Yves Klein 1928-1962 Relief éponge bleu sans titre

« de la marine marchande.

Mais Yves Klein échoue et ce sera, à dix-huit ans, la fin de ses études.

Ses parents, Fred Klein et Marie Raymond, exposent avec des peintres de renom, et sa mère organise des réceptions hebdomadaires, ses «lundi», qui dureront jusqu'en 1954.

C'est dire que Klein baigne dans un climat artistique, alors qu'il travaille dans une librairie; cela avant de retourner à Nice, où sa mère ouvrira une librairie dont il s'occupera.

Il commence à peindre des foulards, selon le mode figuratif ou abstrait.

Et en 1947 il a pour la première fois l'idée du monochrome.

C'est cette année-là également qu'il se met à pratiquer le judo et s'intéresse à la Cosmogonie des Rose-Croix de Max Heindel.

Les Rose-Croix sont une association mystique inter­ nationale dont la philosophie consiste dans l'éveil des facultés de l'homme selon l'application des lois cosmiques et naturel­ les.

Avec deux amis, dont Arman, artiste aujourd'hui connu comme Nouveau réaliste, Klein adhérera à la Rosicrucian Society of Oceanside, en Californie; les trois amis font d'une cave un temple de méditation, dont Klein peint l'un des murs en bleu.

Il marque aussi d'un rond bleu son livre rose-croix et applique les empreintes de ses mains et de ses pieds sur sa chemise.

Il conçoit, en 1949, une «symphonie monoton »: une seule note, un seul ton continu dont la première version dure vingt minutes.

Par ailleurs, il commence à peindre de petits monochromes rectangulaires sur papier et carton.

«Jamais par la ligne on n'a pu créer dans la peinture une quatrième, une cinquième ou une quelconque autre dimension; seule la couleur peut tenter de réaliser cet exploit...

La mono­ chromie est la seule manière physique de peindre permettant d'atteindre à l'absolu spirituel.

En imaginant que le cinéma ait toujours existé, que l'on n'ait connu que des images mouvan­ tes, le créateur d'une éventuelle image fixe aurait été au­ jourd'hui génial.

». »