Devoir de Philosophie

BILL GATES

Publié le 10/02/2019

Extrait du document

Les «autoroutes de l’information»

Le début des années 1990 est marqué par le développement extraordinaire d’une innovation technologique apparue dans les laboratoires de recherche de l’armée américaine au cours des années 1970, le système de transmission de données Internet (de l’anglais International Network, qui signifie «réseau international»), Internet est né d’une volonté de l’État-major de l’armée américaine de posséder un réseau international de transmission de messages capable de survivre à une attaque nucléaire, sans avoir à disposer d’un centre physique. Pour utiliser une image, on peut très schématiquement comparer Internet à une toile d’araignée. Il s’agit d’un réseau dépourvu de centre au travers duquel l’information est quasiment indépendante des canaux de communication par lesquels elle circule. En cas de destruction d’un « nœud » du réseau, les données passent par un autre canal. Ainsi, depuis son apparition dans la société civile, n’importe quel possesseur d’ordinateur (quel que soit son système d’exploitation, Windows ou autre) peut échanger des données avec un autre utilisateur. L’ampleur qu’a prise Internet a amené certains journalistes et analystes à parler de « nouvelle révolution industrielle», d’«ère de l’information» ou encore de naissance d’une «réalité virtuelle» appelée, à terme, à donner naissance à rien de moins qu’une «nouvelle civilisation».

 

Ce phénomène est en grande partie le résultat de la démocratisation et de la relative standardisation de l’informatique à l’échelle mondiale, celle-ci ayant elle-même été rendue possible grâce aux réalisations de Microsoft et à la stratégie élaborée par Bill Gates. Les données échangées peuvent être de toutes natures: messages, fichiers de sons enregistrés, images statiques ou animées, et même transactions financières. On devine ainsi aisément que cet espace virtuel constitue un enjeu économique de première importance et que toutes les sociétés de développement de logiciels s’y intéressent de très près. Fidèle à sa réputation de «gourou» de l’informatique, Bill Gates avait pressenti cette évolution.

Cependant, la société Microsoft semble, malgré sa position hégémonique, avoir été un peu prise de court par la rapidité du développement d’Internet à l’échelle mondiale. D’autres pionniers de la révolution de l’information comme Sun ou Netscape Communications sont presque d’ores et déjà parvenus à établir des standards dans ce domaine ; ce que ne semble guère apprécier le fondateur de Windows. Pour la première fois depuis dix ans, il se voit dépasser par des concurrents tout à fait comparables par leur dynamisme au Bill Gates des origines (1976-1980). Toutefois, la lutte pour la domination des futures «autoroutes de l’information» est loin d’être terminée, même si la notion d’établissement d’un standard international pour le traitement des données véhiculées par Internet n’appartient pas à Microsoft qui a répliqué en lançant Internet Explorer, navigateur livré d’office avec les nouvelles versions.

 

Rattraper le Net

 

En effet, de nouveaux langages de programmation ont été créés, comme HTML ou Java qui, pour la première fois, sont dits « multiplates-formes». C’est-à-dire que les applications réalisées par ces langages sont indépendantes du système d’exploitation des machines connectées sur Internet. Le monopole de Windows semble ainsi menacé puisque n’importe quel ordinateur, qu’il utilise Windows, OS/2 (système d’exploitation mis au point par IBM après le lancement de Windows) ou Mac OS (qui équipe les ordinateurs fabriqués par Apple et d’autres assembleurs) ont accès aux mêmes «sites» web (lieux virtuels où sont rassemblées des informations selon une thématique choisie par leur créateur).

 

Il semble donc que l’avenir de l’industrie informatique soit lié à celui des télécommunications, grâce au mariage de technologies hier encore

 

La Silicon Valley, au nord de la Californie, est la pépinière des découvertes et de l’innovation technologique en matière de micro-informatique. La concentration de «cerveaux» y est l’une des plus denses du monde.

 

A Le réseau Internet est une véritable révolution informatique. Il véhicule des informations totalement indépendantes des canaux de communication par lesquels elles circulent. L'Internet est probablement le seul domaine informatique qui ait échappé à Bill Gates. Mais, il n’a manifestement pas dit son dernier mot.

 

distinctes. Dans le langage courant, l’association de ces technologies est désormais connue sous le nom générique de «multimédia».

 

Et Bill Gates semble avoir compris l’enjeu d’Internet puisque ce dernier est omniprésent sur les prochaines versions de Windows, ainsi que la télévision, la radio et d’autres médias. Apple, quant à lui, est équipé depuis 1998 de tous les logiciels Microsoft.

TERMES TECHNIQUES

 

Microprocesseur: ensemble de transistors miniaturisés regroupés sur une très petite surface. Le microprocesseur est le cœur de l’ordinateur. On évalue sa vitesse en mégahertz (Mhz).

 

Autoroutes de l’information: bien qu'abondamment citées dans la presse, celles-ci n’existent pas encore. La vitesse actuelle de transmission des données sur Internet est encore trop faible pour que son débit puisse, même de manière imagée, être comparé à celui d'une autoroute.

 

Système d’exploitation : ce programme (DOS, GUI, Mac OS, OS/2, Next) qui réside en permanence dans l'ordinateur, est en quelque sorte son «âme»; sans système d’exploitation, un ordinateur est incapable de fonctionner.

