Eban (Abba)

« 4 · Ministre sans portefeuille dans le gouvernement de David Ben Gourion en novembre 1959, il devient, l'année suivante, ministre de l'Éducation et de la Culture, et en 1963, vice-premier ministre aux côtés de Lévi Echkol.

Il succède à Golda Mélr en janvier 1966 au ministère dés Affaires étrangères.

Confiant jusqu'au dernier moment en la garantie des grandes puissances qui, en échange du retrait d'Israël du Sinaï (une année après son occupa­ tion en 1956), avaient assuré au gouvernement Ben Gourion qu'elles interviendraient en cas de récidive égyptienne, Abba Eban persuade Lévi Echkol, en 1967, d'attendre cette médiation qui doit bloquer l'imminente offensive arabe.

Abba Eban comprend trop tard que cette intervention n'aura pas lieu, ou du moins pas à temps.

Il défend donc à l'ONU l'offensive israélienne lors de la guerre des Six Jours, mais sans parvenir à concrétiser diplomatiquement cette victoire militaire.

5 Jusqu'en février 1974, date d'une crise gouvernemen­ tale dont il ne sera pas le seul à faire les frais, sa diplomatie s'installe dans l'Immobilisme.

Cet état de « ni guerre ni paix" sera d'ailleurs l'une des causes princi­ pales de la guerre du Kippour (1973).

Ayant refusé, en avril 1974, le ministère de l'Information au sein du gou­ vernement Rabin, Abba Eban est actuellement président du Beit Berl (École de cadres qui porte le nom de Berl Katzenelson) en Israël, et professeur à la Columbia Uni­ versity aux États-Unis.

Brillant orientaliste, il a traduit en hébreu et en anglais des œuvres arabes et écrit un ouvrage sur " Le Mouvement littéraire moderne en Égypte» (1944).

Il est aussi l'auteur de plusieurs autres livres dont " Sionisme et monde arabe ..

(1947), ..

La Marée du nationalisme ..

(1959) et ..

Mon Pays,.

(1972) .. »