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Biographie de HOBBES (Thomas).

Publié le 30/11/2009

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Né à Malmesbury en 1588, mort à Hardwick en 1679. Il fit ses études à Oxford et devint précepteur du jeune comte de Devonshire qui, plus tard, devait lui confier aussi l'éducation de son propre fils. Il fit deux longs voyages en Europe, vécut à Paris de 1640 à 1651, y fréquenta le P. Mersenne, puis rentra en Angleterre. La Chambre des Communes exigea qu'il ne publiât plus aucun livre, après avoir vivement attaqué Léviathan en 1667. La fin de la vie de Hobbes fut occupée par des controverses avec les mathématiciens. — L'oeuvre de Hobbes est une théorie et une apologie fort logiques du despotisme. Toutes les substances sont corporelles et la vie est mouvement. Le désir, fondement du monde animal, est égoïste et guidé par l'intérêt. Il n'y a ni amour ni accord possible entre les hommes ; ceux-ci sont naturellement insociables et méchants. L'état de nature, c'est la guerre de tous contre tous. Mais les hommes, qui considèrent que la paix est le plus grand des biens, confèrent tous leurs droits à un seul souverain. Ils rcii,placent l'ordre mécaniste naturel par un ordre mécaniste artificiel, qui leur convient mieux : c'est l'État. Le salut de l'État s'identifie avec le salut du souverain. La souveraineté absolue d'un seul homme crée un déséquilibre qui assure la stabilité. Le souverain établit les lois et définit la justice, se plaçant ainsi au-dessus d'elles. Le bien et le mal dépendent de ses décisions la vraie religion est celle qu'il autorise. Ainsi, les hommes sont libres et heureux, puisqu'ils peuvent agir à leur gré dans le cadre des lois. Le souverain absolu n'est pas un tyran arbitraire ; le tyran est l'esclave de ses passions, alors que le souverain en est délivré par le caractère absolu de son pouvoir. Car les passions résultent de la finitude humaine. En somme, le pouvoir du souverain est légitime parce qu'absolu. La pensée de Hobbes a eu une influence incontestable sur Hegel. Œuvres principales : Eléments de la loi naturelle et politique (1640), De cive (1642), Léviathan (1654), De corpore (1655), De homine (1656), Béhémoth ou le long Parlement (1670), Autobiographie (1672), Histoire ecclésiastique. 

 

  • THOMAS HOBBES : DU CITOYEN
  • THOMAS HOBBES : DE LA NATURE HUMAINE
  • THOMAS HOBBES : LEVIATHAN
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« Comme la plupart de ses contemporains, Hobbes est influencé par la pensée mécaniste de son temps.

Chez lui, cemodèle d'analyse, découvert dans la physique et le mouvement animal, est étendu à notre activité intellectuelle, ànos " discours et nos désirs ", et permet un traitement scientifique de la morale et de la politique. Né en 1588, il fait de bonnes études à Oxford, puis entre au service d'une famille toute puissante du Devonshire.

Lesseuls événements marquants de son existence sont trois voyages en France et en Italie, ainsi qu'un long séjour àParis où il fréquente les personnalités marquantes de son époque.

Dans ses voyages comme dans ses méditations, ils'intéresse aux questions politiques auxquels il est sensibilisé par la guerre civile qui fait rage dans son pays, ainsiqu'aux problèmes mathématiques et physiques.

Il contribue également à la diffusion de textes anciens en languevernaculaire en traduisant Thucydide. Son premier texte politique, Elements of Law, circule sous le manteau, en 1640.

Mais c'est seulement dix ans plustard que paraissent ses grands ouvrages : le Léviathan en 1651, qui résume son anthropologie et sa théorie del'État ; puis les trois parties successives d'une grande somme philosophique, dont le De Cive en 1642.

Après cettepériode, Hobbes ne publie plus que quelques textes polémiques.

Il reste en retrait de la vie intellectuelle jusqu'à samort, en 1679. La philosophie de Hobbes est plus préoccupée de physique que de métaphysique.

Le monde y est conçu comme unpur mécanisme peuplé de corps en mouvement ou en repos, définis par l'étendue, qui sont alternativement actifs etpassifs.

Ces principes mécanistes permettent de décrire le mouvement vital, qui repose sur la circulation sanguine etse développe comme désir (conatus).

Le désir, à son tour, s'exprime en volontés et en passions, ainsi qu'ensensations et en imaginations.

Les pensées elles-mêmes sont l'effet de mouvements externes qui s'impriment ennous sous forme de sensations, d'images et de souvenirs. Cette anthropologie mécaniste sert de base à l'objectif principal de Hobbes : une science de la morale et de lapolitique.

Dans l'état de nature, où les hommes sont mus par le désir de vivre et de conserver leur être, chacuntend à s'emparer de tout ce qui peut assurer sa subsistance, et à détruire tout ce qui peut la mettre en péril.

L'étatprimitif est donc un état de guerre de tous contre tous, où le seul privilège reconnu est celui de la supérioritéphysique, acquise par la force et la ruse.

Y règne un équilibre dans l'égale menace de mort qui pèse sur tous, unecommunauté d'insécurité et d'inculture, qui définit une vie bestiale et solitaire où " l'homme est un loup pour l'homme". Ce sont donc à la fois la crainte permanente de la mort, ainsi que l'envie de satisfaire ses désirs, qui permettentd'élaborer un compromis, pour assurer à chaque individu la sécurité. Si l'égalité naturelle est un leurre, seule une inégalité artificielle garantira un ordre constant.

La rançon de la paix estlourde : c'est de sa liberté que chacun doit payer, en transférant par un contrat tout son pouvoir naturel aux mainsd'un seul et même homme, qui est ainsi constitué souverain unique et absolu.

Unique, car il est le seul dépositaire dudroit à se gouverner dont chacun s'est dépouillé ; et absolu, car, si tous ont contracté en sa faveur, lui-même n'estlié par aucun contrat avec ses sujets. Le Léviathan est donc au-dessus de tous les pouvoirs, et tire sa légitimité de cette toute-puissance.

Il n'a que desfonctions et point de devoirs.

Seule cette absoluité l'assure de ne rencontrer aucune opposition, d'être indivisible et,par suite, de maintenir un ordre pacifique et stable dans l'État. Hobbes nous fait ainsi passer du mécanisme naturel et chaotique à un mécanisme artificiel et rigoureux, dont le "Dieu mortel ", qu'est le prince, est maître.

Toutefois, le Léviathan n'est pas une apologie du Tyran.

La conservationde la vie individuelle demeure la pierre angulaire du système politique : tout citoyen menacé dans son existence parle fonctionnement de l'État a le droit de se défendre par tous les moyens.

Ce droit permanent à la révolte agitcomme une régulation du pouvoir absolu, qui a tout avantage à s'exercer de façon non abusive pour ne pas susciterla contestation toujours possible et légitime. Ainsi, la philosophie mécaniste, qui règne dans la nature comme dans l'État, a suscité de nombreuses interprétationsselon lesquelles Hobbes est paradoxalement interprété comme un tenant du despotisme absolu qui défend le droitindividuel de rébellion.

Par ailleurs, le thème de la rationalité absolue de l'État, repris sous d'autres formes, refleurirachez Hegel et dans le marxisme.

L'exigence de totalité, qui imprègne la pensée politique moderne, est donc peutêtre née dans la figure mythique du Léviathan.. »

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