Allende Salvador

« de condamner la " farce électoraliste " menée sous l'égide d'un PC qu'ils décrivent comme " embourgeoisé "· Le com­ mandant en chef de l'armée, le général René Schneider, se porte garant de la régularité des élections à venir et l'extrême droite l'assassinera pour cette prise de position, immédiatement après le scrutin.

4 Le 4 septembre 1970, Salvador Allende J'emporte de peu, avec 36,3 Dfo des suffrages, sur Alessandri (34,9 Dfo), alors que la Démocratie chrétienne vient en troisième posi­ tion (27,8 Dfo).

Dès cet instant, la possibilité d'instaurer, après Cuba, un second régime socialiste sur le continent fait d'Allende un personnage clef en Amérique latine.

5 De 1970 à 1973, Allende mène un impressionnant et systématique programme de nationalisations : banques, usines textiles, mines de cuivre, etc.

En peu de temps, une part substantielle du domaine privé chilien passe sous le contr61e de l'~tat.

La droite, menacée d'anéantissement, réagit par l'obstruction et le sabotage (grève des camion­ neurs dont Je rôle est vital dans un pays comme Je Chili, opposition au Parlement).

L'économie du pays commence à s'effondrer, et J'armée, de plus en plus inquiète, inter­ vient fréquemment contre l'extrême gauche (perquisitions d'usines, etc.).

Celle-ci, en réponse, brandit Je slogan de " pouvoir populaire"· 6 Une première tentative de coup d'Ëtat, en juillet 1973 est vite réprimée, mais la situation se détériore.

Partisan Inconditionnel de la légalité, Allende voit sa marge de manœuvres diminuer.

L'entrée des militaires au gouver­ nement ne calme pas J'opposition.

Le 11 septembre, l'ar­ mée se soulève.

Allende succombe lors de l'attaque du palais présidentiel de la Monnaie (Moneda), les armes à la main.

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