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BIOGRAPHIE: Giordano Bruno

Publié le 27/10/2009

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Alors que pour les Grecs, l'infini est une imperfection de l'être, car il n'y aurait d'être parfait (c'est-à-dire sphéri-que, plein, dense...) que fini, Bruno, comme l'y invitait d'ailleurs toute la théologie chrétienne, voit dans l'infini le signe même de la perfection. Tout le problème est alors de comprendre comment de l'infinité de Dieu émane l'infinité du monde. D'où la distinction de Bruno entre Dieu « totalement infini « et l'univers qui n'est que « tout infini «

« Giordano Bruno (1548-1600) « Ce sont toujours les plus intelligents qui sont les plus couillonnés ! » Une victime propitiatoire Né à Nola, Bruno entre dans l'ordre des Dominicains de Naples en 1565, ordre qui, depuis le XVe siècle, fournit les juges de l'Inquisition… Prêtre en 1572, il est docteur en théologie trois ans plus tard.

Vite accusé de soutenir des opinions suspectes, il est contraint dès 1576 de mener une vie d'errance : à Genève d'abord puis, après avoir un temps enseigné la philosophie à Toulouse, il fuit les guerres de religions et gagne Paris, où Henri III crée pour lui une chaire spéciale, Oxford, Wittenberg, Prague.

Il a la mauvaise idée de revenir en Italie et, en 1592, se fait arrêter à Venise par l'Inquisition (sur dénonciation) ; après d'interminables procédures (sept ans !) assorties de tortures, il entend son arrêt de mort et lance : « Vous avez plus peur en rendant votre jugement que moi en en prenant connaissance ! » L'excommunication de Bruno Bruno ne sort de prison que pour monter sur le bûcher, à Rome, sur le champ des Fleurs, le 8 février 1600...

Une âme plus « généreuse » que les autres lui accroche des sacs de poudre autour du cou, pour hâter sa fi n ; Bruno détourne la tête quand on lui présente le crucifix… Il eut le triste privilège d'être excommunié par les trois confessions chrétiennes : catholiques, luthériens, calvinistes… Les limites de la connaissance Sa table des catégories comme sa terminologie sont directement inspirées par Nicolas de Cues d'une part, Ficin et les philosophes italiens d'autre part ; mais Bruno affectionne également les présocratiques : notamment Démocrite et sa théorie des atomes, Anaxagore pour qui « tout est en tout », Héraclite et son « flux »… La connaissance est limitée et ne couvre qu'un pan de ce que nous voyons directement ; nos sens, notre perception ne peuvent nous renseigner sur les choses cachées à notre vue, le monde est plus que ce qu'on voit : « Croire qu'il y a seulement les planètes dont l'existence nous est connue à ce jour n'est pas plus raisonnable que de s'imaginer que le ciel n'est peuplé d'autres oiseaux que ceux qui passent devant notre petite fenêtre.

». »

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