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Arthur-Joseph de Gobineau

Publié le 07/04/2012

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gobineau

Cet individualiste passionné n'a pas été, pour autant, l'homme de la «tour d'ivoire« : grand voyageur, il fut un des plus lucides connaisseurs de l'Iran qu'ait produit son siècle. Il avait rêvé de l'Orient dès son enfance, appris (plus ou moins ... ) l'arabe et le persan. La diplomatie, à laquelle il appartint pendant près de trente ans lui permit de séjourner assez longuement sur cette terre «ariane« où tant de choses étaient faites pour le séduire. Déjà détaché de son époque par sa contemplation d'historien («Je ne calcule que par série de siècles, je fais [ ... ] de la géologie morale«, ....

gobineau

« rétablissement des libPrtés provinciales.

l.a rPvolutio'l de 48, dans laquelle il ne vit que désordre et violence, mit fin à CAtte période d'optimisme.

d'ailleurs mitigée.

Il faut tenir compte du climat politique pour apprécier ce qu'il v a de sombre dans l'Essai sur J'inégalité, écrit en réaction contre le rationalisme des Lumières et le mythe du progrès.

Exaspéré par la phraséologie humanitaire, Gobineau oppose à l'histoire où s'affrontent des principes abstraits l'histoire ramenée à ce qu'il y a de plus profond et de plus élémentaire dans l'homme : le sang, la race.

Hanté par la mort des civilisations, il affirme que ce ne sont ni l'irréligion, ni le luxe, ni la corruption des mœurs qui amènent la chute des sociétés, mais la disparition en elles.

par mélange et dilution.

d'un sang précieux, celui des Arians.

Si les Jaunes sont remarquables par le sens pratique.

les Noirs par l'intensité de la sensation, source de tous les arts.

aux seuls Blancs, et particulièrement aux Arians.

appartient l'aptitude proprement civilisatrice, qui unit l'instinct de l'ordre à la passion de la liberté.

Plus un peuple contient de sanCJ arian.

plus son qénie le porte à la conquête et à la domination.

Mais.

à mesure que la «race d'or» va se mêlant aux autres.

s'il en résulte une élévation temporaire de la masse de l'humanité, c'est, en définitive, aux dépens de cette humanité mP.me, qui voit disparaïtre à jamais ses plus nobles éléments.

Si fe sel perd sa saveur ...

En schématisant la rensée de Gobineau.

nous en exagérons le pessimisme et la place qu'y tient la notion d'inégalité, moins essentielle peut-être dans l'Essai que celle de complémentarité.

Le mouvement même qui pousse les races supérieures à se fondre dans les autres fait surgir les qrandes civilisations.

fruit d'un fragile équilibre ethnique, et porte en lui la vie et la mort.

Moralement et intellectuellement supérieure à la barbarie, la civilisation n'en est pas moins un symptôme de déclin.

Ouant au tableau de l'histoire universelle que présente l'Essai.

loin d'être uniformément sombre, il a le chatoiement d'une étoffe bigarrée à laquelle chaque variété humaine apporte sa nuance propre.

« L'histoire est une», et sa beauté naît de sa diversité.

Une telle attitude n'a rien de commun avec l'« eugénisme>> primaire et sanqlant rlu lW Reich, même si la pensée de Gobineau a ru prêter à de dangereux développements.

Pourquoi ne pas s'attacher plutôt à ses éléments féconds 7 En liant la civilisation d'un peuple à sa. »

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