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ENCYCLOPEDIE: Pétain, Philippe

Publié le 24/12/2011

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(1856-1951) Maréchal de France et homme politique français. D'origine rurale, il entre à Saint-Cyr puis devient enseignant militaire. Lors de la Première Guerre mondiale, il s'illustre à Verdun en 1916, reçoit le commandement en chef des troupes françaises en 1917, et contribue à la victoire finale en 1918. En 1929, il entre à l'Académie française. L'entre-deux-guerres le voit se rapprocher du pouvoir ; en 1934, il devient ministre de la Guerre du gouvernement Doumergue, puis ambassadeur à Madrid. En juin 1940, son prestige est encore intact, il est nommé chef du gouvernement et signe sans hésiter l'armistice avec l'Allemagne le 17 juin. Investi des pleins pouvoirs par un vote massif de l'Assemblée nationale, il devient "chef de l'Etat français" à 84 ans. Son gouvernement, installé à Vichy, collabore avec l'occupant allemand jusqu'en septembre 1944 où il est évacué à Sigmaringen. Il se livre aux forces françaises en avril suivant. Condamné à mort en 1945, sa peine est commuée en un emprisonnement à vie à l'île d'Yeu où il meurt au bout de six ans de détention.

« , Pétain (Philippe) 175 la place de prfsldent du Conseil (16 juin 1940), s'empres­ sant de demander l'armistice à l'Allemagne.

Il accepte l'occupation de la moiUé du terrHolre français et installe son gouvernement à VIchy.

Doté des pteins pouvoirs cons­ titutionnels, Pétain est engagé, sans l'avoir voulu, dans une poiHique de collaboration (il aura une entrevue avec HIUer, le 24 octobre, à Montoire).

Opposé toutefois à la collabo­ ration trop étroite d'un Pierre Laval, il le renvoie en décem­ bre pour le remplacer par Darlan.

Il tente de garder le contact avec Londres, mais son émissaire, le professeur Rougier, est éconduit.

4 Chef de I'Ëtat, le vieil homme fait élaborer un pro­ gramme réactionnaire répondant au slogan ..

Travail, Famille, Patrie », tandis qu'une habile propagande le pré­ sente comme le sauveur providentiel.

En proie, pendant ses cinq heures de lucidité quotidienne, aux influences les plus pernicieuses, il croit, imperturbable, que la France de Vichy surnagera dans un monde en feu et prétend bâtir l'avenir alors que tout s'écroule.

Il tolère sans protester l'Introduc­ tion en France des lois raciales nazies.

5 En butte à l'hostilité de l'occupant, qui lui impose le retour de Laval, il est enlevé par les Allemands en retraite, mais se livre à la justice française.

Devant la Haute Cour, il observe un mutisme absolu.

Sa condamnation 6 mort sera commuée en détention perpétuelle par le général de Gaulle.

Interné à l'ile d'Yeu, il meurt le 23 juillet 1951.

6 Ce vieillard renfermé, aux reparties frappantes, commet surtout l'erreur de ne pas se retirer du pouvoir, s'efforce, obstinément, envers et contre tout, de donner un caractère légal à une autorité qui n'est plus, en fait, que le reflet de la volonté de l'occupant.

~ Voir aussi : Clemenceau, Franco, De Gaulle, Hitler.. »

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