GINETTE LECLERC Période 1941-1977

GINETTE LECLERC

Période 1941-1977

Le cinéma de Vichy la tient pour la mauvaise femme, et la cantonne dans des emplois de vamp au coeur sec. Clouzot, toutefois, lui confie un rôle beaucoup plus nuancé et qu'elle joue dans un registre assagi et d'autant plus efficace dans LE CORBEAU. Comme la plupart de ceux qui avaient participé à ce film, Ginette Leclerc a des ennuis à la Libération. Arres¬tation. Emprisonnement. Interdiction. Elle reparaît en 1946, enchaîné avec la tradition en tournant des NUITS SANS FIN, des CHEMINS SANS LOI et des BELLES GARCES.

Actrice prisonnière de son physique, elle continue vaillamment sa carrière et paraît dans des réalisations intéressantes : UN HOMME MARCHE DANS LA VILLE, LE PLAISIR, GOTO L'ILE D'AMOUR. Elle joua assez souvent sur les scènes parisiennes ou en tournée, chantant à l'occasion l'opérette, ou faisant des reprises de pièces consacrées (« Le procés de Mary Dupin «, « Huit clos «, « La Putain respectueuse «). Elle a écrit un livre « Ma vie privée « (Éd. La Table Ronde).