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Vie et Oeuvre de Jean-Baptiste Camille Corot

Publié le 22/02/2012

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1796-1822 : du commerce à la peinture Jean-Baptiste Camille Corot naît à Paris, le 16 juillet 1796. Son père est négociant en tissus, sa mère est une modiste très en vogue sur la place parisienne. Les Corot possèdent un magasin à l'angle de la rue du Bac et du quai Voltaire, face au Pont-Royal. Leur clientèle est fortunée et ils jouissent eux-mêmes d'une grande aisance financière. Camille est le deuxième enfant de la famille ; sa soeur Annette Octavie est née deux ans auparavant et une autre fille, Victoire Anne, verra le jour en 1797. Ses parents étant très pris par leurs affaires, Corot est mis en nourrice dans un village près de L'Isle-Adam, au nord de Paris, puis se retrouve très tôt en pension, rue de Vaugirard. En 1807, son père l'envoie au collège de Rouen pour cinq ans. Si l'enfant ne brille pas par ses résultats scolaires, il y fait l'apprentissage de la nature et reviendra régulièrement à Bois-Guillaume, où résident des amis de la famille, les Sennegon, qui l'accueillent pour les week-ends. La voie de Camille semble toute tracée ; pourtant, malgré ses efforts - le jeune homme est placé durant cinq ans chez des marchands de drap, avec lesquels il restera en bons termes -, il n'a pas du tout la bosse du commerce. Mais lorsqu'il tente de convaincre son père de lui permettre d'essayer la peinture, il se heurte à un refus catégorique. Il commence alors à fréquenter en cachette les cours du soir à l'Académie suisse, quai des Orfèvres. C'est en réalité la mort prématurée de sa soeur Victoire Anne qui décidera de son sort : moyennant une pension annuelle de 2 000 francs versée par son père, Corot peut désormais suivre la voie qu'il s'est choisie.
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« qui résident en Normandie.

Puis c'est à nouveau la Bretagne.Corot, qui va atteindre la cinquantaine et habite toujours avec ses parents, commence à se faire un nom.

Même sicertains de ses envois sont refusés au Salon, Baudelaire et Champfleury vantent ses mérites et des marchandss'intéressent à son œuvre.

Contre toute attente, il est décoré de la Légion d'honneur.

C'est à Ville-d'Avray que lesreprésentants de l'Etat viennent la lui remettre.En 1847, Eugène Delacroix lui rend visite, notant dans son Journal : “Corot est un véritable artiste.”Mais cette année sera difficile pour le peintre.

Renonçant à ses habituels voyages à travers la France, partageantson temps entre Paris et Ville-d'Avray, il doit veiller sur son père, gravement malade.

Celui-ci mourra en novembre etCorot, célibataire, aura sa mère à sa charge pendant quatre ans, jusqu'à ce que cette dernière disparaisse à sontour, en 1851.L'artiste est alors âgé de 55 ans et, pour la première fois, il peut mener sa vie à sa guise.

1852-1860 : le temps des amitiés Durant ces années, Corot va nouer de solides amitiés.

En 1847, il a fait la connaissance d'un peintre de l'époque,Constant Dutilleux, qui va rester jusqu'à sa mort l'un de ses meilleurs amis, tout en faisant partie de sesadmirateurs.

En 1852, il rencontre chez Dutilleux le gendre de celui-ci, Alfred Robaut, son futur biographe.

C'estl'occasion pour Corot de se rendre régulièrement dans le Nord, à Douai et à Arras, où vivent les deux hommes.

Enoutre, grâce à eux, il s'exerce à la lithographie et découvre la technique du cliché-verre, à mi-chemin entre lagravure et la photographie.

Avec Dutilleux, le voici en Belgique et en Hollande , en 1854.Il se met aussi à fréquenter le paysagiste Daubigny, en compagnie duquel il effectuera plusieurs voyages dans leDauphiné et l'Isère, puis en Suisse.

C'est en outre Daubigny qui, beaucoup plus tard, lui fera découvrir Auvers-sur-Oise.Par les Osmond, oncle et tante de son ami d'enfance Abel, Corot fait d'autres rencontres, comme les Robert.

Lesuns et les autres habitent Mantes, où le peintre va réaliser quelques très belles toiles.

Il pratique également lapeinture décorative et exécute des panneaux peints pour les Robert, ainsi que pour l'église de Ville-d'Avray, où ilssont toujours en place aujourd'hui.Depuis la disparition de ses parents, tout se passe comme si Corot rattrapait le temps perdu.

Il semble avoir labougeotte : de la Bretagne à la Suisse, de la Normandie à la Bourgogne, il est toujours sur les routes, le chevaletsur le dos, infatigable ! 1860-1872 : le peintre le plus célèbre de Paris Corot est désormais au sommet de sa carrière.

Il est considéré comme l'un des paysagistes les plus importants deson époque et continue parallèlement ses recherches pour l'étude de la figure humaine.

Depuis plusieurs années, estapparu dans son œuvre le thème du “souvenir”, où la force de l'imagination, alliée à l'inspiration poétique, lui inspirede célèbres toiles.

Outre des paysages, il vend aussi des figures de fantaisie et des nus.1862 est l'occasion de partir pour Londres, où il visite l'Exposition universelle.

Cette année-là, Berthe Morisot, qui luivoue une profonde admiration, devient son élève.Pousuivant inlassablement ses déplacements à travers la France, Corot consent à faire parfois des haltes.

C'estainsi qu'en 1865, aidé par Daumier et Daubigny, il décore la maison de ce dernier.

Il continue toujours d'exposer auSalon, où Napoléon III lui achète des toiles pour sa collection personnelle.Lors de l'Exposition universelle de 1867, où il présente quelques chefs-d'œuvre, tout Paris le célèbre.

La critiquesuit, ainsi que l'Etat, qui le fait officier de la Légion d'honneur.Mais le succès a ses exigences : Corot doit faire face à tant de commandes qu'il a recours à des élèves quimaîtrisent bien la technique du paysage.Entretemps, l'artiste a lié connaissance avec un couple, les Gratiot, qui habitent Coubron, près de Montfermeil, ausud de Paris.

Il y séjournera de plus en plus souvent, ayant même à sa disposition un atelier à partir de 1873, pourfuir les trop nombreux admirateurs qui se pressent dans celui de la capitale, rue du Faubourg-Poissonnière.

1872-1875 : une vie bien remplie Durant les vingt dernières années de son existence, Corot a multiplié les tableaux.

Il en a fait trop, beaucoup trop.

Ila laissé des admirateurs copier ses œuvres et certains indélicats iront jusqu'à signer ces copies de son propre nom.Parfois, le peintre est lui-même en cause, acceptant, après quelques retouches personnelles, de signer des toilesqui ne sont pas de sa main.

Enfin, la vogue qu'a rencontrée le thème du “souvenir”, avec des paysages noyés debrume, a tenté plus d'un faussaire.

C'est ainsi que dans tous les musées du monde, et parfois dans les plusprestigieux d'entre eux, il y a de faux Corot…Car rarement un artiste a été autant estimé que “le bon papa Corot”.

Sa générosité est bien connue.

N'a-t-il pas,en 1868, acheté une maison à L'Isle-Adam (là où, bébé, il avait été envoyé en nourrice) dans le seul but d'y loger legrand caricaturiste Daumier, alors dans la misère ? En 1875, n'a-t-il pas envoyé dix mille francs à la veuve de Millet,qui en mourant laissait une famille démunie ? Et l'on pourrait multiplier les exemples…Car ce peintre a beaucoup aimé la vie, qui le lui a bien rendu.

Mais, très éprouvé par le décès de sa sœur, survenuen octobre 1874, il mourra le 22 février 1875, des suites d'un cancer à l'estomac, après plusieurs semaines desouffrances.

Charles Daubigny et Jules Dupré sont là pour l'accompagner à sa dernière demeure, au Père-Lachaise.Dupré aura ces mots : “Comme artiste, on le remplacera difficilement, comme homme jamais.”. »

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