’est une manière de chronique, dans laquelle le musicien décrit au jour le jour sa vie de famille sur trois thèmes successifs : le mari, la femme et l’enfant. Un « Scherzo » traduit les jeux de l’enfance, jusqu’au moment où vient l’heure de mettre le bambin au lit (« Ninna-nanna »). C’est ensuite la solitude de la nuit, à ces instants où l’esprit s’exalte de pensées créatrices, à moins que, tout enivré par la contemplation, il ne confonde la réalité avec le rêve... Mais voici le matin et la cloche qui sonne sept heures : le joyeux réveil nous rend à la lumière et au jour (« Finale »). Richard Strauss, cela ne fait aucun doute, a voulu donner à son interprétation musicale une candeur et une naïveté qui rendent le caractère modeste et bon-enfant de la vie de chaque jour. Mais cette simplicité qu’il ambitionne, outre qu’elle contraste avec l’ampleur des ressources orchestrales, est démentie par la description qu’il nous fait des gens et des choses. Cette description, il la voulait simple, et elle n’est que banale et commune. Désireux d’éviter toute surprise,