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AUTEUR: CONRAD Joseph

Publié le 05/06/2011

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conrad

(1857-1924)

VIE De vieille souche polonaise, Jozef Konrad Korzeniowski — dit Joseph Conrad — naquit le 3 décembre 1857 à Terechowa (Ukraine). Son père, ardent patriote, poète et traducteur de talent, mourut usé par de dures épreuves : avec sa femme et son fils, il avait été déporté (1862) dans le Nord de la Russie. Le jeune homme, suivi alors par un oncle, accomplit ses études à Cracovie. Il a 17 ans lorsqu'il vint en France, décidé à faire carrière dans la marine. Après quelques aventures amoureuses compromettantes, il débarqua pour la première fois en Angleterre en 1878. S'engageant dans la marine marchande de ce pays, « notre « capitaine — toujours « en second « — au long cours bourlingua sur toutes les mers du monde. Sujet britannique en 1886, il devait, remontant le Congo vers 1890, voir sa santé, déjà fragile, sérieusement atteinte. Forcé d'abandonner la mer en 1894, il épousa une Anglaise et, à l'âge de 38 ans, commença d'écrire. Il mourut le 3 août 1924 dans le Kent, non sans avoir pu, avec l'énergie qui le caractérisait, s'imposer par la plume et revoir sa chère Pologne.

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« CONRAD 1851-1924 premier roman de Joseph Conrad, la Folie-A/mayer ( r8g5), porte en épigraphe une cita­ tion d' Amiel : « Qui de nous n'a eu sa Terre Promise, son jour d'extase et sa fin en exil? » A qui mieux qu'à l'auteur aurait pu s'appliquer la remarque désenchantée du philosophe genevois? A lui, né de vieille souche polonaise, près de Berditcheff et mort dans un pays, l'Angleterre, auquel, devenu sujet britannique, il appartenait depuis une quarantaine d'années et où cepen­ dant il ne s'était jamais, malgré sa gloire, senti qu'un étranger.

LoRSQ.UE Josef Konrad Korzeniowski vient au monde en r857, la Russie est maîtresse de la Podolie où la famille de sa mère a des attaches depuis des générations.

Son père est.

un homme de lettres très distingué.

C'est aussi un patriote qui va participer activement à la préparation de l'insurrection de r863.

Arrêté en r86r, il est déporté en r862.

Sa femme, qui a demandé à le suivre avec leur fils, ne tarde pas à mourir épuisée.

Le père, à son tour, disparaît prématurément en r86g.

L'orphelin est recueilli, en Ukraine, par un oncle chez qui il avait déjà été autorisé à passer quelques mois du vivant de son père.

Et, à la stupéfaction de celui-ci, l'adolescent, alors qu'il n'a pas encore r 7 ans, annonce tout à coup que sa décision est prise et qu'il sera marin.

Rien ne réussissant à le faire changer d'avis, l'oncle l'envoie, la mort dans l'âme, chez des amis établis à Marseille.

« Pour moi, dira plus tard Conrad, « la Canebière a été la rue qui menait vers l'in­ connu.

» La phase française dure quatre ans.

Puis, en r878, Conrad aborde au rivage britannique - contact qui sera le point de départ d'une carrière anglaise de cabotage puis de navigation au long cours qui dure seize ans.

Les étapes en seront extrêmement dures car, à 2 r ans, Conrad ne sait pas un mot de la langue.

Il n'en passe pas moins avec succès l'examen de capitaine.

L'obten­ tion de son brevet coïncide avec la date de sa naturalisation ( r 886).

Il a 29 ans.

Cette citoyenneté britannique a été parfois jugée avec sévérité.

On a parlé de trahison et Conrad a dû, pour se défendre, préciser que le mobile de son apparente désertion avait été le désir de revoir son foyer.

Or, il savait que s'il restait sujet russe, il lui serait impossible de revoir les siens.

Tandis que, muni de son nouveau passeport, il put peu de temps après aller passer deux mois en Pologne dans sa famille.

Ici apparaît un trait fondamental de la personnalité de Conrad que lui-même a défini comme étant non la duplicité, mais la dualité.

CoNRAD avait dépassé de peu la trentaine lorsqu'une lassitude morale et physique s'empara de lui.

Une seconde vocation, aussi imprévisible que celle des r6 ans, s'était levée dans son esprit, éclipsant ses autres rêves.

Il était provisoirement sans emploi en mer et c'est ainsi, il faut bien le dire, pour tromper son ennui qu'il commença, dans une petite pension londonienne, à rédiger 366. »

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