Fabre d'Olivet

« mythologies.

Elles ne sont que des voiles légers qu'il suffit de lever pour trouver la même Vérité.

4 Cette religion fondamentale, Fabre d'Olivet la concré­ tise dans un manuscrit en partie perdu, " La Théodoxle universelle"· Il pratique des rites secrets , attire des dis­ ciples, opère des miracles en guérissant des aveugles et des sourds-muets, se livre sur sa propre épouse à des expériences d'hypnotisme et de magnétisme animal.~ Mise en garde par son confesseur, Mme Fabre d'Olivet obtient la séparation de corps et de biens .

Après quel­ ques mois de désespoir, il rencontre une égérie qui l'aide à créer son sanctuaire particulier, où on l'accuse de célébrer le culte des dieux païens.

Un jour du prin­ temps 1825 il est trouvé mort au pied de l'autel.

Comme on ne prête qu'aux riches, certains ont cherché à sa disparition des causes surnaturelles : pratiquant la théur­ gie, il aurait, comme l'apprenti sorcier, déchainé des forces mystérieuses qu'il aurait ensuite été incapable de maitriser.

5 Pénétré par la lecture de Platon et de Pythagore, influencé aussi par ce qu'il s'imaginait savoir des mys­ tères d'Éleusis , Fabre d'Olivet fonda une nouvelle maçon­ nerie, la Céleste Culture, dont le symbolisme était emprunté au vocabula i re agricole.

Les initiés au premier degré étaient les aspirants ; au second degré, ils deve­ naient laboureurs ; au troisième, cultivateurs.

A lui-même, Fabre d'Olivet décerna le titre de Grand Cultivateur.

La table où, selon l'habitude maçonnique , on se réunissait pour les agapes, était une natte ; la bouteille un arro­ soir ; le couteau un soc de charrue.

Ce vocabulaire , ainsi que la Céleste Culture, n'a guère survécu à leur fonda­ teur.

Mais depuis quelques années les œuvres de Fabre d'Olivet ont été rééditées, et sa pensée connait un regain d'intérêt dans les milieux occultistes.. »