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Crowley (Aleister)

Publié le 17/01/2022

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Né en 1875 à Manchester, Edward Alexander Crowley connut une existence aventureuse comme participant, puis fondateur de sectes occultistes. Robert Amadou le considère comme le plus grand, le plus inquiétant et peut-être aussi le seul magicien du xxe siècle occidental. Pour d'autres, il fut un agent double, travaillant tantôt pour l'Allemagne, tantôt pour l'Intelligence Service britannique. Les multiples épisodes de sa carrière tumultueuse, dont une partie s'est déroulée dans les cafés de Montparnasse, le montrent enfin comme ayant largement usé à son profit des fascinations de l'érotisme occultiste et de la magie sexuelle.

« Dorée : c'est l'" Astrum Argentlnum ...

dont la doc­ trine ésotérique se fonde sur la magie sexuelle.

Il s'iden­ tifie lui-même au baphomet des Templiers ou à la bêle de l'Apocalypse.

Rose Kelly devient la "femme écar­ late..

de l'Apocalypse.

Mais elle meurt au cours d'une crise de delirium tremens .

Beaucoup d'autres femmes écarlates lui succéderont, ainsi que quelques jeunes dis­ ciples masculins.

4 Après une équipée au Sahara, Crowley développe à Londres I'Astrum Argentinum, où entrent des membres de la gentry.

En 1914, il passe en Suisse, puis aux États­ Unis, où il fonde des temples magiques, défend la cause irlandaise et la neutralité des États-Unis.

En 1919, après un séjour à Londres, puis à Paris où il fonde un temple, et en Sicile où il instaure une abbaye de Thélème, avec trois femmes écarlates.

Des cérémonies magiques et éro­ tiques, où l'un des adeptes trouve la mort, inquiètent la police italienne , qui expulse Crowley.

5 Après une existence errante en Tunisie, à Paris, en Allemagne hitlérienne (où il est possible qu'il ait influencé le théoricien nazi et occultiste Alfred Rosenberg), Crowley se trouve en Grande-Bretagne quand éclate la seconde guerre mondiale.

Il se proclame antinazi, propose en vain à Churchill un moyen magique de gagner la guerre.

Une crise cardiaque l'emporte en 1947.

Son œuvre lui survit : des centres de I'Astrum Argentinum, plus ou moins clandestins, subsistent à Londres, à Bristol , à Zurich, à Paris et en Rhénanie .

On y étudie les nombreux écrits laissés par le maitre, poèmes, essais et romans.

Son dernier ouvrage, « Le livre de Thol "• rédigé durant la seconde guerre mondiale, est une nouvelle interpréta­ tion du symbolisme des tarots.. »

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