Fiche Auteur : Jean-Paul SARTRE

« illustration J.

Simon Pour Sartre, l' écri­ vain est engagé.

Il doit écrire pour que personne ne se considère comme innocent face à ce qui se passe dans le monde.

Sartre ana­ lyse la portée de cet engagement inhérent à l'écriture et dé­ noncè les valeurs bourgeoises, telles que l'esthétique, qui faussent la liberté de l'écriture.

Sa vie, son œuvre La découverte et la théorisation de l'exi stentialisme J ean-Paul Sartre est né le 21 juin 1905 à Paris.

Orphelin de père à quinze ans, il est élevé chez son grand-père mater­ nel, protestant alsacien issu d'une famille d'instituteurs.

Après le remariage de sa mère en 1916, Sartre vit à La Rochelle les années les plus pénibles de sa vie, découvrant à la fois la vio­ lence et sa propre laideur.

C'est à Paris, aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand, puis à l'École normale supérieure qu'il trou­ vera le milieu qui lui convient.

Il y acquiert une culture clas­ sique solide et des amitiés choisies : Paul Nizan, Raymond Aron, Maurice Merleau-Ponty, Simone de Beauvoir enfin, avec laquelle il contracte ce qu'il appelle un "mariage morga­ natique".

Une fois son service militaire accompli en 1929, Sartre devient professeur de philosophie au Havre.

En 1933, il part pour Berlin où il étudie Husserl et Heidegger.

De retour au Havre, il écrit différents essais philosophiques : La Trans­ cendance de l'ego, L'Imagination, publiées en 1936, et une Esquisse d'une théorie des émotions (1939).

Ces œuvres intro­ duisent en France la phénoménologie et l'existentialisme alle­ mands.

La Nausée (1938) et les nouvelles du Mur (1939) don­ nent le point de départ des idées philosophiques de Sartre.

L'existence s'y dévoile dans sa vérité intemporelle : l'homme existe sans raison dans un monde qui n'a pas de sens.

On retrouve dans La Nausée l'influence de la pensée husserlienne quand Antoine Roquentin, Je héros, se dit : "Exister, c'est être simplement.

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Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi­ même.

Quand il arrive qu'on s'en rende compte, ça vous tour­ ne le cœur et tout se met à flotter." L'irruption de l'histoire T ' arrivée de la seconde guerre mondiale coïncide avec une L crise de maturité dans l'itinéraire personnel du philo­ sophe.

Du pessimisme et de l'intemporalité de ses premiers livres, il passe progressivement au pragmatisme qui sacrifie tout à l'engagement dans l'histoire.

Dès lors, qu'il fonde en 1941 avec Merleau-Ponty un groupe de résistance intellec­ tuelle ou qu'il rédige un traité philosophique ou des pièces de. »