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VERMEER Jan : L'ATELIER

Publié le 16/09/2012

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Vermeer s'est représenté de dos, devant son chevalet. Ses vêtements reprennent la mode bourguigonne de la seconde moitié du XVIe siècle et leur élégance contraste avec son activité. Mais l'élément primordial est la lumière. Celle-ci irradie chaque objet, souligne les détails, exalte les matières et crée une ambiance empreinte...

« VERMEER Jan L'ATELIER 1665 Peintre hollandais Analyse "w1 Vermeer représente ici son atelier. Une lourde tenture ouvre sur la piècebaignéed'une vive lumière.

Au centre, un jeune modèle, peut-être la fille de l'artiste,est coiffée d'une couronne de lauriers et tient assez maladroite ment unetrompette et un livre.

Elle tourneson regard vers la table où un masque en plâtre, un livre ouvert et des partitions musicalesconsti tuent une véritable nature morte dans la meil leuretradition flamande.

Sur le mur du fond, une grande carte géographique représente les dix- sept provinces des Pays-Bas ;l'aigle bicéphale des Habsbourg fait allusion à la période de domination espagnole sur la Hollande, qui s'acheva en 1581. Vermeer s'est représenté de dos, devant son chevalet.Sesvêtements reprennent la mode bourguigonne de laseconde moitiédu XVIe siècle et leur élégance contrasteavec son activité. Mais l'élément primordial est la lumière.

Celle- ci irradie chaque objet, soulignelesdétails, exalte les matières et crée une ambiance empreinte de charme et de poésie. Cependant, le réalisme pres que mimétique dépasse, dansce tableau, la signifi cation d'un simple portrait et donne à l'atmo sphère de cet atelier un caractère étrange et une portée morale qui restent énigmatiques. PICTO 465 KUNSTHISTORISCHES MUSEUM VIENNE XVIIe siècle luile sur toile 120 x100 cm L'œuvre U Le tableau est signé au bas de la carte de géographie. Ils'agit probablement d'un des tableaux légués par Vermeer à son épouse Catherine. Ceux-ci furent vendus aux enchères peu de temps après la mort du peintre pour payer ses dettes qui s'élevaient àmille florins. Le catalogue de cette vente fait mention d'un «portrait de Vermeer dans une salle avec divers accessoires, d'une beauté rare, peint par lui-même ».Mais les opinions divergent à ce sujet. Si certains critiques reconnaissent cet autoportrait dans notre tableau, d'autres l'identifient avec un tableau cité jusqu'en 1860 et aujourd'hui perdu, dont on conserve une gravure de Johannes Meyssens. L'Atelier appartenait, à lafin du XVIIIe siècle, au baron Gottfried Van Swieten, ambassadeur d'Autri che. En 1813, il fut acheté àVienne par le comte Czernin comme œuvre de Pieter de Hooch. Confis qué par Hitler en 1942, ilréintégra, après laguerre, le KunsthistorischesMuséumde Vienne où il était en dépôt et où il est toujours conservé. La portée morale du tableau ^r Le message symbolique de ce tableau afait couler beaucoup d'encre. La clé del'interpréta tion se trouve probablement dans la figure du modèle. Celle-ci est représentée vêtue en Clio, Muse de l'Histoire, dont elle porte les attributs traditionnels : une couronne de lauriers, une trompetteet un livre (l'Histoire d'Hérodote ou celle deThucydide).

Ces attributs sont mention nés dans un traité d'iconologiepublié,en hollan dais, en 1644. Les objets disposés sur la Du même peintre ËNardini Editore, 19 PICTO 460 à469 I2.VPC Larousse-Laffi jit'on français .1992 table seraient égalementdesallusions aux Muses, Thalie, Polymnie et Euterpe. Nous serions donc devant une allégorie des Muses. Mais d'autres y voient plutôt une allégorie des Arts et en parti culier de la peinture, évoquée par le peintre lui- même. Certains critiques proposent parfois des commentaires peu plausibles. Tolnay, par exem ple, suppose que Vermeer avoulu exprimer son regret de la période de domination espagnole sur les Pays-Bas, siprospère sur le plan artistique. Photo Kunsthistorisches Muséum, Vienne. —i. »

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