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Gamal Abdel Nasser

Publié le 25/12/2011

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Nasser vit le jour près de la ville d'Assiout, en Haute-Égypte, où son père tenait le bureau de poste local. Après ses études secondaires, il étudia le droit pendant quelques mois avant d'entrer à l'école militaire du Caire, d'où il sortit avec le grade de sous-lieutenant. Lors d'une mission au Soudan avec l'armée égyptienne, il se lia d'amitié avec trois autres officiers, nationalistes comme lui, dont Sadate. Ils fondèrent le groupe révolutionnaire clandestin des Officiers libres, qui avait pour objectif de libérer le pays de la tutelle britannique et de déposer la famille royale égyptienne. En juillet 1952, ils organisèrent un coup d'État sans effusion de sang et exilèrent le roi Farouk. L'Égypte était désormais dirigée par un Conseil de la révolution comprenant onze officiers, dont le général Néguib, destitué deux ans plus tard. Nasser sortit alors de l'ombre et se proclama Premier ministre du nouvel État. En janvier 1956, l'Égypte devint un État arabe islamique, doté d'un parti unique. Nasser, seul candidat aux élections, fut élu président en juin de cette même année. Il mena une politique de non-alignement, favorable à la libération des nations arabes, nationalisa le canal de Suez et les biens étrangers en Égypte. Bien qu'il ait entraîné son pays dans des conflits désastreux avec Israël (1967), il conserva le soutien de son peuple. Il mourut en 1970 pendant les négociations de paix avec Israël, sans avoir pu voir se réaliser son rêve d'un monde arabe unifié.      

 

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« Nasser (Gamal Abdel) 161 tous ses camarades qui le désignent à la responsabilité suprême.

4 L'ardeur nationaliste de Nasser l'a mis en rapports très étroits avec les Frères musulmans, les Chemises vertes (droite) et les communistes.

Chef du gouvernement en 1954, président de la République en 1956, il brise tous ces mou­ vements pour réaliser l'unité nationale.

Son but est l'ins­ tauration d'un socialisme arabe adapté aux traditions isla­ miques.

En 1955, la Conférence de Bandoeng marque son entrée dans la politique internationale.

Mais, dans le pays, ses réalisations sont importantes : réforme agraire, parti­ cipation des masses à la vie politique, Industrialisation, augmentation des salaires des paysans et des ouvriers, nationalisation du canal de Suez, de l'industrie, du com­ merce des assurances.

Soutenu par l'ambassade des Ëtats­ Unis, en 1952, mais abandonné ensuite par John Foster Dulles, il est contraint d'accepter l'aide des pays de l'Est avec lesquels il ne s'est jamais senti en sympathie.

5 Nasser a connu des échecs, seule la défaite de juin 1967 abat momentanément son ardeur.

Dans ces heures difficiles, l'appui de la majorité du peuple égyptien (dont il a souvent douté) le raffermit.

Pragmatique, capable de s'adapter à toutes sortes de situations, il acquiert, au fil des années et des expériences, les connaissances géné­ rales et politiques qui lui font défaut en 1952.

Il milite pour que les Arabes viennent enfin à bout de leur profond sen­ timent d'aliénation.

Il est le premier à brandir l'arme du pétrole, mais en réclamant surtout la redistribution des revenus et en proclamant •• la nécessité du pétrole arabe pour le progrès de tous les Arabes"· Son successeur, Anouar Al-Sadate, emploiera ce moyen de pression lors de la guerre d'octobre 1973 contre Israël.

• Voir aussi : Nehru, Sadate, Soekarno.. »

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