Devoir de Philosophie

GERBERT D'AURILLAC, D'AQUITAINE ou DE REIMS

Publié le 24/03/2012

Extrait du document

 

Théologien et savant, il est pape de 999 à sa mort, sous le nom de Sylvestre II. Homme érudit, il enseigne à Reims et est l'auteur d'un Traité sur l'astrolabe. Il favorise l'élection de Hugues Capet.

 

« matiques et d'astronomie.

Mais, bientôt, une nouvelle occasion de voyage se présente.

Il se joint au comte Borel et à l'évêque Atton, qui prennent le chemin de Rome pour presser le pape d'accorder à leur bonne ville de Vich le statut de cité autonome.

Admis dans l'entourage du sou- verain pontife peu après son arrivée dans la Ville éternelle, en 970, Gerbert devient vite l'un des proches de Grégoire V.

Le pape se plaît en sa compagnie et se délecte de sa conversation.

Quelques mois plus tard, l'Em- pereur germanique Otton II arri- ve en Italie.

Gerbert, qui s'est familiarisé avec les philosophes grecs et latins, est déjà une célé- brité et ne tarde pas à rentrer dans les bonnes grâce de l'Em- pereur, qui lui confie l'éducation de son fils, le futur Otton III.

Mais, une fois de plus, Gerbert ne résiste pas à la perspective d'un nouveau voyage et, vers 972, suit l'archidiacre de Reims jusqu'en Champagne.

11 devient professeur à l'école de la cathé- drale et contribue à la réputa- tion européenne de cet établis- sement.

11 renouvelle totale- ment les méthodes d'enseigne- ment et fixe la structure du qua- drivium, réunissant l'étude de la géométrie, de l'arithmétique, de la musique et de l'astronomie.

Il connaît un succès tel qu'il de- vient le précepteur du fils d'Hugues Capet, le futur Robert le Pieux.

Précepteur et ami de l'empereur Otton III Tout grand savant a ses détrac- teurs.

Vers 979, Gerbert est vive- ment critiqué par Otric, un pro- fesseur de Magdebourg dont un élève a fréquenté l'école-cathé- drale de Reims.

L'enseignement qu'il y a reçu a fait bondir le maître.

L'année suivante, un voyage ramène Gerbert en Ita- lie.

Inquiet pour celui qu'il vénère toujours, Otton III, qui a succédé à son père en 983, orga- nise une grande rencontre dont Gerbert sort vainqueur et enco- re plus auréolé de prestige.

Pour s'attacher son maître et le garder près de lui, l'Empereur le fait en 982 abbé de Bobbio, dans le Milanais.

Mais, les conflits d'intérêt et les luttes intestines qui ravagent l'Italie aidant, le savant est de retour à Reims l'année suivante.

Secré- taire puis conseiller de l'arche- vêque Adalbéron, il contribue vers 987 à la chute des Carolin- giens au profit d'Hugues Capet.

Quatre ans plus tard, il est nommé à la tête de l'archevê- ché de Reims.

Une fois de plus, les troubles politiques qui agitent la Gaule font fuir Gerbert.

En 996, l'Em- pereur, trop content de voir re- venir ce savant que se dispu- tent les princes, l'accueille en Italie et, en 998, le fait arche- vêque de Ravenne.

Otton HI et Gerbert sont plus unis que jamais.

Soucieux de renouer avec l'époque où le trône et la tiare oeuvraient de concert à la grandeur de l'Empire, ils ma- noeuvrent si bien que, le 2 avril 999, Gerbert devient pape sous le nom de Sylvestre II.

Tandis qu'Otton III travaille dans le siècle, Gerbert tente de rétablir la discipline au sein du clergé.

Et, comme Charlemagne deux cents ans plus tôt, il réforme les écoles afin de donner aux clercs une éducation qui fera d'eux les gardiens infaillibles de la foi.

Mais, comme c'est souvent le cas, la mort vient interrompre des travaux entrepris dans la plus grande ferveur.

Otton III disparaît le 23 janvier 1002.

Ger- bert, qui le premier a suggéré l'idée d'une croisade pour déli- vrer Jérusalem et unifier la Chré- tienté, poursuit sa mission pen- dant un an, avant de rejoindre son protecteur et ami dans la tombe le 12 mai 1003.

Non sans avoir mis à profit ses quatre années de pontificat pour éten- dre encore plus son savoir.

GERBERT ET LES CHIFFRES ARABES En visitant la péninsule Ibérique, Gerbert découvre la sagesse orientale.

Il s'intéresse aux auteurs juifs, exhume dans leur traduction arabe des textes latins et grecs qu'on croyait perdus.

Il se passionne enfin pour les mathématiques et l'astronomie à travers des ouvrages qu'il se fait traduire et copier.

A son retour en Gaule, Gerbert rapporte dans ses malles neuf chiffres simples, les chiffres arabes, qui ne tarderont pas à s'imposer face aux chiffres romains composés.

Cette nouvelle façon d'aborder les mathématiques simplifie beaucoup les calculs, bien que l'on ne connaisse pas encore le zéro.

Le suivi du quadrivium, largement dédié à l'enseignement des mathématiques et mis en place sous la Renaissance carolingienne, en est grandement facilité.

Min de mettre cette découverte en pratique, Gerbert se serait, dit-on, fait fabriquer l'ancêtre de nos machines à calculer...

imEAD i liICÂJg C'est à Gerbert, alors qu'il était encore moine, que l'on doit l'invention de l'horloge.

MC MXC IX C ÉD ITIO NS ATLAS.

A2- 728.

IMP.

CEE.

65- 0 2.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles