VAHINE NO TE TIARE de GAUGUIN
Publié le 09/09/2012
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Cette oeuvre, l'une des premières oeuvres de Gauguin pendant son premier séjour à Tahiti, manifeste l'enthousiasme naïf du peintre devant un monde nouveau , si différent de celui dont il venait, et où il s'était senti un raté, tant l' homme que l'artiste...

«
Analyse
..._,Cette œuvre, l'une des premières œuvres de
Gauguin pendant son premier séjour à Tahiti,
manifeste l'enthousiasme naïf
du peintre de vant
un monde nouveau , si différent de celui dont il
venait, et où il s'était senti un raté, tant l' homme
que l'a rtiste .
Un enthousiasme qui se révèle dans
le choix orgueilleux qui consiste à utiliser presque
exclusivement des couleurs primaires
en larges
zones plates, dont
le clair-obscur est à peu près
absent.
Tout
aussi orgueilleux est le rapproche
ment entre tonalités complémentaires
qui font
ressortir
la figure féminine.
On retrouve encore
l 'e nthousiasme dans
la disposition des fleurs sur
le fond , d'une telle liberté qu'elle rend caduque
toute référence réaliste.
De
même , les contours
appuyés et synthétiques indiquent
la volonté de
l'artiste de se tourner vers une réalité autonome où l'harmonie , tant linéaire que chromatique,
vaut pour elle-même.
Voilà pourquoi
les propor
tion s
du corps du mod èle, aussi vraisemblables
qu'elles pui ssent sembler, n'ont guère d'impor
tance pour
le peintre , alors que prévaut ce qui l'a
le plus f rappé chez elle, c'est-à-dire les traits à la
fois marqués et d'une infinie douceur de son
visage , ainsi que sa chaude carnation , dont il
«s'inspire » pour la composition du fond.
Il est
très probable que le
même modèle ait serv i
précéd emment pour une peinture actuellement
au musée Spaulding de Boston , La Fleur qui
écoute (voir ci-contre).
Dans cette œuvre, la
peinture est plus immédiate , plus instinctive, et la
construction plus simplifiée.
Dans son livre Noa
Noa , le peintre explique comment, frappé d' une
pas s ion imprévue et extrême pour la façon dont
la jeune personne plaçait cette fleur sur son
oreille,
il fit imm éd iatement son portr a it, puis eut
envie d'e n faire un autre (dont nous avons de
bonnes raisons de croire qu 'il est celui de
Copenhague) lorsque la jeune fille revint, dans
un costume plus élégant.
L'œuvre
C Cette toile porte la signature de l'artiste en haut
à droite : P.
GAUGUIN 91, placée en obliqu e pour se
fondre dans le décor floral.
En haut, au centre , on
peut lire claire ment l'inscription VAHINE NO TE
TIARE (Femme avec fleur) , qui suggè re l'idée d'un
manifeste idéal de l'artist e, celui d 'une foi inébranla
ble dans la pureté du monde primiti f qu 'incarne la
jeune fille , comme en une actualisation du thème de
la Vierge.
Ce tableau fut exposé en 1892 à la galerie
Bousod et Valadon de Paris et, à Copenhague, au
Bâtim ent des Expositions Libres de 1893.
Il en existe
une étud e à l'aquarelle , mais «en miroir ».
Archives Nard ini
() La Fleur qui écoute, mu sée Spaulding ,
Bo ston .
Du même peintre PICTO 847 à 864 Photo Ny Carlsberg Glyptothek , Copenhague.
© Nar dini Editore , 1992 .
VPC Larousse-Laffont pour l'édilion frança ise, 1992 .
14·33.
»
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