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Biographie de Marco Polo

Publié le 22/02/2012

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Descendant d'une famille de riches négociants, Marco Polo débuta ses voyages vers l'Orient en 1271 avec son père et son oncle. Dotés de lettres de créances du pape Grégoire X, ils rejoignirent le golfe Persique par la Turquie et, plutôt que de tenter une traversée vers les Indes, choisirent de rallier la capitale mongole par voie de terre. Vers 1275, ils arrivèrent à la cour du grand khan Qoubilaï et restèrent à son service pendant une quinzaine d'années, probablement en suivant la cour dans ses résidences d'hiver et d'été. Il semble que Marco Polo devint alors l'un des favoris de l'empereur, qu'il divertissait par ses innombrables récits de voyages. Le souverain le chargeait régulièrement d'importantes missions dans des régions éloignées de l'empire. Vers 1292, les trois Vénitiens se proposèrent pour accompagner en Perse une princesse mongole ; ce voyage par la mer les incita à rentrer finalement à Venise en 1295. Peu après, Marco Polo fut capturé par les Génois lors d'une bataille navale. En prison, il commença à écrire le récit de ses voyages qui parut sous le titre Il millione (devenu le Livre des merveilles du monde) en raison de la profusion des richesses décrites. L'ouvrage connut un succès immédiat mais paradoxalement, la multiplicité des traductions qui en furent faites rendit impossible les tentatives ultérieures de reconstitution du récit initial. Après sa libération, on perdit rapidement la trace de Marco Polo, qui semble avoir mené une fin d'existence paisible, avant de mourir à Venise vers soixante-dix ans.

« sur le royaume de Ta-li, que les Mongols venaient de conquérir et qui constitue la province du Yun-nan ; il nommeles villes de Ta-li et de Yun-nan (Iaci) ; il décrit la guerre que les vice-rois de cette province, descendants deQoubilaï, font au pays de Mien (la Birmanie) ; les détails sont tels qu'on peut penser que s'il n'a pas pris part àl'action, il a au moins accompagné les troupes mongoles dans leurs expéditions.

Il raconte comment vivent, dans leZardandan, les hommes qui, pourvus de râteliers, ont l'habitude d'enfermer leurs dents postiches dans des étuis d'or,et de se coucher, à la naissance de leurs enfants, pour recevoir des visites de congratulations, alors que leursfemmes, à peine accouchées, vaquent au ménage. En faisant son second voyage à travers la Chine, il visita toute la partie orientale en partant de Pékin et se dirigeantvers le sud.

Il décrit ainsi Ho-Kien, Tsi-yang, Ts'i-ning au Chan-toung, Yang-tcheou, Sou-tcheou, Hang-tcheou,Wou-tcheou au Tchö-kiang, Tch'ou-tcheou, Kien-ning et Fou-tcheou au Fou-kien, et finalement Ts'iuan-tcheou.Tout en visitant ces villes, il note toutes les particularités qui le frappent, le commerce considérable qui a lieu entrela Chine maritime et les mers du sud, le trafic du Yang-tseu kiang sur lequel de véritables flottes circulent, celui duCanal Impérial par lequel on amène à Pékin le riz des provinces du sud, les corporations des marchands qui luirappellent celles de Flandre ou d'Italie, les industries de la soie, des brocarts et des draps d'or.

L'activité des grandsports tels que Fou-tcheou ou Ts'iuan-tcheou (Zaiton) le frappe d'admiration ; il y voit entrer des quantités énormesde marchandises de toutes sortes : épices, poivre, cannelle, muscade, gingembre, girofle, sucre, sans compter lescotonnades de l'Inde, les diamants et les perles, enfin tous les produits que ses compatriotes ont tant de peine à seprocurer aux Echelles du Levant en quantités souvent minimes.

Pour lui, tout est sujet à émerveillement : le papier-monnaie, qui remplace dans les transactions l'or fin dont se servent ses compatriotes, le charbon que l'on exploiteen Chine du Nord, "manières de pierres noires qui s'extraient des montagnes comme par veines et qui brûlent commedes bûches et sont si bonnes à cela que par tout le Cathay on ne brûle autre chose", l'amiante et tous les produitsencore ignorés de l'Europe ; la cour de l'Empereur, les palais immenses de Khanbaliq et de Chang-tou qui sont devéritables villes, les dignitaires innombrables, l'organisation des chasses, des transports, du courrier, les prêtres desreligions les plus diverses, tout cela le frappe et lui suggère des réflexions savoureuses et des comparaisonsintéressantes avec ce qu'il connaît déjà.

