Bakr (Ahmed Hassan Al-)

« 4 Al-Bakr se manifeste publiquement une dernière fols avant juillet 1968, comme signataire d'une lettre de cri· tique adressée au général Abdoul Rahman Aref par treize officiers nationalistes réclamant la démocratisation de la vie politique et le règlement de la question kurde.

Les mêmes auteurs se retrouvent quelque temps plus tard pour déposer le président de la République et son gouvernement • corrompu ,.

.et constituer un cc Conseil du commandement de la révolution » qui choisit Al-Bakr comme nouveau président.

Après ce putsch, c'est en réalité l'alle droite du Baas qui reprend pour elle le pouvoir en Irak.

5 La position du général Al-Bakr n'est pas plus confor­ table que celle de son prédécesseur.

Toutes ses avances aux partis progressistes irakiens ont été repous­ sées, et son désir de constituer un front national a échoué.

En recourant à la répression ouverte de l'oppo­ sition, il utilise l'ultime moyen qui lui reste pour la sou­ mettre.

Les opérations spectaculaires (manifestations anti-israéliennes, procès et exécutions) ne lui ont pas permis de sortir son pouvoir de l'isolement.

Représen­ tant d'une période de réaction dans le mouvement pro­ gressiste arabe, Ahmed Hassan Al-Bakr peut difficile­ ment jouer un quelconque rôle dans la phase ultérieure de ce mouvement, quand celui-ci commence à se .

radi­ caliser.

Il s'efface donc de plus en plûs derrière son brillant et vigoureux second, le vice-président Saddam Hussein, d'autant que son état de santé laisse à désirer.

Mais cette apparente retraite ne lui fait pas perdre la faveur populaire et, les circonstances aidant, pourrait bien ne pas être définitive.. »