CHARETTE DE LA CONTRIE, François Athanase de
Publié le 28/02/2012
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Chef vendéen, il dirige l'insurrection vendéenne à Machecoul. Après de nombreux combats, il est arrêté par Hoche et condamné à mort.
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Charette
Le desperado du roi
Le soulevement des Vendiens contre la
Convention avait &late en divers points
lorsque, le 14 mars 1793,1es paysans du
canton de Machecoul vinrent prier le
chevalier Francois-Athanase de Charet-
te de la Contrie de se mettre a leur tete.
Ne a Couffe, pres d'Ancenis, le 21 avril
1763, cet officier de marine, catholique
et royaliste, avait donne sa demission en 1790.
Apres un court sejour a Coblence
(oU les manoeuvres des emigres I'avaient
fort clecu), il avait participe, le 10 mit,
a la defense des Tuileries avant de rega-
gner son domaine familial, d'on il repar-
tit avec son fusil.
Il allait bientot devenir un heros de legende.
D'un caractere
ombrageux, jaloux de son autorite,
brave jusqu'a la temerite mais impla-
cable pour ses ennemis, il connaissait
l'art d'entrainer ses hommes.
Au debut, il commanda a des bandes
mal armees, mal organisees, et vit alter-
ner succes et revers.
Bien que ne s'etant
pas joint a «l'armee catholique et roya-
le», il prit part aux sieges de Nantes,
puis de Lucon: ce furent des echecs.
Mais avec d'Elbee, Lescure et Bon-
champs, il vainquit les «Mayencais* de
Kleber a Torfou (19 septembre 1793).
Cependant, la discorde se mit entre les
chefs, et Charette se retira en basse
Vendee oil il continua la guerilla.
Il thus-
sit en particulier a s'emparer de Noir-
moutier (qui devaitetrerepris peu
apres).
Il ne participa donc pas a la
fameuse marche vendeenne au nord de
la Loire, mais lutta pied a pied contre les
ocolonnes infernales* de Turreau qui
ravageaient le pays.
Traque par les 1763-1796
Bleus, il errait de place en place avec ses
bandes, disparaissant au bon moment,
surgissant la oil on ne l'attendait pas.
Malgre quelques succes, il vit fondre ses
effectifs et unit ses forces a celles de
Stoffiet, ce qui n'empecha pas les deux
hommes de subir des defaites.
Apres le rappel de Turreau et les procla-
mations conciliantes de Hoche, Charet-
te accepta de negocier.
Le 17 fevrier
1795, il signa avec le general Canclaux
le traite de La Jaunaye.
Un mois plus
tard, Stofflet se soumettait a son tour.
La guerre de Vendee n'etait pourtant
pas terminee.
En juin 1795, Charette
reprit le combat (differentes explications
ont ete donnees de cette volte-face) et se
vit nommer par Louis XVIII lieutenant
general de l'annee royale, mais le de-
sastre des emigres a Quiberon affaiblit
ses positions.
Il esperait que le comte
d'Artois debarquerait en Vendee.
Sa
colere fut grande lorsque le prince, arri-
ve a l'ile d'Yeu, repartit sans avoir mis le
pied sur le continent.
Charette continua
la lutte, mais sans succes.
Cerne par les Bleus, il fut blesse et capture.
On le con-
duisit a Nantes oil il fut fusille le 29
mars 1796.
Charette
Le desperado du roi 1763-1796
Le soulèvement des Vendéens contre la Convention avait éclaté en divers points
lorsque, le 14 mars 1793, les paysans du
canton de Machecoul vinrent prier le
chevalier
François-Athanase de Charet
te de la Contrie de se mettre à leur tête.
Né à Couffé, près d'Ancenis, le 21 avril 1763, cet officier de marine, catholique
et royaliste, avait donné sa démission en
1790. Après un court séjour à Coblence (où les manœuvres des émigrés l'avaient fort déçu), il avait participé, le 10 août,
à la défense des Tuileries avant de rega
gner son domaine familial, d'où il repar tit avec son fusil. Il allait bientôt devenir un héros de légende. D'un caractère ombrageux, jaloux de son autorité, brave jusqu'à la témérité mais impla cable pour ses ennemis, il connaissait l'art d'entraîner ses hommes.
Au début, il commanda à des bandes mal armées, mal organisées, et vit alter
ner succès et revers. Bien que ne s'étant pas joint à «l'armée catholique et roya le», il prit part aux sièges de Nantes,
puis de Luçon: ce furent des échecs.
Mais avec d'Elbée, Lescure et Bon-
champs, il vainquit les «Mayençais» de Kléber à Torfou (19 septembre 1793).
Cependant, la discorde se mit entre les
chefs, et Charette se retira en
basse Vendée où il continua la guérilla. Il réus
sit en particulier à s'emparer de Noir- moutier (qui devait être repris peu après). Il ne participa donc pas à la fameuse marche vendéenne au nord de la Loire, mais lutta pied à pied contre les «colonnes infernales» de Turreau qui
ravageaient le pays.
Traqué par les
Bleus, il errait de place en place avec ses bandes, disparaissant au bon moment,
surgissant là où on ne l'attendait pas.
Malgré quelques succès, il vit fondre ses effectifs et unit ses forces à celles de Stofflet, ce qui n'empêcha pas les deux
hommes de subir des défaites.
Après le rappel de Turreau et les procla
mations conciliantes de Hoche, Charet
te
accepta de négocier. Le 17 février 1795, il signa avec le général Canclaux le traité de La Jaunaye. Un mois plus tard, Stofflet se soumettait à son tour.
La guerre de Vendée n'était pourtant
pas terminée. En juin 1795, Charette reprit le combat (différentes explications ont été données de cette volte-face) et se vit nommer par Louis XVIII lieutenant général de l'armée royale, mais le dé sastre des émigrés à Quiberon affaiblit ses positions.
Il espérait que le comte d'Artois débarquerait en Vendée. Sa colère fut grande lorsque le prince, arri
vé à l'île d'Yeu, repartit sans avoir mis le pied sur le continent.
Charette continua la lutte, mais sans succès.
Cerné par les Bleus, il fut blessé et capturé. On le con duisit à Nantes où il fut fusillé le 29
mars 1796..
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