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Biographie: Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Publié le 04/12/2009

Extrait du document

« Il y a, au fond de tout ceci, le conflit de la raison et de la liberté. Nous avons le choix entre la dictature humaine de la raison ou le règne divin de la liberté. Dostoïevski n'a pas assez de sarcasmes pour (...) cette utopie qui voudrait que toutes les choses humaines fussent organisées rationnellement et scientifiquement, en sorte que l'humanité serait transformée en termitière. « J. Madaule, Dostoïevski, Classiques du XXe siècle, 1956.

« Ayant tant de fois vécu en sa chair même l'union du ciel — auquel il tend — et du sol — dont il ne cesse de naître —, c'est de ce mariage secret que témoigne son messianisme. « D. Arban, Dostoïevski par lui-même, le Seuil, 1962.

« Dostoïevski avait connu la misère et les malheureux, les injustices et les souffrances causées par l'inégalité des conditions, les entraves apportées aux talents et aux nobles aspirations par l'invincible pauvreté. Mais il voyait le remède moins dans les révolutions que dans les hommes eux-mêmes. Disciple de Rousseau et de George Sand, il croyait à la personne humaine. Il croyait l'homme bon dans son fonds. Tourmenté lui-même et se penchant sur les tristesses de la vie, il n'en avait pas moins une philosophie essentiellement optimiste. Les hommes pouvaient, dans la misère même, s'aider et se comprendre, faire le bien et trouver le bonheur. « P. Pascal, Crime et Châtiment, introduction, Gallimard, 1950.

 

Il eut une vie dramatique, comme aucun romancier n'aurait osé l'imaginer, et son oeuvre fut un combat désespéré entre le bien et le mal, entre le divin et le démoniaque.

 

  • FICHES DE LECTURE:

 

DOSTOIEVSKI: Souvenirs de la maison des morts

 

DOSTOÏEVSKI Fédor Mikhaïlovitch, L'Idiot

 

L'idiot de Dostoïevski

 

 

 

« Bref récit.

Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski naît le 30 octobre 1821 à Moscou.

En 1838, il entre à l'École desingénieurs de Saint-Pétersbourg.

En 1840, il est nommé sous-officier du Génie.

En 1842, sous-lieutenant.

Il écritalors deux drames qu'il laisse inachevés.

En 1844, il demande sa retraite.

Il commence Les Pauvres Gens, sapremière œuvre, publiée en 1846.

La même année, première crise d'épilepsie à vingt-six ans.

Il rencontrePetrachevski et se rapproche de son cercle révolutionnaire.

Arrêté en avril 1849, il est jugé et condamné à mort.

Le22 décembre, il est conduit sur la place Semenovski, où il doit être pendu avec ses camarades.

On leur annonce aupied des potences que leur peine a été commuée en travaux forcés.

En janvier 1850, il arrive au bagne d'Omsk.

Il yreste quatre ans.

En 1854, il est affecté à un régiment de Sibérie en tant qu'officier.

Il se marie en 1857 àSemipalatinsk.

Est grâcié.

Il prend sa retraite comme sous-lieutenant.

De retour à Saint-Pétersbourg, il est soumis àla surveillance de la police secrète.

Pauvreté.

En 1862, premier voyage en Europe : Paris, Londres, Cologne, laSuisse, l'Italie.

Autres voyages avec Apollinaria Souslova en Allemagne et en Italie.

Roulette.

Mort de sa femme en1864.

De son frère Michel en 1865.

Nouveau voyage en Allemagne, au Danemark.

En 1866, engage Anna GrigorievnaSnitkine comme secrétaire.

L'épouse en 1867.

Séjours pendant quatre ans à l'étranger, en Allemagneparticulièrement.

Passion du jeu.

Naissance d'une seconde fille en 1869, d'un fils en 1871.

En 1874, se soigne à Ems.Départ.

Retour.

Élu membre correspondant de l'Académie des sciences en 1877.

Visite le monastère d'Optina, un descentres de la spiritualité russe, y rencontre le starets Ambroise.

De retour à Ems en 1879 pour des soins.

Le 8 juin1880, prononce un discours sur Pouchkine.

Meurt le 28 janvier 1881 après avoir remis son évangile à son fils.Ce récit passe sous silence la puissance des romans de Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski, son nihilisme et la nécessitéde la foi.Dans la préface des Karamazov, Dostoïevski écrit, à propos de l'un de ses personnages, un texte qui livre une partfondamentale de son œuvre : “ En commençant la biographie de mon héros, Alexei Fiodorovitch, j'éprouve un certainmalaise et voici lequel : tout en le nommant mon héros, je me rends bien compte qu'il est loin d'être un grandhomme.

Il m'apparaît remarquable, certes, mais je doute absolument de pouvoir le démontrer à mes lecteurs.

Eneffet, c'est un homme d'action, si l'on veut, mais d'une activité confuse et incertaine.

Au reste, il seraitdéconcertant, à une époque comme la nôtre, qu'on exige des gens qu'ils aient de la clarté.

Une seule chose, mesemble-t-il, est assez claire, c'est qu'il est un homme étrange, même un original.

Seulement l'étrangeté etl'originalité sont plutôt dangereuses, elles n'ont pas tant le droit d'attirer l'attention, particulièrement lorsque,comme à présent, tout le monde aspire surtout à une sorte d'unité et voudrait découvrir un sens au désordreuniversel.

Un original, d'ordinaire, est un être à part, un cas isolé, ne le pensez-vous pas aussi ? ”.

Et de préciserencore : “ L'original n'est pas toujours qu'un cas particulier, ou bien un être à part, il lui arrive, au contraire, parfois,de porter en lui la sève de son époque, tandis que ses contemporains ne sont que feuilles au vent détachées de leurarbre.

”.Loin d'être des feuilles détachées de leur arbre, les romans essentiels de Dostoïevski marquent la conscience d'unemanière implacable.. »

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