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Cervantès Miguel de

Publié le 09/04/2013

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C'est à Valladolid, dans la province du même nom, que l'on peut visiter une des maisons que Cervantès occupa avec sa famille. Le peintre Juan de Jauregui a laissé plusieurs portraits de Cervantès (dont un est visible à l'Académie espagnole de Madrid), mais on n'est pas absolument certain qu'ils représentent vraiment l'auteur de Don Quichotte.

« sa main gauche.

Avec fierté, pour bien rappeler que son infirmité « n'avait pas été contractée dans quelque taverne », il ne manqua pas de rappeler ces faits d'armes dans ses oeuvres.

Son état ne l'empêcha pas de combattre à nou­ veau, participant avec son jeune frère Rodrigo à la bataille navale de Nava­ rin (1572), contre les Turcs.

Écrire pour survivre A yant bénéficié d'un congé, il décida de rentrer en Espagne avec son frère, et c'est au cours de ce voyage ( 1575), probablement au large de la Camargue, qu'il fut fait prisonnier par des pirates ; emmené à Alger, Cervantès vécut pendant une des plus brillantes périodes de l'histoire espagnole, sous les Habsbourg d'Espagne; il fut notamment le contemporain du Gréco et de Zurbarân, de Jean de la Croix et de Thérèse d 'Avila.

Molina, etc.).

Mais son art ne suffit pas à le faire vivre, surtout qu'il s'était marié en 1584.

A la recherche d'un emploi public, il réussit à obtenir le poste de commissaire à l'approvisionnement de l'invin­ cible Armada, puis il fut recouvreur d'impôts en Andalousie.

Don Quichotte en prison E n 1589, accusé ~·escroquerie au détriment de l'Eglise, il fut ex­ communié et emprisonné, un sort qu'il connut d'ailleurs à plusieurs reprises, pour des affaires d'argent et, en 1605, pour une accusation infon­ dée de meurtre.

Du reste, il com­ mença à écrire Don Quichotte « en un lieu où toute incommodité a son siège, où tout bruit lugubre fait sa demeure »,c'est-à-dire en prison, et plus précisément, sans il y resta captif pendant cinq ans (Récit du Captif) et commença à écrire la Galatée, non sans avoir essayé à plusieurs reprises de s' éva­ der.

Racheté en 1580, il rentra en Espagne, n'ayant d'autre moyen d'existence que sa plume.

Il écrivit des pièces de théâtre, termina et publia la Galatée ( 1585) -un roman pastoral-, se liant aux meilleurs écri­ vains du moment (Calderon, Tirso de Cervantès captif à Alger après l'expédition menée par l'Espagne contre les Turcs en 1571 EL INC E N I OSO HIDALGO DON QVl ­ XQTE'DE LA MANCHA, c.,.pt#fto f" MiJ111l tk Ctr##:lll'1 S111111~Jr~.

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doute, à la prison de Séville, où il passa sa captivité, dit la légende, dans une cage à gros barreaux.

En 1605, libre, il fit paraître la pre­ mière partie de L'ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, qui connut un succès immédiat et permit à son auteur de n'avoir d'au­ tre souci que la production littéraire.

Dans les dernières années de sa vie, il fit pa­ raître Les Nouvelles exem­ plaires (1613), la seconde partie de Don Quichotte (16 15), un recueil de pièces NOTES DE L'ÉDITEUR Voici ce que P.

Guenoun, Cervantès par lui-même, Éditions du Seuil, 1971 , écrit du Don Quichotte : « Œuvre multiple, parabolique, et qui porte en elle les traditions des trois Espagnes, la juive, la chrétienne et la musulmane, l'histoire du chevalier errant au sang impur et de son fidèle écuyer au sang statutaire compose ainsi la geste épico-burlesque de ces trois 1.

2.

5 Roger · Violier 3, 4.

6 Gira u doo Inté rieur de l a maison de Cervantès à Va lla doli d CON PIUVll.liGIO, &'N .M.,,iDl.

ID, Porl11111dtl1Çuch de théâtre intitulé Huit Frontispice de la première é d itio n de Don Quichotte Comédies et Huit « Entremeses » nôuveaux (1615), tandis que Les Travaux de Persilès et Sigismonde, roman de l'adieu à la vie et à la gloire, probablement terminé quelques jours seulement avant sa mort, fut publié par sa femme en 1617 .

Espagnes imaginairement revivifiées pour donner un passe-temps au cœur mélancolique et chagrin ...

» « Soldat, prisonnier des Turcs, petit fonctionnaire itinérant, empêtré dans ses livres de comptes, à peine a-t-il conquis un domicile fixe qu'il se voit harcelé par les soucis que lui causent des difficultés d'argent inextricables, ou une famille calamiteuse qui lui procure les pires déboires.

C'est dans l'inquiétude qu'est conçu un chef-d'œuvre d'équanimité.

Le monde entier semble conjuré contre son recueillement et sa paix intérieure.

Cervantès est l'homme de toutes les mésaventures, et dans l'ordre littéraire comme dans ses affaires privées, il est en butte à tous les traquenards.

Comment une telle existence n'aurait-elle pas modelé son génie primesautier ? » J.

Babelon, Cervantès, Nouvelle Revue critique, 1939.

CERVA NT ÈSOI. »

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