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DICKENS

Publié le 08/04/2013

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L'importance de Londres dans le roman« dickensien «reflète l'importance qu'a prise cette ville qui était à l'époque la capitale industrielle de l'Europe et du monde. La topographie de la ville se résumait aux docks, aux bas-fonds. Dans les romans du xvrne siècle, Londres est une ville optimiste, où le héros s'amuse et peut mener à bien son ascension sociale. Au XIXe siècle, elle broie l'individu.

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« restant réaliste dans les détails.

Et dans le combat qui oppose ces deux tendances, le rêve est plus fort que la réalité.

L'écrivain au service du public L e xixe siècle est l'âge des feuil­ letons.

Dès 1836, son contrat pour Pickwick stipulait la livraison du roman en feuilleton.

Le tirage était de 400 exemplaires pour les premiers numéros : il atteignit 400 000 pour les derniers.

Malheu­ reusement, la rémunération du jeune auteur était mensuelle, ce qui était tout bénéfice pour les édi­ teurs ! Le plus curieux est que Dickens se tint toute sa vie à cette forme de créa­ tion.

Pour l'écri­ vain, le feuilleton a un inconvénient majeur: il n'est plus possible de revenir sur ce qui a été écrit précé­ demment.

Mais il offre l'avantage de la proximité du public.

De fait, Dickens reçut de nombreuses lettres de lecteurs, flat­ teuses et enthou­ siastes, qui orien­ taient parfois le déroulement de l'énigme jusqu'à le rendre tortueux.

C'est peut-être ce qui s'est passé pour sa dernière œuvre, un roman policier, Le Mystère d'Ed­ win Drood, qui Le bureau et la chambre de Charles Dickens, dans sa résidence d'été de Bleak House (sujet d'un roman du même nom), à Broadstairs dans le Kent « On me croira sans peine si je dis que je suis pour tous les enfants de mon imagination un père aimant, et qu'ils forment une famille que nul ne peut aimer d'une affection égale à la mienne.

Alors que la grâce de la jeunesse aurait dû orner leurs traits de plénitude et les colorer de ses nuances les plus fraîches, une main sèche et racornie, comme celle de la vieillesse, les avaient tirés et tordus et déchirés.

Là où les anges auraient pu se fixer comme sur un trône les démons se cachaient.» Affiche pour une soirée théâtrale, à Liverpool, dans une salle dont Dickens était le directeur ; deux pièces sont au programme, dont une comédie de Dickens lui-même, dans laquelle il tenait six rôles resta inachevé à sa mort en 1870.

Ce contact avec le public fut même encore plus étroit.

En effet, il or­ ganisa à Londres, puis en Amérique (1867-1868), des lectures publiques d'extraits de ses propres œuvr~s.

Pour triomphales qu'elles fussent, on peut dire que ces tournées hâ­ tèrent la fin de l'auteur.

Mais à cela, il n'y avait rien à faire car, incon­ testable­ m e n t , D ickens avait un besoin profond d'être acteur.

L'art de la méthode Pour mener à bien une telle création,_ il était nécessaire d'être organisé.

Pour chaque livraison mensuelle, Dickens préparait un même nombre de feuilles blanches divisées en deux parties, celle de gauche comportant le nom des comparses, leurs conver­ sations, leurs aventures, les ré­ flexions personnelles de l'auteur; et celle de droite la mise en ordre de ces éléments, leur répartition dans les trois chapitres qui constituaient une livraison.

Dickens obéissait ainsi aux besoins de son imprimeur : trente deux pages de cinquante lignes chacune! Il lui arrivait très rarement de se tromper : il fut obligé une fois de quitter précipitamment la France pour compléter à Londres Dombey et Fils (1848), auquel il manquait deux pages! NOTES DE L'ÉDITEUR «L'image du monde social qu'il a construite est une des plus riches de la littérature.

Sa perception des choses et des caractères est remarquable par l'acuité directe et la fraîcheur ; limitée en son étendue, elle est très large cependant ; colorée par la nature propre de l' écrivain, elle possède une qualité de vie incomparable.

Ce n'est pas une vue scientifique, ni qui cherche à l'être, elle ne saisit du réel que ce qui l'intéresse ; et comme les besoins auxquels elle obéit sont ceux de l'émotion et de l'humour, la réalité s'organise en un spectacle varié, toujours intense, de tonalité dramatique ou plaisante.

» Legouis-Cazamian, Histoire de la littérature anglaise, Hachette, 1965.

« C'est un écrivain robuste, champion du réalisme, ardent défenseur de la justice sociale, généreux dispensateur de l'émotion dans les moments pathétiques et de la gaieté dans ses pages humoristiques.

Une telle vision de Dickens comporte sans nul doute une part de vérité ; on a pu dire avec raison de lui qu'il est le seul écrivain anglais à avoir égalé ou surpassé Shakespeare dans un domaine où celui-ci était très grand, le domaine de l'humour.

» S.

Monod, Histoire de la littérature anglaise, A.

Colin, 1970.

1, 5, 6 Edimedia 2, 3, 4 coll.

Viollet DICK.ENSOI. »

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