Devoir de Philosophie

Eugène FROMENTIN

Publié le 22/09/2012

Extrait du document

fromentin

On imagine difficilement l'auteur de Dominique, livre par excellence du retrait, comme un amateur de voyages. Et pourtant. Une carrière littéraire qui s'ouvre par deux récits algériens : Un Été dans le Sahara et Une Année dans le Sahel, et se termine sur un ouvrage consacré à l'art, mais composé selon l'itinéraire d' une excursion: Les Maîtres d'autrefois ; une vie de peintre vouée presque exclusivement à l'Algérie, voilà qui donne au voyage, dans l'oeuvre de Fromentin, une importance indéniable....

fromentin

« Arahu c luJssa llt au faucon, peinture de Fromentin .

Photo Lauros-Gira udon.

Les voyages de Fro­ m en tin en Algérie se placent dans un con­ texte de conquête mi­ litaire en voie d ' achè­ vemen t: ce n'es t que dix ans après la prise d'Alger que les Fran­ çais confient à Bu­ geaud la mission de colo niser l'« Algérie », appellation adoptée enl83 8 pour rempla­ ce r celle de Régence d'Alger.

Mais , en 1 844, éclate la gue rre franco-marocaine , le sultan ayant décidé de soutenir l'émir d'Alg er.

La victoire française ne sera pas définitive avant 1852 .

Sa vie, son œuvre Un jeune homme romantique N é à La Rochelle en 1820, Eugène Fromentin appartient à cette génération de jeunes gens qui se sont formés au moment où le romanti sme était à son apogée.

Lecteur de Chateaubriand (il avoue une passion toute particulière pour Ren é), de Gautier et de Hugo , Fromentin, qui cherche d'abord sa voie dans la peinture , admire les toile s d'Ingres , de Delacroix , de Decamps, de Marilhat.

Au contact des œuvres de ces trois derniers peintres, qu'il peut voir aux Salons organisés chaque a nnée à Paris, où il a choisi de s'installer, Fromentin est saisi par la force de l' inspiration orientaliste.

Les rouges vifs réalistes de Delacroix et les ors déjà symbolistes de Gustave Moreau s uscitent en lui le désir de renouveler sa manière , qui n'est pas encore bien fixée.

Pourt ant , il n 'es t pas encore question de voyages, surtout pas au-delà des mers.

Fromentin est un authentique sédentaire : ses poèmes révèlent en lui un jeune homme occupé de vie intérieure et sensible au spleen baudelai­ rien .

Au reste , Baudelaire n 'es t pas loin, qui décrit aussi à la même époque les fameux Salons parisiens.

Séparé de ses racines rochelaises, il veut se reconstituer un cadre intime.

Très vite, il gravite dans un groupe de jeune s artistes qui forment une sorte de famille de substitution: en 1842, il s'installe 21, rue Jacob, pour être proche de son ami Paul Bataillard, rencontré la même année.

En 1846 , il émigre rue Laval , près de Pigalle , dans un immeuble voisin de celui de Charles Labbé et de celui d'A.

du Mesnil , dont il épousera la nièce, Marie Cavellet de Beaumont, en 1852 .

L ' un est un peintre , orientaliste , l' autre est écrivain , et tous deux sont amis de Bat aillard .

La tentation du voyage M ais, dans cette atmosphère amicale et presque fraternelle , Fromentin ne parvient pas à progres ser de manière signi­ ficative.

Il avance en âge, et les problème s matériels , pour un jeune peintre sans succès , sont nombreux à cette époque.

Fromentin se convainc alors de la néces sité de partir pour l 'Al gérie .

Ses amis du Mesnil et Labbé , qui l'accompagnent dans son premier voyage (aux mois de mars et avri l 1846), s'e nthou siasment pour le projet.

Il est vrai que l'Algérie est une. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles