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BOURVIL

Publié le 15/03/2014

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BOURVIL

Le hasard. C'est lui qui m'a fait lire « Deo Gratias«, Prix international du Premier Roman. Emballé, je conclus bien vite que seul, Bourvil, pouvait incarner Georges Lachesnaye, le héros mystique et farfelu du roman, grand bourgeois demeurant place des Vosges, parlant un langage châtié, portant manteau redingote et chapeau Eden gris souris, et pillant avec astuce les troncs d'église. J'adressais le découpage du film qui deviendra UN DROLE DE PAROISSIEN, boulevard Suchet, chez Bourvil. Deux jours plus tard, Bourvil me téléphone. Non seulement, il accepte le rôle, mais encore il le tournera en participation presque totale pour m'aider. En plus il rit à tous les gags de ce rire complice, qui tout au long de nos huit ans de collaboration jalonnera la préparation, le tournage et la sortie des quatre films que nous avons fait ensemble : UN DROLE DE PAROISSIEN, LA CITÉ DE L'INDICIBLE PEUR, LA GRANDE LESSIVE et L'ÉTALON. Noble distingué et

déchu ou voleur impénitent dans UN DROLE DE PAROISSIEN, policier viking au regard bleu poursuivant un assassin, et en découvrant tout un lot dans LA CITE DE L'INDICIBLE PEUR, professeur de latin partant en guerre contre la pollution télévisée dans LA GRANDE LESSIVE, ou vétérinaire se penchant sur la solitude des femmes fidèles et leurs vapeurs dans L'ÉTALON, Bourvil crée des personnages originaux et vrais qui viennent rejoindre ceux magnifiques de LA TRAVERSÉE DE PARIS et du CERCLE ROUGE où enfin son prénom André, viendra sur les affiches précéder son nom consacrant l'acteur et non plus le clown sans prénom que l'on qualifiait volontiers de bébête. Je ne parlerais pas de ses autres films. Je ne les aime pas. Peut-être ont-ils été de grands succès d'argent; alors, que ceux qui en ont gagné avec les défendent devant la postérité.

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