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Emile ZOLA

Publié le 08/04/2013

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Le naturalisme est l'introduction dans la littérature de l'esprit d'observation et d'analyse, deux maîtres mots dans la théorie littéraire d'Émile Zola et qui évoquent une démarche délibérément empruntée à la science. Sur le plan physique et moral, c'est l'introduction du principe de l'hérédité, tandis que de très importants travaux préparatoires assurent la véracité du contexte historique et social.

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« "Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire" E n vingt romans, Zola évoque les destinées liées de deux familles, les Rougon et Le procès de Zola en Cours d'Assises, après son "J'accuse" dans !'Aurore, février 1898 -Dessin de Tofani révolte des mineurs disparaît dans les décombres du Voreux, les germes du printemps annoncent une révolution future.

Le naturalisme visionnaire les Macquart, depuis le coup d'État de Napoléon III le 2 décembre 1851 (La Fortune des Rougon, 1871) jusqu'au désastre de Sedan et à la Commune en 1870 (La Débâcle, 1892).

A l'origine : une "fêlure'', celle que la tante Dide a léguée à toute sa descendance.

Gervaise devenue alcoolique (L'Assommoir, 1877), Jacques Lan­ tier se livrant à une folie meurtrière (La Bête humaine, 1890) portent la marque implacable de l'hérédité.

Le Second Empire est l'époque de toutes les débauches.

Un monde nouveau se construit sur les décombres de l'ancien : pour s'agrandir, le grand magasin d'oc­ tave Mouret écrase les petits com­ merces du quartier (Au bonheur des dames, 1883).

La spéculation effré­ née, tant immobilière que financière (L'Argent, 1891), porte avec elle sa boue : la dégénérescence morale, celle de Renée Saccard (La Curée, 1871) comme celle de Nana (Nana, 1880).

Les forces de création et les forces de destruction s'opposent tandis qu'alternent chutes et ascen­ sions sociales, créant le rythme pro­ fond du cycle, tel un puissant mou­ vement symphonique.

Les Gras que sont les charcutiers des Halles auront raison du dérangeant Flo­ rent, le révolté, le Maigre enfin ! (Le Ventre de Paris, 1873) ; mais tandis que dans Germinal (1885) la Zola et ses enfants L e naturalisme est l'introduction dans la littérature de l'esprit d'observation et d'analyse, deux maîtres mots dans la théorie litté­ raire d'Émile Zola et qui évoquent une démarche délibérément em­ pruntée à la science.

Sur le plan physique et moral, c'est l'introduc­ tion du principe de l'hérédité, tandis que de très importants travaux pré­ paratoires assurent la véracité du contexte historique et social.

Avant de rédiger Germinal, Zola a mené une enquête minutieuse dans les mines d' Anzin (1884).

Mais à partir des bases que sont l'observation et l'analyse, tout est possible.

Il ne faut pas se méprendre sur le sens du naturalisme zolien ; le peintre de L' Œuvre (1886) est un peintre visionnaire : il ne se contente pas de copier la réalité, il l'anime d'un souffle qui lui est propre.

"L'avenir appartiendra à celui ou à ceux qui auront saisi l'âme de la société moderne, qui, se dégageant des théories trop rigoureuses, consenti­ Les cendres de Zola sont transférées au Panthéon.

Les troupes défilent devant le pré­ sident de la République NOTES DE L'ÉDITEUR L'homme « Le "bœuf de labour" est un hypernerveux, un écorché vif.

Zola, peintre des foules, a peur dans les cohues.

Une peur physiolo­ gique, souterraine, incontrôlable, incoer­ cible.

( ...

) Ce pachyderme, ce sanglier, cette espèce de brute qui, dans ses romans, écrit des choses à ce point hideuses qu'elles don­ nent la nausée à M.

France et soulèvent, chez les honnêtes gens, une véritable indi­ gnation, c'est un tendre, un homme qui Photos (a, d, f) collection Viollet ; (b) Edimedia ; (c, e) Harlingue-Viollet adore les enfants( ...

), quelqu'un qui a toujours besoin d'une bête, près de lui, à aimer.

» -Henri Guillemin.

Le journaliste « La presse française lui a peut-être dû plus qu'à tout autre romancier de la même géné­ ration.

Il l'a servie par la lucidité de ses analyses politiques et esthétiques, par la diversité de ses curiosités, par la carrure et la vigueur de ses polémiques, et aussi par le retentissement de ses inventions.

Ses articles les plus éclatants ont accru ront à une acceptation plus lyrique, plus attendrie de la vie", répond Zola à Jules Huret en 1891.

Ainsi se mêlent inextricablement un réalisme cru (notamment la présence, jusque-là plus dis­ crète dans la littérature, de la sexualité) et un lyrisme par­ fois débridé.

C'est le célèbre "saut dans les étoiles".

l'emprise du journal sur l'opinion, et l'ont rendu redoutable pour les pouvoirs.

» - Henri Mitterrand.

Le romancier «Ce n'est plus le "naturaliste" attiré par les côtés sordides de la vie ou le romancier à prétentions scientifiques qu'on voit désor­ mais dans Zola, mais un véritable artiste qui, sous des impulsions d'origine pro­ fonde, crée un univers dont on explore en profondeur la genèse, les structures et les significations.

» -Colette Becker.

ZOLAOI. »

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