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Un sommet de l'élégance : le New Look de Christian Dior

Publié le 26/03/2019

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Un sommet de l'élégance : le New Look de Christian Dior

La guerre et le rationnement de tissu font naître dans toute l'Europe des modèles austères faits de matériaux simples. La haute couture parisienne elle-même tombe en léthargie et ne s'éveillera qu'en 1947 avec Christian Dior qui lance le New Look.

Les vêtements courants des années 40

Cette robe du soir de Christian Dior, longue jusqu'à la cheville, est conçue pour les femmes disposant de beaucoup d'argent.

Au début de la guerre, pour faire face à la pénurie, les vêtements en tissus de substitution se répandent : les chapeaux en cuir de cabillaud, les chaussures en gomme synthétique, les tissus en cellulose.

 

Les femmes effectuent de plus en plus souvent les travaux des hommes partis au front et doivent être en conséquence habillées de façon pratique. Les cheveux longs sont relevés pour des raisons d'hygiène et de sécurité. Les cols en dentelle, les broderies et les décolletés disparaissent. Il en va de même pour toutes les femmes : les Français n'ont-ils pas surnommé les femmes soldats allemandes les « souris grises » ?

 

La haute couture parisienne souffre des difficultés de la guerre. Les quelques maisons de couture qui produisent encore tirent leurs revenus d'une rare clientèle constituée d'officiers allemands et de quelques rares Français fortunés.

 

Dans l'Europe d'après-guerre, on s'occupe beaucoup des problèmes de reconstruction. Et s'il reste encore un peu de temps aux femmes pour les questions de mode, elles improvisent : elles taillent des costumes dans des couvertures de l'armée, des corsages dans les draps d'hôpital, parfois quand c'est possible dans l'étoffe des parachutes. Mais elles transforment surtout les vêtements qu'elles possèdent déjà.

 

En France, malgré des conditions de vie difficiles, la créativité des couturiers ne s'est pas tarie. Pas de révolution radicale pourtant, mais un soin tout particulier est apporté aux détails, à la couleur d'une ganse, d'un galon, aux poches -souvent fausses - à la coupe. La ligne générale de la silhouette évoque celle de l'uniforme : épaules carrées, petits tailleurs nets et boutonnés, nécessitant peu de tissu.

Les jupes sont courtes, les vestes droites. Ces tenues sobres sont égayées par des foulards ou des écharpes. Parfois, on porte des bijoux et on se maquille. Les chapeaux sont décorés de voilettes ou de fleurs, ou bien austères et d'aspect militaire.

 

Tout ceci explique le grand succès du New Look de Christian Dior. Les femmes l'adoptent sans retenue. Profondément féminin, il fait oublier lesannées de pénurie. Robes très longues, tailles corsetées,

1947

« Cette robe du soir de Christian Dior, longue jusqu'à la cheville, est conçue pour les femmes disposant de beaucoup d'argent.

Un sommet de l'él égance : le New Look de Christian Dior La gue rre et le ration nemen t de tissu font naître dans toute l'Europe des modè les aus tères faits de maté riaux simple s.

La haute couture parisienne elle -même tombe en léthargie et ne s'év eillera qu'en 19 47 avec Christian Dior qui lance le New Look.

A u début de la gue rre, pour faire face à la pénurie , les vê teme nts en tissus de su bst itution se répandent : les chapeaux en cuir de cabillaud, les chaussu res en gomme synthétique, les tissus en cell ulose.

Les femmes effectuent de plus en plus souvent les travaux des hommes partis au front et doivent être en conséquence habillées de façon pratique.

Les cheveux longs sont relevés pour des raisons d'hygiène et de sécurité.

Les cols en dentelle, les broderies et les décol­ letés dispar aissent.

Il en va de même pour toutes les femmes : les Français n'ont-ils pas surnommé les femmes sol dats allemandes les« souris grises » ? La haute couture parisienne souffre des difficultés de la guerre.

Les quelques maisons de couture qui prod uisent encore tirent leurs reve nus d'une rare clientèle constituée d'officiers allemands et de quelq ues rares Français fortunés.

Dans l'Europe d'après-guerre, on s'occupe beaucoup des problèmes de reconstruc tion.

