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Dalaï-lama

Publié le 17/01/2022

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   « Ma religion est bienveillance. «  Grand maître spirituel, Tenzin Gyatso, le 14e dalaï-lama, représente le bouddhisme dans le monde. Chef politique du Tibet, il œuvre sans relâche pour défendre son peuple opprimé par la Chine. Ce partisan de la non-violence reçoit le prix Nobel de la paix en 1989 et connaît un succès considérable en Occident.  Tenzin Gyatso devient à cinq ans dalaï-lama, ce qui signifie qu'il est à la fois guide spirituel et dirigeant politique du Tibet.  Mais il est avant tout un moine soumis aux règles du bouddhisme tibétain. Il tire ses enseignements des paroles de Bouddha, le premier dalaï-lama, fondateur d'une spiritualité religieuse il y a 2 500 ans. Le but du bouddhisme est d'adopter un comportement non violent inspiré par l'amour d'autrui. Suivant que l'on fait de bonnes ou mauvaises actions (karma), on obtient des réincarnations différentes. Pour accéder à l'état de compassion absolu (l'éveil), il faut pratiquer des exercices de méditation.  Annexé par les communistes chinois en 1950, le Tibet est intégré de force à la Chine en 1959, obligeant le dalaï-lama à s'exiler en Inde. La révolution culturelle de Mao réprime toutes les manifestations de la culture religieuse tibétaine. Plus d'un million de Tibétains sont morts sous l'oppression chinoise depuis 1959. Au cours des années 90, le dalaï-lama s'est montré prêt à négocier avec la Chine pour mettre fin à la répression chinoise. Opposé à l'usage de la violence, il préconise une politique de compromis et réclame l'autonomie du Tibet. Le dalaï-lama ne ménage pas son temps ni sa peine pour plaider la cause de son peuple au cours de ses nombreux voyages en Europe.  Son combat pour le peuple tibétain ainsi que son enseignement font du dalaï-lama la figure religieuse la plus populaire en Occident. Avec 350 millions d'adeptes dans le monde, le bouddhisme attire plus que jamais inconnus et stars du show-biz (Isabelle Adjani, Richard Gere...). En phase avec la modernité, le bouddhisme propose un cheminement personnel : « Soyez votre propre maître. Vérifiez toujours par vous-même mon enseignement. « Face au pape considéré comme un indéracinable doctrinaire, le dalaï- lama apparaît comme un leader tolérant et généreux, respectueux de la liberté individuelle.

« Tenzin Gyatso naît en 1935 au Tibet, pays à l'époque indépendant.

En 1940, à l'âge de cinq ans, Tenzin Gyatso est reconnu comme la réincarna­ tion du dalaï-lama.

En effet, selon les croyances tibétaines bouddhistes, le dalaï-lama, chef du bouddhisme tibétain, est censé se réincarner succes­ sivement dans plusieurs personnes.

Le dalaï-lama reçoit une éducation religieuse, tout en étant initié aux affaires de l'Etat.

Le Tibet constitue un Etat théologique dont le chef suprême,le dalaï-lama, est lui-même consi­ déré comme une divinité.

En 1950,les communistes chinois envahissent le Tibet, au prétexte qu'il constituerait une province de la Chine.

De 1720 à 1911, la Chine avait imposé un protectorat au Tibet.

Le dalaï-lama est obligé de composer avec les autorités chinoises.

Le 23 mai 1951, il conclut un accord avec Pékin par lequel le Tibet est intégré à la Chine.

Il ne sera formellement annexé qu'en 1957.

Toutefois, le dalaï-lama est main­ tenu comme chef spirituel des Tibétains.

En outre, le gouvernement chinois respecte la liberté de religion du peuple tibétain.

Pékin se targue d'avoir aboli le servage et collectivisé les terres.

Le compromis fonctionne de 1951 à 1959.

En mars 1959, une révolte éclate à Lhassa.

Les moines bouddhistes ne tolèrent plus la tutelle des Chinois sur l'éducation de la jeunesse tibétaine.

Le dalaï-lama doit prendre la fuite avec son entourage.

Il s'exile en Inde d'où il anime la résistance à l'occupant chinois.

La répres­ sion de l'insurrection provoque la mort de 87 000 Tibétains.

130 000 Tibétains se réfugient dans les pays frontaliers: Inde, Népal, Bhoutan.

Lors de la Révolution culturelle chinoise, les gardes rouges saccagent les 6 000 monastères du Tibet et persécutent les moines afin d'éradiquer le boud­ dhisme tibétain.

Les Chinois se livrent à un véritable génocide culturel.

Génocide culturel assorti en outre d'exactions à l'encontre de la popula­ tion civile.

On estime à 1,2 million le nombre de Tibétains ayant trouvé la mort de 1950 à 1983 du fait de l'occupation chinoise, soit un tibétain sur cinq.

Dans les années 60, le dalaï-lama bénéficie de l'aide de la CIA pour combattre Pékin.

Mais le rapprochement sine-américain opéré dans les années 70 met un terme à l'aide américaine.

L'arrivée de Deng Xiaoping au pouvoir en 1978 ouvre la voie à une légère libéralisation.

Quelques temples sont rouverts, la pratique religieuse n'est plus interdite.

Néanmoins, en 1987, 1989 et 1994, de nouvelles émeutes éclatent à Lhassa.

Les Tibétains se révoltent contre la politique d'assimilation forcée dont ils sont victimes.

Très sournoisement, les autorités chinoises ont substitué l'assimilation à la répression.

Pékin installe des centaines de milliers de colons chinois au Tibet afin de faire des Tibétains une minorité dans leur propre pays.

En outre, les Chinois se lancent dans une politique d'urbanisation forcenée dans le but de faire de la Lhassa historique une curiosité folklorique pour touristes.

Prix Nobel de la paix en 1989,le dalaï­ lama prône la voie du Milieu.

Il est disposé à accepter un statut d'autono­ mie pour le Tibet en contrepartie de la préservation de la culture tibétaine.. »

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