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Biographie: Léon TOLSTOI

Publié le 04/12/2009

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tolstoi

  • « Il [Tolstoï] nous lègue non seulement une oeuvre de portée universelle mais l'image d'une vie exemplaire. (...) Après l'avoir admiré en tant qu'écrivain, nous pouvons l'admirer en tant qu'homme « S. Luneau, préface aux Souvenirs et Récits de Tolstoï, Gallimard, 1960.
  • « Il y a un point que Tolstoï a souligné mieux que personne, et sur lequel il a parlé aussi hardiment que les plus révolutionnaires des révolutionnaires de son temps. C'est le caractère épouvantable de l'organisation sociale traditionnelle établie dans les divers pays de prétendue haute civilisation. (...) Il y a quelques hommes qui jouissent de l'existence. (...) Mais dès qu'on se demande ce qui permet à ces quelques hommes de jouir de ce dont ils jouissent, on ne le voit que trop clairement. C'est que des milliers d'autres hommes, non seulement sont privés de toutes ces jouissances, mais encore sont condamnés aux travaux les plus pénibles, les plus déprimants, les plus avilissants, les plus sinistres. « André Cresson, Léon Tolstoï, sa vie, son oeuvre, PUF, 1950.
  • « Généreux dans ses intentions, indécis dans ses actes, Tolstoï est grand, non par la doctrine qu'il a laissée, mais par les souffrances qu'il a endurées pour la mettre en pratique, non par ses vaticinations sur le monde futur, mais par sa peinture du monde contemporain, non par ses élans vers le ciel, mais par sa connaissance de la terre. « Henri Troyat, Dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani, 1952.

Léon Tolstoï, connu surtout comme romancier — il a écrit l'un des plus grands romans de la littérature mondiale, Guerre et Paix —, fut aussi l'un des maîtres spirituels de la fin du XIXe siècle.

« Rousseau et l'Évangile ont été les deux grandes et bienfaisantes influences de ma vie. « (Tolstoï, 1905.) De 1828 à 1910, Tolstoï vécut sous l'autorité de quatre tsars : Nicolas Ier, Alexandre II, Alexandre III et Nicolas II. Mais il eut aussi connaissance des premières oeuvres de Lénine, ainsi que de la création du Parti social-démocrate des bolcheviks.

Léon Nikolaïevitch TOLSTOI: Guerre et Paix

Léon Nikolaïevitch TOLSTOI: Anna Karénine

Léon Nikolaïevitch TOLSTOI: La Mort d'Ivan Illitch

Léon Nikolaïevitch TOLSTOI: La Sonate à Kreutzer

Léon Nikolaïevitch TOLSTOI: Journaux et Carnets

Anna Karénine par Tolstoï

tolstoi

« » Hanté par les questions essentielles sur le sens de l'existence, il chercha à vivre dans la simplicité, à se rapprocherdu peuple des paysans, à redécouvrir la vérité des Évangiles.

Mais il était de famille noble, il était riche, il était unintellectuel reconnu ; et il ne put jamais véritablement s'échapper de sa prison dorée.

Sa mort même fut le reflet descontradictions et des souffrances qu'il exprima dans son oeuvre : une nuit de 1910, âgé de quatre-vingt-deux ans,Tolstoï décida d'entreprendre un voyage, mais, sur la route, pris d'un malaise, il dut se réfugier dans la petite gareoù il aurait dû prendre le train ; il voyageait incognito, sous un nom d'emprunt, mais son identité véritable futrapidement découverte ; malade et sentant la mort approcher, il aurait voulu l'attendre dans la sérénité et lasolitude, mais le télégraphe avait fait son œuvre : de partout affluèrent vers la petite gare ses disciples, desadmirateurs, des journalistes, des prêtres et une foule de curieux.

Une jeunesse dorée La vie de Léon Tolstoï avait commencé dans l'aisance d'une famille riche et noble, qui possédait notamment un vaste domaine avec ses huitcents serfs, Iasnaïa Poliana, dans la province de Tula.

Orphelin à l'âge de neuf ans, il fut ballotté entre diversmembres de sa famille, chez qui il fit ses premières classes.

Il eut ensuite des précepteurs allemands et français,qui préparèrent son entrée à l'université de Kazan, à l'âge de quinze ans.

Il se consacra tout d'abord aux languesorientales, puis il bifurqua vers le droit, avant de réaliser l'inutilité de ses études.

Tolstoï quitta donc l'université peuavant sa vingtième année.

