Devoir de Philosophie

Durrell (Lawrence)

Publié le 04/01/2012

Extrait du document

durrell

Quatre romans (Justine, Balthazar, Mountolive, Cléa), lancés coup sur coup entre 1957 et 1960, aussitôt traduits en plusieurs langues et diffusés en France par le Livre de Poche, ont propulsé l'écrivain anglais Lawrence Durrell parmi les constellations littéraires de première grandeur. Huxley, D. H. Lawrence, Balzac, Proust, tel fut le voisinage accordé à la nouvelle étoile par l'ensemble des critiques. Leurs éloges répondaient, avec vingt ans de retard, à ceux qu'Henry Miller adressait à un Durrell encore inconnu: "Vous êtes le maitre de la prose anglaise ... Vous ne cessez de me faire penser à Shakespeare ...

durrell

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)LAWRENCE DURRELL né en 1912 NÉ aux Indes, d'un père irlandais, Lawrence Durrell fit ses premières études au St.

Joseph's College de Darjiling.

Envoyé, à 1 1 ans, en Angleterre, l'adolescent confrontait la tristesse des classes de la St.

Edmund's School de Canterbury avec la nature démesurée et chatoyante dans laquelle il s'était épanoui.

A I7 ans, décidé à devenir écrivain, il abandonnait ses projets d'entrer à Cambridge.

En 1931, à 19 ans, Durrell publiait ses premiers poèmes : Qyaint Fragment que sui­ virent Ballad of Slow Decay et Ten Poems édités d'après les maquettes de Nancy Myers qu'il devait épouser en 1935.

Réalisant son retour au soleil, Durrell se dirigeait, en 1932, vers Corfou où il faisait venir sa famille.

Au cours de l'hiver 1937, il rencontrait, à Paris, Henry Miller dont Tropic of Cancer avait paru trois ans plus tôt.

Après un séjour à Londres et deux essais romanesques obscurs, Durrell publiait à Paris, à l'Obelisk Press, The Black Book, œuvre purgative qui le libérait de « la mort anglaise » ct de l'influence éventuelle de Miller.

Livre diffus, lyrique, touffu, révolté, qui aurait pu, remarque un critique américain, Gerald Sykes, être écrit à San Francisco ou Green­ wich Village.

Durrell était, dans les années 30, l'équivalent d'un «beatnik».

The Black Book, salué par T.S.

Eliot, apparaît aujourd'hui comme une plaque tournante dans l'œuvre de Durrell, un acte libérateur qui laissait aussi pressentir, malgré ses scories et ses rugosités, le futur auteur du Quatuor d'Alexandrie.

En 1939, Durrell se trouvait à Corfou, puis attaché de Presse à Athènes, au Caire et à Alexandrie.

En 1944, il était envoyé à Rhodes en qualité de directeur des Relations Publiques.

Remarié, il s'embarquait avec sa femme, Eve, pour l'Argentine.

En 1949, on le voyait à Belgrade, au côté de sir Anthony Eden.

Jusqu'alors, Durrell avait publié un grand nombre de poèmes et collaboré à de nombreuses revues; en outre, sa bibliographie s'était enrichie d'un livre de voyage, issu de Corfou, Prospero's Cel!, d'un roman crétois, Cefalu, qu'on peut considérer comme une tran­ sition entre The Black Book et le Quatuor, ct de quelques recueils de poèmes d'un romantisme qui tranchait sur la majorité de la production anglaise.

Directeur de l'Information à Chypre en 1953, Durrell commençait à concevoir la trame du Qjwtuor.

Sa vie dans l'île et les raisons de son départ sont superbement rapportées dans Bitter Lemons.

Après un court séjour à Londres, Durrell, qui se voulait désormais uniquement écrivain, quittait l'Angleterre pour le Midi de la France, accom­ pagné de sa troisième femme, Claude.

A Sommièrcs d'abord, où il terminait le Quatuor, puis dans un mazet de la garrigue languedocienne qui lui rappelait le paysage de l'Attique, Durrell s'isolait derrière des murs de pierre sèche.

C'est là qu'il vit aujourd'hui.

Le premier livre du Quatuor, Justine, publié en France en 1959, fut unanimement salué par la critique.

L'année suivante, Balthazar remportait le Prix du Meilleur Roman Étranger, assurant sa célébrité en France, succès devant lequel l'Angleterre cacha mal son irritation.

Durrell est aujourd'hui traduit dans le monde entier.

Naguère estimé pour sa brillante, épicurienne poésie teintée d'un gongorisme séduisant, il est maintenant un écrivain de réputation internationale à propos de qui l'on pro­ nonce les noms de Lawrence, Proust, Joyce.

Britannique, Durrell demeure cependant, par son inspiration méditerranéenne, la richesse baroque de son style, la liberté avec laquelle il aborde les problèmes de la sexualité, une « personne déplacée ».

Ses livres de voyage sont à comparer à ceux de D.H.

Lawrence.

Il a, par ailleurs, confirmé peut-être dans le Quatuor, avec éclat, l'agonie du roman en tant que genre littéraire en lui substituant un mode d'expression kaléidoscopique.

r8o PHOTO RAPHO ! 4 t. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles