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ARISTOPHANE

Publié le 08/04/2013

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aristophane

Le« siècle de Périclès«, qui marqua l'apogée d'Athènes, fut l'époque, parmi d'autres, de Phidias, d'Hérodote, d' Anaxagore, de Protagoras, de Socrate, de Sophocle et d'Euripide. Dans la Grèce ancienne, à partir du ye siècle avant J.-C., les représentations théâtrales (tragédie ou comédie) avaient lieu trois fois par année sous forme de concours : les lénéennes en janvier, les grandes dionysies en mars, les dionysies champêtres en décembre.

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« tionnaires.

Périclès, en vertu des idées démo­ cratiques qu 'il défen­ dait , avait octroyé une véritable souveraineté à tous les citoyens, qui pouvaient dès lors, par tirage au sort, devenir employés de l'État.

Il fut nécessaire d'établir des rétributions pour les différents services de l'État, selon des ba- rèmes qui provoquèrent ·--- _.,_"" des discussions et des querelles sans Le théâtre Dionysos à Athènes des« anciens» et des« modernes», un thème qui allait devenir un classique du théâtre grec.

Mais Aristophane, contrairement à ses confrères, ne prend pas parti pour la jeunesse, le changement et la révolu­ tion, mais pour la vieillesse, la stabi­ lité et l'esprit conservateur.

Ses héros sont des vieillards, même si cela ne l'empêche nullement de les ridiculi­ ser.

En brocardant la jeunesse, il dénonçait aussi la décadence spiri­ tuelle des années de guerre.

Cette première œuvre, qui devait être jouée devant quinze ou vingt mille specta­ teurs, Aristophane l'attribua à un certain Callistrate, chef de chœur, car, comnie il le dit plus tard, « étant une jeune fille encore et n'ayant pas le droit d'enfanter, j'exposai mon premier-né qu'une autre jeune femme adopta».

La pièce obtint un prix lors de sa création en 427 et fut ainsi la première d'une longue série de quarante-quatre comédies (au dire des anciens) , dont le ton, du comique au grinçant, allait refléter l'évolution de la situation politique.

La guerre fin entre les Athéniens.

Il n'est pas étonnant, par conséquent, qu' Aristophane se soit plu, comme dans Les Guêpes, à se moquer des fonctionnaires et des candidats fonc- tionnaires.

Pour les « anciens » E n 431 , la fa­ mille d' Aris­ tophane s'installa à Égine, les habi­ tants de l'île ayant été expulsés au profit des familles athéniennes, sous prétexte de leur responsabilité dans le déclenche­ ment de la guerre du Péloponnèse •• Socrate et sa femme.

Dans Les Nuées, Aristophane attaque la philosophie de Socrate (431).

On pense que }'écrivain y passa l'essentiel de sa vie, commen­ çant à y écrire ses premières pièces et faisant preuve aussitôt d'un talent indéniable d'amuseur public, d'esprit critique et même caustique.

Sa pre­ mière comédie, Les Détaliens (ou Les Convives, dont il ne nous reste que des fragments) , voit s'affronter Masques d'acteurs grecs, gravures du xv111e siècle NO TES DE L'ÉDITEUR Les onze comédies complètes d' Aristophane qui nous sônt parvenues sont: Les Achamiens (425), La Paix (421) et Lysistrata (411), dans lesquelles il plaide pour la paix, Les Cavaliers (424), Les Guêpes (422) et Les Oiseaux (414), dénonciation des abus de la démocratie athénienne, Les Nuées (423), Les Thesmophories ( 411) et Les Grenouilles ( 405), contre le modernisme en littérature et 1 Anderson-Giraudon 2, 3, 4, 5 Exp lorer en philosophie, L 'Assemblée des Femmes (392) , sur les femmes au pouvoir, et Ploutos (388), sur la répartition des richesses.

« La parodie est la forme de satire la plus achevée et l 'outil dramatique le plus parfait d' Aristophane.

» A.

Solomos, Aristophane vivant, Éditions Hachette, 1972.

« ...

les mêmes hommes qui appuient les politiciens démagogues sont aussi leurs victimes, car ils sont leurs dupes.

Dénoncer finit en effet par cas­ ser quelque peu le ressort de sa verve et marqua le passage de l' « ancienne comé­ die attique » -en­ gagée, allégorique, mettant en cause des personnes - à la « moyenne comédie attique» , moins viru­ lente et plus imper­ sonnelle.

cette duperie, c'est la vocation d'Aristophane, et ainsi s'explique qu'il soit à la fois si sévère et si indulgent pour ses compatriotes ; que, dans la même pièce et presque dans le même instant, il les fustige et les plaigne.

J'entends bien que, ne fût-ce que par tactique pour obtenir le prix au concours, il ne fallait pas cabrer sans contre-partie le public, ni les juges ...

» V .-H.

Debidour, Aristophane par lui-même, Éditions du Seuil, 1962.

ARISTOPHANE 01. »

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