Devoir de Philosophie

Frisch (Max)

Publié le 30/12/2011

Extrait du document

frisch

Considéré, à l'égal de Friedrich Dürrenmatt, comme l'un des plus grands dramaturges suisses et l'un des maîtres du théâtre contemporain de langue allemande, Max Frisch a su obliger son public à s'interroger. A la différence de celui de Brecht, son théâtre laisse le spectateur dans l'ambigl!ïté. Il l'incite à réfléchir notamment sur le problème de la liberté...

frisch

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)MAX FRISCH né en 1911 LE Suisse Max Frisch, né à Zürich, compte dès aujourd'hui parmi les classiques de la littérature allemande.

Il a poursuivi des études de lettres, qu'il dut toutefois interrompre à la mort de son père.

Il gagna alors sa vie comme journaliste et entreprit à vingt-cinq ans des études afin de devenir architecte, métier qu'il exerça pendant dix ans.

Après la guerre, une série de longs voyages le conduisit à travers l'Europe en ruines.

Le fruit de ces voyages est le Journal 1946-1949, dans lequel il a consigné ses impressions, et où il annonce déjà un grand nombre de thèmes et de problèmes que l'on retrouvera dans ses romans et son œuvre théâtrale.

Chez Max Frisch, le point de départ de la création littéraire est le problème des rapports entre humains et la dualité de la nature humaine qui y est liée.

Au travers des conflits internes de l'homme et de ses rapports avec le monde et la société, Frisch nous montre la difficulté de l'exis­ tence.

Ce n'est que dans la liberté individuelle, dont l'épanouissement est entravé par l'étroitesse de vue, la sclérose et le philistinisme, que l'individu peut se réaliser lui-même.

C'est en 1946 que la première pièce de Max Frisch a été mise en scène; il s'agit de Nun singen sie wieder, qui traite de la barbarie de la guerre.

De son œuvre théâtrale ultérieure, les pièces les plus connues sont Monsieur Bonhomme et les incendiaires - l'histoire de cet homme, qui sait, mais qui ne veut pas en convenir, qu'il a accueilli chez lui des incendiaires et qui finira même par leur mettre lui-même les allumettes en main - et Andorra, qui au travers d'un cas type nous fait toucher du doigt l'absurdité de l'antisémitisme et le danger de toute haine collective.

En 1954 paraît le roman Stiller, dont le sujet est« l'identité avec soi-même ».

Le sculpteur Stiller, écrasé par l'uniformité de la vie quotidienne et l'étouffante atmosphère d'une existence bourgeoise, tente d'échapper à son milieu habituel afin d'accéder à lui-même.

Il quitte sa femme, part pour l'étranger et prend un autre nom.

Mais sa fuite vers une autre vie est vaine.

A son retour dans son pays, il n'est pas admis en tant que tel et se voit sans cesse confronté avec son ancien moi.

Il s'efforce, certes, de chasser de sa conscience les images du passé, mais, dans la prison où on le jette, car on le soupçonne d'espionnage, il redevient peu à peu Stiller et sera de nouveau absorbé par le milieu auquel il voulait échapper.

Le roman est rédigé à la première personne, mais, à chaque instant, Frisch y introduit le rapport d'un tiers, au travers duquel nous voyons et reconnaissons Stiller sous des perspectives diverses.

Le roman joue entre le passé et le présent, espace et temps sont fondus en une trame aux facettes multiples.

De construction similaire est le rapport Homo Faber, paru en 1957, qui témoigne de la même volonté consciente de construction.

Un homme raconte l'histoire de sa vie, mais sans aucune continuité; il s'arrête à un moment donné, revient en arrière, afin d'y reprendre un nouveau départ.

Comme au cinéma, l'histoire est reprise en rétrospective, ce qui permet à Frisch de jouer de façon magistrale avec les temps.

Afin de saisir une réalité toujours fuyante, l'auteur l'enveloppe par tous les côtés.

Le dessein poursuivi par Frisch n'est pas tant un brillant purement linguistique que la précision et la sincérité.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles