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Amado (Jorge)

Publié le 03/01/2012

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1. Dans les lettres brésiliennes contemporaines, le romancier Jorge Amado connait les plus grands succès chez lui et hors des frontières de son pays. Ses livres ont été traduits en plus de 30 langues, il a reçu le Prix Staline et est entré en 1959 à l'Académie

brésilienne. Ecrivain engagé, il voit dans la littérature un moyen de protestation sociale. Jorge Amado combine réalisme et poésie, tendresse et violence, avec un sens aigu du récit. A bien des lecteurs, même brésiliens, il apporte un témoignage et une révélation sur un Brésil mal connu.

2. J. Amado est né en 1912 à Pirangi, dans l'Etat de Bahia. Dès l'adolescence, il écrit tout en entreprenant des études (le droit et fait du journalisme. Son premier roman, "Pays du Carnaval" (1931) est remarqué et le jeune homme vient s'installer à Rio où il collabore avec l'éditeur de gauche J. Olympio.

« JORGE AMADO né en 1912 c'EST dans une plantation de cacao de la province brésilienne de Bahia, à Pirangi exactement, que naquit l'un des plus célèbres écrivains du Brésil actuel.

Ces deux mots de cacao et de Bahia préfigurent déjà son œuvre, comme nous le verrons plus loin.

C'est à Bahia même (appelé également Salvador) qu'il commença ses études dans une école religieuse dont il s'enfuit du reste à treize ans pour courir la campagne.

Deux ans plus tard il travaille dans un journal, puis reprend ses études et, après .avoir publié son premier livre, entreprend son doctorat en droit.

L'année suivante, son second livre, précisément intitulé Cacao, fait de lui l'un des écrivains les plus popu­ laires du Brésil.

Dès 1936, il obtient l'une des plus hautes récompenses littéraires, le Prix Graça Aranha- qu'on peut comparer au Prix Goncourt- pour Mar Morto.

Ses opinions· politiques avancées lui valent à plusieurs reprises la prison; ses livres sont tour à tour saisis et brûlés, enfin interdits dans l'ensemble des pays de langue portugaise.

En 1941, Jorge Amado se voit obligé de prendre le chemin de l'exil, de s'installer en Argentine.

Au cours de la guerre, en 1943, le Brésil entre dans la lutte aux côtés des Alliés et Amado peut réintégrer Bahia, reprendre la lutte politique et poursuivre son œuvre littéraire.

Lorsque la guerre s'achève, il est élu député de Sao Paulo.

Aucun écrivain brésilien n'a fait l'objet d'autant de biographies et n'a été plus souvent interviewé que Jorge Amado; aucune œuvre brésilienne n'a été, de nos jours, al.ltant commentée ni traduite que la sienne.

Son œuvre, composée essentiellement de romans, a, en effet, été traduite en trente et une langues.

Au Brésil, comme à l'étranger, certains de ses livres sont de véritables « best-sellers >>.

Cette audience, cette popularité, ce retentissement national et mondial ont deux raisons : la première tient au caractère national et populaire de son œuvre, l'autre aux opinions politiques de l'auteur.

Celui-ci en effet est un militant de longue date du Front Populaire brési­ lien, c'est-à-dire du Parti communiste.

Souterrains de la liberté, publié en 1953, a obtenu le Prix Staline, décerné par l'U.R.S.S.

L'appartenance d'un auteur à la religion catholique ou au Parti communiste peut être pour son œuvre, sinon la garantie absolue du succès, du moins un agent fécond de propagande.

Le langage parlé par le peuple, et au sein du peuple, constitue la matière première des romans de Jorge Amado et leur confère un caractère national.

Mais le Brésil est un pays aux aspects multiples, et il existe de grandes différences entre le nord et le sud.

La population brési­ lienne du nord est plus lyrique et mystérieuse; celle du sud, plus agitée et progressiste; le nord plus rural, le sud plus industrialisé.

Le peuple que Jorge Amado dépeint est celui du nord; plus précisément le peuple de la région de Bahia, zone du cacao et des nègres, zone d'intense folklore, dans une certaine mesure zone « primitive ».

Ce sont les délinquants juvéniles, les « jagandeiros », les négresses de « camdomblé », les âmes superstitieuses, les assassins à gage, les meurtriers, les 342 1 1 ~. »

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