 

Logiciels d’application : programmes «utiles», permettant de travailler. Il s'agit par exemple de traitement de texte (Word), de tableur (pour le calcul et la comptabilité) comme Excel, de gestionnaire de bases de données (Access), mais aussi de studio de mixage musical, de montage vidéo, de conception graphique, etc.

« Bill Gates les moyens de ses ambitions.

En effet, bien que le DOS ait été développé pour IBM avec les fonds de cette entreprise, il n'est nullement tenu de lui réserver l'exclusivité du bénéfice des fruits de son travail.

En autorisant une foule de constructeurs d'ordinateurs à s'en servir -notamment dans le Sud-est asiatique-, il multiplie ses bénéfices et peut ainsi diversifier l'activité de sa société au-delà du développement des systèmes d'ex­ ploitation.

Il élargit la palette des activités de Microsoft en créant des logiciels d'application (traitements de texte, tableurs ou bases de don­ nées par exemple) ou des outils de programma­ tion permettant à des "développeurs>> (informati­ ciens chargés d'écrire des programmes) de créer de nouvelles applications.

Ainsi, il contribue à instituer une véritable industrie du logiciel.

Une croissance spectaculaire En 1984, la société Apple Computers, fondée par Steve Jobs et Steve Wozniak, lance sur le marché le Macintosh : un ordinateur compact performant et capable d'applications professionnelles pour un prix relativement modique.

L:une des caracté­ ristiques du Macintosh est l'utilisation d'un système d'exploitation, le GUI (Graphical User Inter face), complètement intuitif et basé sur l'utilisation d'une «Souris>>, périphérique manuel permettant de déplacer un curseur sur l'écran et d'ouvrir des "fenêtr es>>.

Ce système, créé par Apple d'après les inventions des Xeroxparc, rend l'utilisation de l'ordinateur plus conviviale.

Jobs et Wozniak, eux-mêmes anciens étudiants devenus informaticiens par passion, font appel à Microsoft pour développer l'environnement logi­ ciel du Macintosh en utilisant leur propre systè­ me d'exploitation.

Après avoir fourni le DOS à IBM, Microsoft entre avec Apple dans l'ère de la conception de produits à usage professionnel et grand public en se servant du GUI.

Cette alliance eut pour le développement de Microsoft des conséquences extraordinaires: d'une part, la puissance d'IBM permit au DOS de devenir, avec la multiplication des fabriquants de "clones'' (ordinateurs fabriqués par d'autres sociétés qu'IBM mais utilisant le DOS), le stan­ dard informatique le plus utilisé dans le monde; d'autre part, l'équipe des programmeurs-dévelop­ peurs de Microsoft bénéficia pleinement du contrat passé avec Apple en découvrant, à cette date, la très nette supériorité technologique du GUI, beaucoup plus convivial que le DOS.

Le virage de Microsoft Bill Gates réfléchit au moyen de concilier la posi­ tion dominante du DOS sur le marché informa­ tique mondial avec les performances et la convi­ vialité d'un système d'exploitation graphique et intuitif comme le GUI, fondé sur l'utilisation de la ! Dans le milieu extrêmement compétitif A de la micre>-informatique, l'entreprise de Bill Gates compte parmi l'une des toutes premières.

Cette position privilégiée repose sur une politique d'innovation toujours plus poussée.

souris et des fenêtres.

Il en arrive à la conclusion qu'il faut donner au DOS une "interface utilisa­ teur>• inspirée de celle mise au point par Apple.

Avec son équipe, il met au point une nouvelle version du DOS, beaucoup plus graphique, bapti­ sée tout simplement Windows («fe nêtres•• ).

Son utilisation est rendue possible sur tout ordinateur fonctionnant avec le DOS.

Suffisamment puis­ sant, ce nouveau système d'exploitation équipe, dès 1981, tous les PC du monde.

Le marché potentiel est considérable ...

En 1983, quand la première version de Windows est au point et prête à être commer­ cialisée, Bill Gates se tourne vers IBM pour renou­ veler la fructueuse association opérée précédem­ ment.

Mais IBM refuse de prêter son nom à l'entreprise.

Bill Gates s'adresse alors à tous les autres fabricants d'ordinateurs fonctionnant sous DOS.

Tous s'enthousiasment à l'idée d'enrichir leur système d'exploitation d'une interface gra­ phique sans pour autant investir de très grosses sommes d'argent.

Cette habile manœuvre commerciale réussit au-delà de toutes les espérances de Bill Gates.

Il est en effet persuadé que tout le monde peut trouver son intérêt dans le développement d'un système d'exploitation commun aux ordinateurs du monde entier.

Et d'ailleurs, de 1986 à nos jours, la proportion des micro-ordinateurs fonc­ tionnant avec les différentes versions nationales de Windows franchit la barre des 85%, chaque machine vendue apportant à Microsoft d'impor­ tantes redevances.

Quant aux deux entreprises qui ont permis à Bill Gates d'enrichir son expé- .......

Le Macintosh d'Apple fut pour Microsoft l'occasion de la signature d'un contrat de développement conjoint: les programmeurs de Bill Gates se familiarisèrent avec l'" interface graphique", GUI, qui inspira ensuite Windows.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles