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Van Gogh: LA NUIT ÉTOILÉE

Publié le 14/09/2014

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En 1888, Il s'installe à Arles, où il loue bientôt la «maison jaune«. Sa pro­duction est nombreuse et variée — por­traits, fleurs, scènes des champs, pay­sages provençaux — et ses couleurs, éclatantes. À l'automne, Gauguin le rejoint. Mais le compagnonnage artis­tique des deux hommes s'aigrit bientôt. Le 24 décembre, Gauguin décide de regagner Paris, Van Gogh se mutile l'oreille et est hospitalisé.

 

Jusqu'au mois de mai suivant, crises et internements se succèdent à Arles, jusqu'à ce que Van Gogh se retire à l'asile de Saint-Rémy, où il recom­mence à peindre. Il y reste un an. En 1890, il est à Paris, chez Théo, puis dans la banlieue, à Auvers-sur-Oise, surveillé par le docteur Gachet : il peint d'abondance à nouveau. Le 27 juillet, dans un champ, il se tire un coup de revolver dans le ventre. Il meurt deux jours plus tard.

Né en 1853 dans le Brabant d'un père pasteur, Vincent Van Gogh travaille dès 1869 à La Haye dans la galerie de tableaux Goupil. En 1876, il perd son emploi et se rend en Angleterre, où il veut se consacrer aux pauvres. L'année suivante, il s'établit comme prédicateur dans le Borinage belge, auprès des mineurs dont il partage la misère, mais il est bientôt congédié par une hiérarchie qui apprécie peu son mysticisme exalté.

 

Après une période de vagabondages, il étudie le dessin à Bruxelles à partir de 1880, puis revient vivre dans sa famille. Enfin, en 1885, il rejoint à Paris son frère Théo qui travaille à la galerie Boussod et Valadon. Lié aux peintres Toulouse-Lautrec, Émile Bernard et Gauguin, il se convertit à l'impression­nisme et collectionne les estampes japonaises. Il peint à ce moment des paysages de Paris et d'Asnières et copie plusieurs estampes.

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« Là encore, il faut se reporter à la correspon­ dance de l'artiste qui vitupère «la perfection photographique et niaise de certains » et sug­ gère qu' •il est évident que pour peindre un ciel étoilé il ne suffit point du tout de mettre des points blancs sur du noir-bleu •.

Si Van Gogh exagère l'éclat des planètes , s'il métamorphose la Voie lactée en une guirlande alternative­ ment bleue, blanche , jaune et brune , c' est pour cette raison.

S'étant donné à représenter un sujet presque irreprésentable , il n 'esquive pas la difficulté mais l'affronte avec vigueur.

Ainsi des cercles concentriques de Vénus : Van Gogh cherche à transcrire le halo lumineux qui l'environne et l'intensité de sa lueur.

Pour le halo , il se sert de touches courbes disposées régulièrement, les unes blanches, les autres vert pâle, jaune verdâtre , ou bleues à la périphérie.

L'étoile elle-même, foyer de la lueur , est indi­ quée par un point orange plus soutenu afin de marquer la différence d 'intensité qui distingue la planète de son aura.

Le Bélier , les étoiles qui brillent à gauche du cyprès et la lune sont figu­ rés selon des procédés similaires.

L' un des astres , entouré d' une auréole bleuâtre, est formé par un disque rose, souvenir des •feux roses • de la lettre de septembre 1888.

Le tourbillon céleste Cette manière de peindre doit beaucoup aux peintres •divisionnistes •, à Seurat et à Signac, qui •divisent• la couleur en la déposant par petites touches.

Mais le geste de l'artiste est ici bien différent.

Aux touches étroites, presque des points , des toiles de ces deux maîtres, Van Gogh substitue de longs fila­ ments de couleur .

Cette gestualité-là serait­ elle le signe de la frénésie de Van Gogh? Pas davantage.

Ce style, qu'il pratique dès sa découverte de l' impressionnisme français , s 'inspire de Claude Monet , qui traite les reflets , les rides sur l'eau , les nuages et les feuillages par touches agitées , parallèles ou entrecroisées.

Les couleurs violentes de la toile , bleu soutenu, j aune citron et orange acide , sont aussi un héritage, et non le résul­ tat des hallucinations d'un esprit troublé.

Elles s'inspirent des estampes japonaises , dont Van Gogh est un fervent admirateur, et de l'art de Paul Gauguin, qui a séjourné à Arles auprès de Van Gogh en novembre et décembre de l'année précédente.

D'ailleurs , c' est le sujet même que Van Gogh choisit qui le porte à un traitement d'appa­ rence expressionniste .

Le peintre ne doit-il pas suggérer le mouvement des planètes , leurs tourbillons, leurs révolutions, leurs courses dans l'éther? Pour y parvenir , une seule solu­ tion : mettre la peinture au diapason du sujet et la rendre à son tour tourbillonnante et ondulatoire.

Il n'entre aucune violence impul­ sive dans cet art, à l' inverse de ce qu'ont cru bien des commentateurs et des héritiers de Van Gogh .

C'est là simplement le fruit de son souci de vérité, de son amour constant de «la note vraie et intime » de toute chose.

La Nuit ét o ilée, Vincent Van Gogh (New York , The Mu seum of Modem Art).

La Nuit étoilée est une huile sur toile de 92 cm de long sur 73 cm de haut.

Acquise da ns les premières années du xx• siècle à Paris par l'importante collectionneuse améri­ caine Miss Lillie P.

Bliss , elle a été léguée par celle-ci au Museum of Modern Art de New York.

La Nu it éto ilé e s ur le Rh ône, Vin cent Van Gogh (Paris , mu sée d'Orsay ).. »

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