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Titien

Publié le 13/06/2010

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Titien, de son vrai nom Tiziano Vecellio, quitta à l'âge de neuf ans son petit village natal de Pieve di Cadore pour Venise. Placé en apprentissage dans l'atelier du mosaïste Sebastiano Zuccato, il fut ensuite l'élève du grand peintre Giovanni Bellini qui, avec Giorgione, eut une influence décisive sur son oeuvre de jeunesse. Titien décrocha sa première commande importante avec la réalisation des grandes fresques murales des Miracles de saint Antoine à Padoue. Ce travail achevé, les commissions affluèrent et il exécuta à la demande du duc Alphonse d'Este, un cycle magistral de trois allégories mythologiques destinées au château de Ferrara. En 1530, il rencontra l'empereur Charles Quint à Bologne et réalisa le portrait commémoratif de son couronnement. La même année, il perdit sa femme Cécilia, mère de ses quatre enfants. Titien retournera à Bologne pour peindre d'autres portraits de Charles Quint, dont celui qui illustre la seconde rencontre de l'empereur avec le pape Clément VII en 1532-33. Subjugué par son talent, l'empereur le nomma comte palatin et devint son principal mécène, tandis que tous les grands aristocrates italiens lui commandaient leurs portraits. Au début des années 1540, le pape Paul III et son petit-fils le cardinal Alessandro Farnese rivalisèrent d'influence avec l'empereur pour faire venir Titien à Rome. L'artiste y séjourna en 1545 et les portraits qu'il réalisa de la famille pontificale figurent au nombre de ses plus grands chefs-d'oeuvre. Résidant à Venise durant les vingt-cinq dernières années de sa vie, il produisit beaucoup d'oeuvres religieuses, de portraits et de compositions mythologiques. Le maître incontestable de la peinture vénitienne pendant soixante ans s'éteignit en 1576 au terme d'un quasi-siècle d'existence.

Titien

(Tiziano Vecelli(o), 1477/90?-1576) Peintre italien, maître de l'école de Venise, élève de Giorgio Giorgione. Peintre de Charles V, il exécuta de nombreux chefs-d'oeuvre représentant des scènes bibliques et mythologiques, des scènes de batailles, des portraits de grands personnages de son époque, dont Charles V, Philippe II, et le pape Paul III.

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« TITIEN vers 1481? -1516 RRLER de Tiziano Vecellio ou Vecelli, c'est poser le problème même de la peinture.

Titien, par sa conscience artistique, l'assiduité de son travail, sa longue vie, imposa ce que Giorgione avait atteint dans un cercle restreint et raffiné, non seulement parce que la chance lui permit de surpasser ses condisciples, mais parce que son génie viril l'imposa comme le seul qui fût digne d'hériter de l'atelier du maître, emporté par la peste en 1510.

Plus nous avançons dans la connaissance de l'histoire de l'Europe occidentale, plus nous apercevons que chacune des grandes conquêtes spirituelles est le fait, non d'un petit nombre, mais de tous.

Même la position privilégiée de l'Italie à la Renaissance, époque où l'art atteignit l'une de ses cimes classiques, n'a pas été seulement son propre fruit, mais aussi le fruit des nations nées de l'Empire de Charlemagne.

Un Polonais, Copernic, pour l'astronomie, un Allemand, Nicolas de Cuse, pour la philosophie, un Portugais, Vasco de Gama, pour la géographie, ont eu la même importance pour l'art que le prélude gothique français et la peinture flamande.

Celle-ci, bien que ne surpassant pas l'art gothique, où l'indéfini se confond avec l'infini, avait trouvé, dans la découverte du «ton», la manière de s'exprimer au moyen de la seule couleur.

Il lui manquait toutefois, pour devenir universelle, l'optique coordinatrice de la perspective, sans laquelle, ne serait-ce que comme point de comparaison, il n'est pas possible de concevoir l'art, ni même de comprendre l'art moderne d'avant-garde.

Antonello de Messine, dans l'une des plus solitaires victoires dont l'art s'honore, avait uni la perspective à ce « ton » flamand; mais il subsistait, dans son œuvre, quelque chose de théorique qui s'ajoute à la couleur sans la dominer.

C'est à Venise qu'après la réforme d'Antonello, la fusion s'opéra enfin grâce à la « perspective atmosphérique».

Depuis lors, l'expression de la profondeur dans la peinture et la substance picturale même furent le résultat des modulations de la couleur qui, de« décorative», devenait « constructive ».

Cela dit, quelle valeur pouvons-nous attacher au fait que Titien fut confié, pour sa pre­ mière formation, au mosaïste Zuccati, qu'il passa chez Giovanni et Gentile Bellini et, enfin, qu'il fut disciple de son frère aîné, François, si ce n'est une valeur biographique? Titien est grand, car son œuvre vient amplifier celle de Giorgione, elle en grandit les découvertes, fixées dès le début par la Temp!te où l'atmosphère, pour la première fois dans l'art, détermine tout le tableau.

La vie du maître, en raison même de sa brièveté, est tellement liée à l'œuvre réalisée par Vecelli, qu'elle ne peut pas être jugée séparément; et si Catena, Giulio Campagnola, Sebastiano del Piombo, en représentent, qui les débuts, qui la maturité, seul Titien nous la reflète intégralement avec des œuvres que la critique a parfois du mal à distinguer de celles de Giorgione.

Sans parler de la Vénus de Dresde, désormais étudiée de façon définitive par Morelli, il est certain que le Christ portant la croix, de Saint-Roch à Venise, la Vierge entre saint Roch et saint François, de Madrid, le Concert champêtre, du Louvre, et celui des Offices, nous laissent toujours quelque épine au cœur.

La fausse interprétation des faits n'est d'ailleurs pas seulement l'œuvre de certains critiques modernes, Hourticq en tête, mais elle a été favorisée par l'histoire qui a entouré de légende la 166 LE TITIEN par lui-mime.

(Musée du Prado, Madrid.). »

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