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AUTEUR: HUXLEY Aldous

Publié le 05/06/2011

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(1894-1963)  

Aldous Léonard Huxley naquit le 26 juillet 1894 à Godalming (Surrey). Sa famille, très intellectuelle, semble n'avoir jamais compté que des savants et écrivains, tel son frère, Julian Huxley, un biologiste de réputation mondiale. C'est la cécité, laquelle le frappa en 1911, qui interdit au jeune Aldous, sortant alors d'Eton et d'Oxford, de préparer la carrière médicale. Il se dirigea donc vers les lettres et les langues, sans toutefois abandonner les sciences. Lecteur infatigable (à force de volonté et de soins, il devait recouvrer presque totalement la vue), il passait pour un des hommes les plus cultivés de son temps. De la poésie (Leda, 1920) au théâtre (Le Monde de la lumière, 1931), de l'essai (La Fin et les moyens,, 1937) à la biographie (L'Eminence grise, 1941), il s'adonna à tous les genres littéraires. Ses nombreux romans lui permirent de typer une suite de caractères intelligents, de vulgariser les connaissances du siècle — d'abord avec l'humour élégant d'un aristocrate (Contrepoint, 1928), plus tard avec l'esprit acéré d'un opposant (Temps futurs, 1949). Grand voyageur, il vécut notamment en Italie, aux Indes (dont il devait s'imprégner, à partir de 1935, de la spiritualité), en France, au Mexique, A. Huxley s'installa en Californie (où il mourut, des suites d'une longue maladie, le 22 novembre 1963), usant ses ressources intérieures à mieux comprendre et faire comprendre les problèmes psychiques, mystiques et économiques, essentiels, selon lui, à la survie du monde.

« « Idéaliste rationaliste • selon ses propres termes, écrivain, journal iste, essayiste , philosophe , esprit encyclopédique ~ la curiosité infinie, Aldous Huxley (1894-1963) ne cessera de s'intéresser ~ l'humain tout au long de sa vie, ~ la manière d'un médecin au chevet d'un patient malade.

Tirant de sa formation scientifique un œil et une méthodologie assez uniques pour un « littérateur», il passera au microscope tous les « détails , qui, comme chacun sai~ conduisent ~ la vertu et au bonheur ; les généralités étan~ au point de vue intellectuel.

des maux inévitables •.

et ne cessera de disséquer les préjugés , les idées reçues et les mécanismes sociétaux , scientifiques , économiques , politiques et spirituels, afin de trouver un remède aux folies guenrières et liberticides qui menacent l'humanité .

Personnalité hors norme, il écrira plusieurs centaines de livres , articles et essais pour tenter de donner aux hommes les moyens d'acquérir et de conserver leur liberté, de vivre en paix sur une Terre préservée.

Son but aura été de faire comprendre~ chacun la nécessité de s'Interroger sur son rôle dans l'avenir de l'humanité .

« C'est 1~ qu'est le secret du bonheur et de la vertu : aimer ce qu'on est obligé de faire .

» UNE JEUNESSE DIFFICILE UNE ENFANCE IOULEVEIStE Aldous Leonard Huxley naît le 26 juillet 1894 ~ Godalming.

dans le sud-est de l'Angleterre , au sein d'une famille appartenant~ la haute intelligentsia du Royaume-Uni.

Son grand-père paternel, 1'11omiiS HHry Huley, naturaliste émérite , est notamment célèbre pour avoir été l'un des premiers ~ soutenir les thèses sur l 'évolution de Darwin, dont il est un ami proche .

Il sera , en outre, l'un des pionniers de l'enseignement pratique de la biologie .

son aïeul et en devenant le premier directeur de l'Unesco , en 1946 .

Sa mère , Julia Arnold , est la sœur de Mme Humphrey Ward , célèbre écrivain de l'époque victorienne, et la nièce du poète et critique Matthew Arnold .

Son père, le docteur Leonard Huxley , est aussi écrivain , poète, biographe et rédacteur au Cornhi/1 Magazine, mais aussi et surtout herboriste .

C'est dans le laboratoire botanique de son père que le jeune Aldous commence son apprentissage , qu'il poursuit dans l'école de Hillside, dont sa mère est directrice .

Mais cette dernière souffre d 'un cancer .

Elle s'éteint alors que Huxley n 'a que 14 ans.

Le même mois , sa sœur Roberta meurt accidentellement UNE Pllicocrrt INTEUICTUEUI HMAaQUAIILE De 1908 ~ 1913 , Huky fréquente le prestigieux collège d'Eton .

Mais les tragédies continuent.

En 1911, il contracte une kératite ponctuée qui le rend quasiment aveugle pendant trois ans.

Utilisant des lunettes spéciales , il arrive peu ~ peu ~ récupérer l'usage d 'un œil, ce qui lui permet de lire de nouveau , mais il doit tout de m ême apprendre le braille.

Malgré ce handicap, il se fait remarquer par sa boulimie de lectures , de connaissances , et par sa vivacité intellectuelle , qui s'avère nettement supérieure ~ celle de la majorité des étudiants .

Lorsque la Prem ière Guerre mondiale éclate , son handicap est tel qu'il est déclaré inapte au service .

En aoû~ son frère ainé , Trevenen , dont il était très proche , se su icide.

De 1913 ~ 1915, il continue malgré tout ~ étudier au prestigieux Balliol College d'Oxford , où il se lie d 'amitié avec de futurs gens de lettres et de sciences reconnus (notamment D .H .

Lawrence ,llerlrMflllrlssell , Lytton Strachey ).

Sa relative cécité le contraint ~ abandonner son projet personnel -encouragé par la famille paternelle- de se diriger vers les sciences .

Lui qui souhaitait s 'orienter vers la biologie ou la médecine gardera de son éducation scientifique un œil et une méthodologie que l'on retrouvera dans toutes ses œuvres .

C'est donc un diplôme de littérature anglaise qu'il obtient avec les honneurs en 1916 .

UN TOUCHE·À·TOUT INVENT1F La même année , il publie son premier recueil de poèmes , The Burning Wheel , d'inspiration symboliste (il en publiera deux autres avant 1920) .

Il avait achevé un prem ier roman quelques années auparavan~ mais n'avait pas cherché~ le publier .

Endetté auprés de son père , qui ne peut plus subvenir ~ ses besoins , il cherche du travail.

Aprés une courte période passée ~ llntendance d 'un ministère, il préfère gagner sa vie en essayant de vivre de sa plume .

Il démarre alors une carrière de journaliste , tout d'abord comme critique littéraire, théâtral et musical.

Il collabore au magazine littéraire Athenaeum, puis devient le premier rédacteur en chef du magazine Maisons et Jardins .

Il écrit également de façon trés régulière dans Vogue .

En 1919 , il épouse une réfugiée d 'origine , , 1 belge , '1 l Maria Nys, qu'il a rencontrée chez lady Ottoline Moreil , au manoir de Garsington , qu'il fréquentait assidûment pendant la Première Guerre mondiale .

De cette union nai~ l 'année suivante , leur unique enfan~ Matthew , qui reprendra le flambeau scient ifique familial , puisqu 'il deviendra un épid émiologiste assez réputé .

"TOUR DU MONDE D 'UN SCEPTIQUE " COMPIENDIE LE MONDE Dans les années 1920 , la famille Huxley se met~ voyager , partageant son temps entre Londres et l'Europe.

Elle élit domicile en Italie, en particulier~ Aorence, où la rejoindront souvent D.H.

t.wrHce et sa épouse, ainsi qu'en France , sur la COte d'Azur .

Huxley continue ses critiques pour la Gazette de Westminster et ses collaborations avec le groupe de publications Condé Nast .

Mais il se fait bientôt connaitre par la publication en 1921 de son premier roman, Jaune de erome , critique assez cynique de la société bourgeoise servie par des dialogues brillants .

Ce livre lui a été inspiré par ses séjours au manoir de Garsington .

Il y dépeint notamment le désenchantement du monde victorien et la fin de ses codes , •la violente rupture de presque tous les standards, conventions et valeurs de l'ère précédente •.

L'introduction d'Idées philosophiques au sein d 'une fiction , le mordant de ses dialogues et l'acuité de ses descriptions le font vite deven ir la coqueluche du monde littéra ire représenté par lady Moreil et le Bloomsbury Group , créé vers 1905 U MEIUEU.

DES MONDES Écrit en quatre mois, sept ans avant la Seconde Guerre moodiale , Le Meilleur des mondes (1932) est sans conteste l 'œuvre la plus connue d'Aidoos Huxley.

Le titre original.

8rneNiw IJtfw'C est une citation extraite de Lo Temp& de Shakespeare (la traduction française, renvoyant quant ~ elle, ~ la satire de Voltaire, Candide) .

Cette exclamation • nouveau monde admirable • est bien entendu ironique, le roman décrivant • un cri alarmant une comédie noire cauchemardesque d'une société future • selon les propres mots d'Huxley .

Ce livre marque un véritable tournant dans son œuvre par son pessimisme affiché vis-à-vis des • progrès • scientifiques et sociétaux, et est le contraire d 'une utopie .

l'auteur y dépeint ce que serait le XXVI' siècle après un holocauste global qui aurait abouti ~ une société oû les humains sont procréés par des méthodes parThoby Stephen , sa sœur, la future Vlryl* Jaune Woolf.

Clive Bell, de erome (1921 ) Cercles vicieux (1923 ) Marina di Veua (1925) du monde d'un sceptique (/926) Contrepoint Il découvre l'Inde et se rend, pour (1928) la première fois, aux États-Unis .

S'il apprécie le dynamisme et « la généreuse extravagance » de La Fin l'american way of /ife, il déplore et les Moyens cependant le temps que les (1937 ) Américains consacrent~ des activités superficielles et futiles au lieu Jouvence de se concentrer sur leurs capacités intellectuelles et de les accroitre .

(1939 ) li l 'expliquera en 1926 dans le Tour du monde d 'un sceptique , L'Art de voir son deuxième journal de voyages : (1942 ) Les Diables scientifiques et répartis par castes de Loudun en fonction de leurs utilités (/952 ) futures, des Alpha brillants sur un plan intellectuel aux Epsilon Les Portes de aux QI les plus bas et réduits la perception aux tâches les plus ingrates.

Le ciment de cette société est le (1954 ) soma, une drogue soporifique qui annihile les sentiments, d'amour Retour comme de peur ou de dépression .

au meilleur La religion.

l'art et la science des mondes théorique ont été réduits ~ néant (1958) Mais un Alplla, Bernard Marx, refuse un jour de prendre le soma.

Exilé en Islande, il fait la Le Meilleur connaissance de John le Sauvage, des mondes élevé dans une réserve d1ndiens .

Ce • primitif • raisonne de manière individuelle, a des sentiments, a lu Shakespeare et w des rituels religieux.

Ramené en Angleterre, John se heurte ~ cette société qui le traite comme 111 monstre .

En 1958 , Huxley écrit une suite , Retour ou meilleur des mondes.

sous forme d'essais décrivant les problèmes de l'énergie atomique , de la surpopulation, de la surorganisation, de la traite d'humains, de l'hypnose et d'autres procédés par lesquels les gouvernements pourraient retirer aux hommes leurs libertés .. »

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