Et s'il reste encore un peu de temps aux femmes pour les questions de mode, elle s impr ovisent : elles taillent des costumes dans des couvertures de l'armée, des corsages dans les draps d'hô pital, parfois quand c'est pos sible dans l'étoffe des parachutes.

Mais elles transforment sur tout les vête ments qu' elles possèdent déjà.

En France, malgré des conditions de vie diffici les, la créativité des couturiers ne s'est pas tarie.

Pas de révolution radicale pourtant, mais un soin tout particulier est apporté aux détails, à la cou leur d'une gans e, d'un galon, aux poches - souvent fausses- à la coupe.

La ligne générale de la silh oue tte évoque celle de l'uni forme : épaules ca rrées, petits tailleurs ne ts et boutonnés, nécessitant peu de tissu.

Les jupes sont courtes, les vestes dr oites.

Ces tenues sobres sont ég ayées par des foular ds ou des écharpes.

Parfois, on porte des bijou x et on se maquill e.

Les chapeaux sont décorés de voile ttes ou de fleu rs, ou bien austères et d'a spect militaire.

Tout ceci explique le grand succès du New Look de Christian Dior.

Les femmes l'adoptent sans retenue.

Prof ondém ent féminin , il fait oublier les années de pénurie.

Robes tr ès longue s, tail les corsetées, Les blue jeans sont interdits pour les filles dans les écoles américaines, en 1946.

hanches rembourrées, hauts talons, la mode n'est pas facile à con cilier avec le rationn ement encore en vigue ur.

Pour confec tionner ces robes que Pierre Cardin a dessinées, il faut des dizai nes de mètres de tissu, pratiquement impossible à se procurer.

Le premier défilé de mode de Christian Dior, présenté à Paris en 19 47, fait l'effet d'un souffle d'air frais.

La particularité de sa collection est la forme « cor olle >>, féminine et élégante : épaule s rondes et minces, tailles fines et gai nées, jupes fluid es et am ples, corsages à pinces qui soulignent la poitrine.

Certa ines femmes, cependant, ne sont pas d'accord et man ifestent devant la maison Dior, ce qui ajoute encore à la réputation du jeune coutu rier.

Ce style devient néan­ moins très populaire et les modèles originaux sont largement copiés de façon plus économ ique.

Les vêtements courants des années 40 1940 Les bas Nylon L'entreprise américaine Du Pont de Nemours commence à confec tionner des bas en Nylon dès 1938.

En douze mois seulement, 64 millions de pair es en matériau fin et solide sont vendues.

Mais les bas étant inabordables, on voit de plus en plus de socq uettes et de jamb es nues, brunies artificiellement avec, parfois, une fausse couture dessinée au crayo n.

19 42 Les vêtements utiles Pendant le rude hiver de 19 42-1 943, le pantalon revient à la mode pour les femmes , spé ciale ment en Allemagne.

Jusqu'alors ré­ prouvé par les nazis qui le considèr ent comme anti­ fém inin, le pantalon est toléré comme vêtement de trava il pour les fem mes participant à l'effort de guer re comme mécani­ ciennes dans l'aviation ou contrôleuses de chemin de fer, par exemple.

1943 Faire du neuf avec du vieux La transformation de vieux vêtements est très répandue durant les années de la gu erre.

On fait tout soi­ même comme les boutons qui sont parfois des anneaux de rideau recouverts de tissu.

Les mailles filées des bas sont arrêtées avec de la paraffine.

1946 Le duffle-coat et le bikini Ce man teau de la marine angla ise -trois quarts en gros drap imperméable avec capuchon et boutonnage à bran debour gs -s'imp ose également dans le civil sous une forme légèrement modi­ fiée.

On en porte toujours au jourd' hui.

En 1946, le créateur français Louis Réard présente le bikini, maillot de bain en deux pièces de di mensions très réduit es.

Réard baptise ce vêtement - qui existait déjà sous une forme moins audaci euse dans les années 20-du nom d'un atoll des îles Marsha ll.

Les Ëtats -Unis venaient, peu de temp s aupar avant, d'y lancer une bombe atomique.

Le bikini est à l'a pogée de sa popula rité dans les ann ées 60 et se porte encore.

19 47 Puisqu'on ne dispose pas de bas, on peint une couture le long de la jambe (1941).

Ces femmes portent de grossiers vêtements de travail (1945).

Louis Réard devant un mannequin portant un bikini 161. »

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