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1913-1941 L'Algérie et la France - Biographie de Camus

Publié le 10/08/2014

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camus

 

«A mi-distance de la misère et du soleil «

Albert Camus naquit le 7 novembre 1913, en Algé­rie, alors possession française.

Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, son père, modeste employé dans une importante firme viti­cole, est rappelé sous les drapeaux et envoyé combattre sur le territoire de la métropole. Touché par des éclats d'obus dès les premiers temps du conflit, il meurt des suites de ses blessures le 11 octobre 1914. Camus n'aura donc jamais connu un père dont le souvenir habitera pourtant — distant et effacé — certains de ses textes.

Profondément atteinte par ce drame et par la bruta­lité avec laquelle celui-ci la frappe, la mère de Camus traverse alors une véritable crise dont elle restera mar­quée. Veuve, mère de deux jeunes enfants — outre Albert Camus, son frère aîné Lucien — elle se retrouve totalement dépourvue de ressources et n'a d'autre

alternative que de s'installer chez sa propre mère à Alger. C'est là, dans un trois pièces sans eau courante ni électricité du quartier ouvrier de Belcourt, que Ca­mus grandit. Dans L'Envers et l'Endroit — son pre­mier livre —, il peindra son étrange enfance sous ce toit qu'aux côtés de sa mère et de son frère, il partage avec ses deux oncles et une grand-mère singulièrement autoritaire et dominatrice.

Enfant, Camus connaît indiscutablement la pauvreté. Le quartier de Belcourt où il vit est celui du petit peuple d'Alger et du prolétariat. Camus, il ne faut jamais l'oublier, vient d'un monde qui se situe aux exactes antipodes des cercles parisiens et cultivés aux­quels l'éducation puis la gloire littéraire lui donneront accès : pour subsister, sa mère, qui n'a jamais été à l'école et ne sait pas même écrire, fait des ménages; dans la maison de Belcourt, il n'y a pas de livres.

 

Mais pour être fidèle à la volonté de Camus comme à la vérité, sans doute ne faut-il pas peindre de couleurs trop sombres les premières années que celui-ci passa à Alger car celles-ci restèrent, dans sa mémoire, placées davantage sous le signe de la lumière que sous celui de l'ombre.

camus

« alternative que de s'installer chez sa propre mère à Alger.

C'est là, dans un trois pièces sans eau courante ni électricité du quartier ouvrier de Belcourt, que Ca­ mus grandit.

Dans L'Envers et !'Endroit - son pre­ mier livre - , il peindra son étrange enfance sous ce toit qu'aux côtés de sa mère et de son frère, il partage avec ses deux oncles et une grand-mère singulièrement autoritaire et dominatrice.

Enfant, Camus connaît indiscutablement la pauvreté.

Le quartier de Belcourt où il vit est celui du petit peuple d'Alger et du prolétariat.

Camus, il ne faut jamais l'oublier, vient d'un monde qui se situe aux exactes antipodes des cercles parisiens et cultivés aux­ quels l'éducation puis la gloire littéraire lui donneront accès: pour subsister, sa mère, qui n'a jamais été à l'école et ne sait pas même écrire, fait des ménages; dans la maison de Belcourt, il n'y a pas de livres.

Mais pour être fidèle à la volonté de Camus comme à la vérité, sans doute ne faut-il pas peindre de couleurs trop sombres les premières années que celui-ci passa à Alger car celles-ci restèrent, dans sa mémoire, placées davantage sous le signe de la lumière que sous celui de l'ombre.

Camus a souligné la véritable bénédiction qu'avait été pour lui le ciel méditerranéen.

Né dans un pays de soleil, ce que la misère pouvait avoir de laid et d'insup­ portable sous un climat plus rigoureux lui avait été épargné.

Chacun, en Algérie, est riche d'un soleil qui verse sur toutes choses, outre sa lumière, l'oubli du malheur quotidien.

Telle est la leçon que Camus affir­ mait avoir reçue de son enfance algérienne où cohabi­ taient la détresse de l'existence et la splendeur du monde.

Et dans ce double spectacle résidait à ses yeux la plus essentielle, sans doute, des vérités.. »

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