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Fiche Auteur : Colette

Publié le 24/09/2012

Extrait du document

Herbert Lottman présente les rapports qu'entretenait Colette avec Willy, son premier mari : Il l'enfermait pour qu'elle écrive le livre: telle est l'image qui nous est parvenue,. celle de la femme-martyre et du satyre-imprésario. Colette elle-même nous a transmis cette image, jusqu'au bruit de la clé tournant dans la serrure. Il la relâchait quatre heures plus tard, quand elle pouvait montrer des pages de manuscrit définitif. Un souvenir qui ne lui fait guère honneur, admet-elle. Grâce à son geôlier, elle apprit non point à écrire mais à faire face à l'adversité, à traiter avec l'ennemi...

« Photo Tall/ Sipa-Icono Willy est pour Colette l'initiateur mais aussi l'homme dominateur, l'infi­ dèle, celui qui long­ temps signe de son seul nom les Clau­ dine écrits par Colette .

Soumise, fermée, Colette ne pardonnera pas la honte qu'elle en garde.

Pourtant, Willy reste son mari le plus populaire.

Quand Maurice Goudeket veut revoir la maison de Saint­ Tropez qui leur a longtemps apparte­ nu, il se présente au nouveau proprié­ taire, Charles Vanel, comme le mari de Colette .

Vanel lui répond d'un "Oui, Monsieur Willy." Sa vie, son œuvre Les départs F emme de lettres, femme de théâtre, journaliste, éditrice, confér encière, épouse, mère, Colette, aux multiples facet­ tes, laisse une œuvre aussi variée et riche que sa vie.

Curieuse, passionnée, elle déconcerte le jeune reporter qui, en 1949, tente de l'interroger.

Elle détourne, retourne la question.

Elle refuse de répondre, elle s'amuse et s'enrichit de celui qui vou­ lait l'interroger.

Insaisissable Colette dont plusieurs biogra­ phes, pourtant, ont tenté de dresser le portrait.

Sidonie Gabrielle Colette naît le 28 janvier 1873 à Saint-Sau­ veur-en-Puisaye aux confins de la Bourgogne.

Provinciale jusqu'à l'accent de sa voix, toute sa vie elle reviendra au vil­ lage de son enfance, ce lieu privilégié qui va et vient dès son premier livre, Claudine à l'école (1900) jusqu'au dernier, En pays connu (1950).

Sa mère, surnommée Sido, occupe une place primordiale.

Elle entretient jusqu 'à la fin de sa vie (1910) une correspondance étroite avec sa fille, s'enthousias­ mant des succès et aventures de Colette.

A vingt ans, le 15 mai 1893, Colette épouse Henry Gauthier- Villars, connu sous le nom de Willy.

La dépendance W illy, journaliste, critique musical, l'initie à l'amour, à Paris et à la vie mondaine.

Pendant dix ans, Colette Willy, deux tresses dans le dos, partage la vie de cet homme mondain aux multÏflles femmes, réputé pour faire écrire "ses" livres par des négriers.

Elle écrit, sous le contrôle de Willy, la série des Claudine qui ne lui rapporte pas d'argent mais la sen­ sation de trouver la liberté dans l'écriture : Claudine à l'école suivi de Claudine à Paris et Claudine en ménage (1900-1903).

Claudine est montée au théâtre dès 1902, remportant un vif succès.

Les Claudine retracent en grande partie la vie de Colette, ses souvenirs d'enfance, son mariage.

Elle introduit dans Claudine en ménage un personnage nouveau, Rézi, une femme avec laquelle Claudine a une liaison.

Les Claudine écrits' par Colette sont repris et corrigés par Willy.

Dernier de la série, Claudine s'en va est publié en 1903.

Humiliée, "écu­ reuil en cage", dominée par Willy, Colette quitte son mari en. »

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