Il passa quelques années sur son domaine d'Iasnaïa Poliana, avec l'idée d'être un fermierparfait et un maître juste à l'égard de ses serfs ; mais, là aussi, il se sentit vite à l'étroit, ayant de surcroît quelquepeine à appliquer ses idées généreuses et philanthropiques au monde de la paysannerie.

Il décida alors de s'engagercomme volontaire dans l'armée du Caucase (1851-1855) où, grâce aux longues périodes d'inactivité entre lescombats, il commença véritablement à écrire (même s'il tenait son journal depuis plusieurs années déjà), publiant latrilogie des Mémoires : Enfance (1852), Adolescence (1854) et Jeunesse (1857), ainsi qu'un certain nombre derécits ayant comme toile de fond la guerre et la vie militaire (Récits de Sébastopol, publiés en 1868).

Une maturité épanouie Les premières oeuvres de Tolstoï connurent un succès immédiat ; il fut reçu à bras ouverts par l'intelligentsia et les milieux artistiques.

Dans une Russie en pleine effervescence sociale, où la censure interdisaitnotamment toute allusion aux vingt millions de serfs de l'empire, le jeune écrivain sut rester à l'écart des écoles etdes chapelles ; il tenait à son indépendance d'esprit, exprimant dans Albert (1858) l'idée d'un art non asservi auxpassions du temps.

Surtout, il voulait mettre ses idées en pratique ; il ouvrit une école à l'intention des enfants desmoujiks, tentant d'appliquer des méthodes pédagogiques très avancées, qui se révélèrent inadaptées.

En 1861,lorsque le servage fut aboli, il fut nommé juge de paix et, à ce poste, il prit souvent fait et cause pour les serfsaffranchis dans les litiges qui les opposaient à leurs anciens maîtres.

Le mariage de Tolstoï, en 1862, marqua ledébut d'une courte période de bonheur et de prospérité : treize enfants, ainsi que les deux chefs-d'oeuvremondialement connus : Guerre et Paix (18651869) et Anna Karénine (1873-1877). Une vieillesse tourmentée La création d'Anna Karénine fut à l'origine de la crise spirituelle de Tolstoï ; il abandonna l'athéisme pour la foi chrétienne (Confessions, 1880).

Son christianisme se voulait avant tout loi d'amouret condamnait la propriété, l'argent, la morale bourgeoise, la guerre et même l'art.

La découverte de la misèreurbaine lui fit condamner encore plus radicalement l'Église et l'État, ainsi que le progrès et la science.

Comme ilrefusait la violence révolutionnaire, il pratiqua la philanthropie et se consacra à l'ascèse, exprimant son renoncementau monde dans des livres tels que La Mort d'Ivan Illitch (1886) et La Sonate à Kreutzer (1889).

En 1899, lapublication du troisième et dernier de ses romans, Résurrection, lui valut d'être excommunié Mais, à Iasnaïa Polianacomme en Russie, il était considéré comme un véritable maître spirituel, adulé tant par la jeunesse intellectuelle quepar les paysans.

On se rendait en pèlerinage à Iasnaïa Poliana pour apercevoir l'apôtre de la non-violence. NOTES DE L'ÉDITEUR « Il [Tolstoï] nous lègue non seulement une oeuvre de portée universelle mais l'image d'une vie exemplaire.

(...) Après l'avoir admiré en tant qu'écrivain, nous pouvons l'admirer en tant qu'homme » S.

Luneau,préface aux Souvenirs et Récits de Tolstoï, Gallimard, 1960.

« Il y a un point que Tolstoï a souligné mieux quepersonne, et sur lequel il a parlé aussi hardiment que les plus révolutionnaires des révolutionnaires de son temps.C'est le caractère épouvantable de l'organisation sociale traditionnelle établie dans les divers pays de prétenduehaute civilisation.

(...) Il y a quelques hommes qui jouissent de l'existence.

(...) Mais dès qu'on se demande ce quipermet à ces quelques hommes de jouir de ce dont ils jouissent, on ne le voit que trop clairement.

C'est que desmilliers d'autres hommes, non seulement sont privés de toutes ces jouissances, mais encore sont condamnés auxtravaux les plus pénibles, les plus déprimants, les plus avilissants, les plus sinistres.

» André Cresson, Léon Tolstoï,sa vie, son oeuvre, PUF, 1950.

« Généreux dans ses intentions, indécis dans ses actes, Tolstoï est grand, non par ladoctrine qu'il a laissée, mais par les souffrances qu'il a endurées pour la mettre en pratique, non par sesvaticinations sur le monde futur, mais par sa peinture du monde contemporain, non par ses élans vers le ciel, maispar sa connaissance de la terre.

» Henri Troyat, Dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani, 1952.. »

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