Ta matete de Gauguin

« Analyse ....., Le titre de cette toile souvent appelée Le Marché n'a jamais été interprété.

Au-delà du sujet de cette œuvre réalisée lors du premier séjour de l'artiste à Tahiti, Gauguin semble avoir voulu exprimer la simplicité de la vie tahitienne.

C'est en effet un des éléments qui le séduisirent dès son arrivée dans l'île :la pureté primitive et la simplicité des mœurs tahitiennes, qu'il comparait à l 'hypocrite morale occidentale, est un des thè­ mes de prédilection de l'artiste dans sa corres­ pondance comme dans ses œuvres.

Cette pureté, réelle ou imaginée, correspond d'ailleurs à la simp licité formelle de ses propres œuvres où les grands aplats de couleurs pures cer­ n és de contours sombres, isolent les formes forte­ ment géométrisées.

Cette synthèse de la forme et de la couleur apparaissait déjà dans l es œuvres bretonnes de Gauguin qui évolue alors vers un langage volontairement radical et «primitif ».

Quand Gauguin débarque à Tahiti, il souhaite retrouver dans le peuple tahitien cette nature primitive qu'il associe aux cultures anciennes .

Ici, à l'évidence, Gauguin associe les gestes des Tahi­ tiennes à ceux des personnages des frises égyp­ tiennes de l' Antiquité .

Les corps sans épaisseur, les épaules de face et l es visages de profil , les gestes raides et stéréotypés disent clairement la source dont s'est inspiré Gauguin qui avait emmené à Tahiti un ensemble de photographies d'œuvres d'art, sorte de panthéon artistique per­ sonne l dont il s'inspira à plusieurs reprises.

Ici , il s'agit d'une fresque égyptienne aujourd' hui con­ servée au British Museum , très proche du table au de Bâle (voir ci-contre).

Du même peintre PIC TO 84 7 à 86 4 © Nardim Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édit ion française 1993 L'œuvre C Ce tableau peint en 1892 est consetvé au musée de Bâle , un des plus anciens du monde.

Le noyau des collections est constitué par l'Amerbach Cabinet qui comportait des œuvres anci ennes suisses et allemand es.

En 1662, la coll ection fut acquis e par la municipalité.

Les œuvres présentées reflètent clairement l'his­ toire de la cité; l' absence d 'œuvres du XVIr siècle est le fruit de la tradition républicain e.

D'autre part , l'abondance d 'œuvres du XX" siècl e té moigne de la s ensibilit é locale à l'art contemp orain depuis les premi è re s ann ées du siècle .

Archives Nardin i () Fresque décorative avec figures féminines , provenant d'une tombe thébaine de la XVIIIe dynastie , British Mus eum, Londres.

Photo Colorpho to H in z Allschw i ll, Bâle .. »