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UNE VIE POUR LE TSAR de Mikhail Ivanovitch GLINKA

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

opéra russe du XIX eme siècle de Mikhail Ivanovitch GLINKA (1804-1857)

  • «opéra national héroïco-épique« en quatre actes et un épilogue

  • titre initial : Ivan Soussanine

  • livret de Georgy Fedorovitch Rozen

  • créé en 1836 à Saint-Pétersbourg

 

« la même femme." Mais dans la phrase à laquelle Liszt répondait par ces paroles, Glinka avait critiqué le manque derecherche harmonique chez Weber et, en particulier, l'abus de l'accord de septième-dominante.

Et on pourraitajouter que dans la mélodie de Glinka, le souffle est plus large que dans celle de Weber.

Mais nous n'allons pascomparer les Oeuvres de Glinka à celles de Weber quant à leur mérite esthétique, car les comparaisons de cettesorte se heurtent à la différence des goûts et ne sont donc pas concluantes.

Remarquons seulement combien lesdeux opéras de Glinka se différencient et se complètent mutuellement.

La Vie pour le Tsar, qu'un Français appeladéjà en 1840 une "épopée nationale", est écrite dans un style franchement russe ou russo-italien, un peu primitif,mais plein de vigueur ; Rousslan est, par contre, d'une finesse musicale incomparable et la nuance nationale y estplus discrète, mais d'autre part, nous y trouvons déjà l'orientalisme musical que Borodine et Rimski-Korsakov ontensuite exploité ; néanmoins on sent bien que les deux sOeurs sont du même père. En poursuivant la méthode de la définition par la comparaison, nous pourrions encore rapprocher Glinka de soncontemporain et ami (autant qu'ami peut dans le cas se dire !) Berlioz.

Berlioz avait aussi des problèmes à résoudredans ses rapports avec la musique allemande et italienne.

Glinka et Berlioz ont, quoique dans un sens un peudifférent, cultivé le pittoresque en musique ; ils sont des maîtres de l'instrumentation et ils ont indépendamment l'unde l'autre introduit le cor anglais à l'orchestre.

Mais cette note un peu forcée qui se fait sentir dans la personnalitéde Berlioz est complètement absente en celle de Glinka, et ainsi l'évolution de Glinka se fit sans brisure.

Jamais aussiGlinka n'aurait eu, comme il est un peu arrivé à Berlioz, la sensation d'être dépassé par Wagner. Mais évoquons encore un contemporain et ami de Glinka, Franz Liszt : Liszt, qui était allemand de langue et françaispar sa culture littéraire et qui, bien que romantique, conserva toujours quelques attaches avec la mélopée italienne.Il est aisé de voir que la synthèse réalisée par Liszt a un caractère plus cosmopolite que celle de Glinka, et sasubstance allemande y fut presque submergée (je ne parle pas de cet "hungarisme" de Liszt, qui me semble un peufactice, ou plutôt sentimental).

Admettons que, par l'envergure de son action européenne, Liszt a de beaucoupdépassé Glinka, et établissons d'autre part que, des deux, Glinka est la nature la plus harmonieuse.

Mais ils sontpairs quant à la largeur de leurs vues. Pour finir, n'oublions pas la chose essentielle mais hélas, elle ne s'est pas réalisée et nous laisse donc rêveurs àsavoir que Glinka, vers la fin de sa vie, alla retrouver son ancien professeur berlinois, Dehn, et étudia avec grandzèle le contrepoint classique et les anciens modes ecclésiastiques.

Il avait la ferme conviction qu'on pouvait, qu'ilfallait même unir ces éléments "aux données fondamentales de la musique russe, par un mariage légitime" ; mais ilmourut sur ces entrefaites.

C'est le dernier legs que Glinka a laissé à la musique russe...

et à la musiqueeuropéenne. le fondateur de l'école nationale russe Formé à l'école occidentale, Glinka voyagea beaucoup en Europe, où il connut Donizetti (Lucie de Lammermoor ), Bellini (Norma), Berlioz (Les Troyens).

Mais, ayant été marqué dans son enfance par les chants et les danses des paysans russes, il voulut arracher la Russie à l'influence italienne et promouvoir une esthétique spécifiquementrusse, en utilisant le folklore de son pays.

Son oeuvre, essentiellement instrumentale, comprend deux opérascélèbres : une tragédie épique, Une Vie pour le Tsar, et un conte féérique, Rousslan et Ludmilla.

Glinka est considéré comme le fondateur de la musique russe. ORIGINE ET ACCUEIL A l'origine, cet opéra était intitulé Ivan Soussanine, en référence au héros.

Mais comme Glinka le dédia au tsar Nicolas Ier, le titre devint Une Vie pour le Tsar.

Qualifié à sa création par les aristocrates de Saint-Pétersbourg de «musique pour cochers», il obtint néanmoins un grand succès.

Depuis, il est devenu une sorte d'institution en Russie.

On a continué à le jouer sur les scènes soviétiques, avec quelques modifications...

Le livret initial fut remanié par Godoretski : le tsar disparut de l'ouvrage, au profit deMinine, un chef de l'armée populaire russe, et l'opéra fut rebaptisé Ivan Soussanine. RESUMEtragédie épique En Russie, au début du XVII' siècle (1613) Acte I : Dans le village de Domnino, les moujiks anivent en chantant un choeur patriotique : ils espèrent que l'arrivée au pouvoir d'un nouveau tsar libèrera le pays des Polonais, dont ils subissent les invasions depuis six ans.

Antonida (sop), la fille du paysan Ivan Soussanine (b), se réjouit de revoir son fiancé, Bogdan Sobinine (t), parti combattreles ennemis.

Le jeune homme revient optimiste, annonçant qu'une armée populaire s'est constituée.

Mais Soussanineveut attendre la défaite totale des Polonais pour célébrer les noces de sa fille.

Un choeur annonce que le tsarMikhail Féodorovitch Romanov a été couronné.

Soussanine consent alors au mariage. Acte II : Au palais du roi de Pologne, on donne un bal.

Un messager révèle que le peuple russe se soulève, mais les Polonais restent confiants.. »

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