L'histoire de la famille de Qoubilaï, celle de Gengis-khan, les luttes entre lesdifférentes branches de sa famille, les rivalités entre les factions religieuses et les coteries des ministres, toutl'intéresse. Tout en exerçant les fonctions qui lui avaient été confiées, Marco Polo semble avoir fait partie de deux ambassadesque Qoubilaï envoya dans les régions du Sud.

Il paraît s'être joint à une ambassade envoyée au Tchampa (sud del'Indochine), et à une autre qui alla jusqu'à Ceylan pour obtenir des reliques du Bouddha. Après avoir vécu pendant près de vingt ans au milieu d'un monde que les Occidentaux qualifièrent par la suited'invraisemblable et de merveilleux, Marco Polo et les siens se décidèrent à revenir en Europe. Comme le souverain de Perse, l'Il-khan Arghoun, avait demandé en mariage une princesse mongole, le Grand Khandécida de lui envoyer la princesse "Cocachin".

A cette époque, les routes de l'Asie centrale étaient coupées parsuite de la guerre qui durait depuis près de vingt-cinq ans entre Qoubilaï et Khaïdou.

Aussi la voie maritime fut-ellechoisie.

Sachant que les Polo voulaient revenir en Europe, Qoubilaï décida de leur confier la princesse et son escorte; il leur remit des lettres pour le pape et pour les souverains de l'Europe occidentale.

Marco Polo ne nous donne pasle nom des escales où ils durent relâcher ; tout ce qu'il nous apprend, c'est qu'ils abordèrent finalement à Ormuzaprès une traversée qui paraît avoir duré plusieurs années, au cours de laquelle ils furent retenus pendant près decinq mois sur les côtes de Sumatra par les vents contraires, et durent se réfugier dans un fortin de bois élevé pourtenir en respect les insulaires, "hommes bestiaux qui mangeaient les gens" et où, lorsqu'un malade était condamnépar leurs "enchanteurs", on l'étouffait pour le rôtir et le dévorer.

Débarqués à Ormuz, les Polo se dirigèrent vers laPerse ; Arghoun venait de mourir ; ils remirent la princesse "Cocachin" à son fils Ghazan et se rendirent ensuite enAzerbaïdjan ; ils séjournèrent près de trois mois à Tauris, à la cour du nouveau souverain de la Perse, Khaïkhatou,puis ils s'embarquèrent à Trébizonde à destination de Constantinople.

Ils étaient de retour à Venise en 1295, et ilseurent toutes les peines du monde à se faire reconnaître ; Marco Polo avait alors quarante-deux ans.

Leurscostumes, leurs manières de se comporter, les récits qu'ils firent, les objets qu'ils rapportaient, contribuèrent à créerune sorte de légende autour d'eux.

Marco Polo devint "Il Millione", l'homme aux millions.

Il devait être à cette époqueassez semblable au portrait qui fut fait de lui par la suite, et où l'on voit un homme dans la force de l'âge, ayant uneabondante barbe noire, dont l'aspect et le regard dénotent un grand voyageur en qui demeure la nostalgie de seslongs et merveilleux voyages. Au moment où Marco Polo revenait dans sa patrie, c'était au plus fort du conflit qui opposait Venise à Gênes.

On fitappel aux volontaires ; Marco Polo fut parmi ceux-ci.

La flotte vénitienne ayant pris la mer rencontra les Génois àCurzola.

Les Vénitiens furent défaits et perdirent beaucoup de monde (7 septembre 1298), Marco Polo étaitprisonnier.

Conduit à Gênes, il y resta pendant près d'un an.

Parmi ses compagnons de captivité se trouvaitRusticello de Pise ; il lui dicta en français le récit de ses voyages, et Rusticello en dit : "Puis que nostre sire Dieu fistAdam, onques homme tant sceut comme messires Marc Pol".

Ce récit dédié à Charles de Valois est connu comme Lelivre des Merveilles du Monde ; il allait rendre célèbre son auteur et exciter la curiosité de tous durant plusieurssiècles.

Libéré, Marco Polo rentra à Venise en août 1299 ; il avait alors quarante-cinq ans.

Tout ce qu'on saitensuite de lui, c'est qu'il se maria peu après et qu'il vécut jusqu'à environ 1325 laissant dans le souvenir de sescontemporains la réputation d'un grand voyageur.. »

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