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BEZE, Théodore de

Publié le 18/05/2012

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Après sa conversion au protestantisme à trente ans, il se retire à Lausanne puis à Genève. A la mort de Calvin en 1564, il devient le principal chef du protestantisme. Comme il a participé au colloque de Poissy en 1561, il participe aux synodes de La Rochelle et de Nîmes et multiplie les ouvrages d’histoire et de théologie pour défendre sa foi réformée. Outre les psaumes et les pamphlets dont il est l’auteur, son œuvre théâtrale — Abrasant sacrifiant (1553) — illustre également les enjeux de sa foi.

 

« Noblesse de ton et d'argument Mais, bientôt, Théodore de Bèze doit s'occuper d'affaires de France.

Antoine de Bour­ bon, roi de Navarre et père du futur Henri IV, autour de qui le parti protestant se renforce, le fait demander comme conseil­ ler.

Entre juillet et novembre 1560, le théologien gagne les hésitants à la Réforme, notam­ ment jeanne d'Albret, l'épouse d'Antoine de Bourbon, qui bientôt sera le plus ferme sou­ tien de la cause protestante.

Catherine de Médicis, qui assure la régence pendant la minorité de Charles IX, refuse l'intransigeance des Guise et des ultras catholiques et rêve d'une sorte de catholicisme gallican au sein duquel les dis­ sensions entre catholiques et protestants seraient apaisées.

En septembre 1561, elle réunit un colloque à Poissy, afin que tenants de Rome et de Genève tentent d'y concilier leurs points de vue théologiques.

Théodore de Bèze, qui conduit la délégation calviniste, impres­ sionne ses « adversaires » par la noblesse de ton et d'argu ­ ment dont il fait preuve .

Un compromis finit par être trouvé le 1 •• octobre ; heureuse, la régente en embrasse le héraut du calvinisme ! Hélas ! Le 9 no­ vembre, cet accord est dé­ noncé par le Saint-Siège.

La Sorbonne renchérit en deman­ dant le bannissement du théo­ logien.

La régente insiste pour qu'il reste à la Cour-le protes­ tantisme a alors le vent en poupe, même auprès du jeune Charles IX, voire de son frère le duc d'Anjou, le futur Henri III.

..

Mais, en mars 1562, le massa­ cre de Wassy donne le signal de la première guerre de Reli­ gion.

Théodore de Bèze se re­ trouve aumônier dans l'armée protestante levée par le prince Louis de Condé, frère du roi de Navarre .

Résister à la tyrannie politique En mars 156 3, la régente et Condé signent la paix d'Am­ boise, qui ne satisfait aucun des partis .

Tenu en dehors des pourparlers, Théodore de Bèze s'indigne et s'en retourne à Ge­ nève, où il mènera désormais une vie plus paisible.

A la mort de Calvin, en mai 1564, il de­ vient son successeur spirituel.

Pendant plus d'une vingtaine d 'années, il dirige d'une main ferme les destinées de l'Église réformée et met en place un principe électif et démocrati­ que pour la présidence de la compagnie des pasteurs.

En août 1572, bouleversé par la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy , il organise l 'accueil des réfugiés .

Genève est submergée , et il doit négo­ cier secrètement des garanties pour les réformés de France.

iëlMIIEOITIONS ~:.~!.!~ ATLAS UNE ŒUVRE VARIÉE Humaniste et théologien, Théodore de Bèze a beaucoup écrit tout au long de sa vie.

Il est l'auteur d'ouvrages très variés.

On lui doit des traités de théologie et une traduction des Psaumes en vers français, qui complète l'œuvre inachevée de Clément Marot.

Cette traduction, où s'exprime un réel talent poétique, a connu - à partir de 1556 et en moins de dix ans ! - plus de soixante éditions ou réimpressions.

Exégète, Théodore de Bèze a donné une édition critique du Nouveau Testament, premier essai méthodique du genre.

Il s'est également essayé à des pièces littéraires, telle la tragédie Abraham sacrifiant, a rédigé une Vie de Calvin et a laissé une abondante correspondance.

C'est dans ces circonstances qu'il écrit son ouvrage capital De ;ure magistratuum in subditos ( « Du droit des magistrats sur leurs sujets » ).

Il y légitime la résistance face à la tyrannie politique, à l'oppression de l'É tat: Dieu est source de toute autorité, et l'obéissance abso­ lue et inconditionnelle lui est due ; l'autorité du magistrat (le souverain) ne vaut que dans la mesure où celui-ci ne contre­ vient pas aux lois sacrées de la piété et de la charité que Dieu exige, sinon il est un tyran à qui l'on ne doit plus obéissance.

Interdit à Genève, où l'on ne veut pas déplaire à l'ambassa­ deur de France, le livre est imprimé en 1574 à Lyon et à Bâle, en latin et en français, et frea l'objet de nombreuses rééditions -plus tard , l'idée de tyrannicide fera son che­ min ...

Après s'être retiré de la vie publique en 1580, Théo­ dore de Bèze meurt le 1 3 octo­ bre 1605 à Genève.

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