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GOETHE et sa pensée

Publié le 08/04/2013

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goethe
Pendant la vie de Goethe, on publie l'Encyclopédie (1751-1772) en France, Voltaire donne le Traité sur la tolérance (1763), Rousseau écrit Les Confessions ( 1765), Choderlos de Laclos publie Les Liaisons dangereuses (1782). Lorsque Goethe meurt en 1832, Karl Marx est encore au lycée de Trèves, sa ville natale, tandis qu'Alfred Krupp, âgé de seize ans, dirige déjà la fonderie familiale.

goethe

« devenant conseiller du grand-duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar.

Il eut notamment les charges de directeur des Mi­ nes , de responsable de l'irrigation et des Routes, de commissaire à la Guerre, de direc­ teur des Finances , de directeur de la Culture ; et cela ne l'empêcha nulle­ ment de se consa­ crer à 'divers tra­ vaux scientifiques très sérieux : en biologie, il fit évo­ Goethe visitant le Colisée à Rome luer la classification des être s vi­ vants ; en anatomie, il découvrit certaines structures du squelette hu­ main ; en botanique , il établit la théo­ rie de la métamorphose ; en phy­ sique , il s'opposa à la théorie de la lumière de Newton , adoptant ainsi une position qui tendit à le discrédi­ ter au sein du monde scientifique.

Minute de décret impérial accordant la Légion d'Honneurà Goethe (Erfurt, 12 octobre 1808) Voyage et maturité .

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Jf#uuledeZJe'ctet:fiuplu~ : S es multiples activités fini­ rent tout de même par limiter le tra­ vail littéraire de Goethe, et c 'est pour échapper à ses fonctions offi­ cielles qu'il entre­ prit un voyage en Italie ( 1786- 1788), réalisant ainsi un rêve de jeunesse.

Il put concrétiser son .-....a.:>~ NOTES DE L'ÉDITEUR « Goethe a eu fortement et de bonne heure le souci d'être un homme complet : artiste et homme d'action, il a voulu aussi être savant.

( ...

) Le mobile de la recherche scientifique est chez Goethe son extrême amour de la nature et de la vie .

Aucune méfiance en lui devant la splendeur chatoyante des phénomènes, aucun besoin d'en démonter les ressorts, de les démasquer, de les percer à jour .

Rien qu'un Illustration de Delacroix pour le Faust de Goethe élan d'enthousiasme , et le désir de mieux connaître pour mieux aimer -pour mieux jouir aussi.

Il entrevoit un cycle qui va de la jouissance à la perception , du savoir à la connaissance, à l' « intuition scientifique », pour ramener à la jouissance.

Est-ce de la science ou de l'art ? Il ne croit pas que ces deux activités s'excluent ; selon lui , elles se complètent, elles collaborent...

» G.

Bianquis, Études sur Goethe, Société des Belles-Lettres, 1951.

admiration pour l'idéal et l' esthé­ tique antiques -sans toutefois renier le moderne- au cours d'une période classique qui fut parmi les plus heu­ reuses de sa vie et lui permit d'at­ teindre une grande maturité.

De cette époque, on retiendra surtout les drames Iphigénie en Tauride (1786) et Torquato Tasso (1789), des poèmes et des ballades (Élégies ro­ maines, 1790 ; L'Apprenti sorcier, 1797), un roman d'éducation (Les Années d 'apprentissage de Wilhelm Meister, 1797), dans lequel il prend le contre-pied de Werther et abjure le romantisme, une épopée bour­ geoise (Hermann et Dorothée, 1797), la première partie de Faust (1808), Le Vo y age en Italie (1816-1829) et une autobiographie, Poésie et Vérit é (1811-1830) .

Enfin, libéré de ses charges officielles, après avoir dû accom­ pagner le grand-duc Charles-Auguste dans les campagnes prus­ siennes contre les armées de la Révo­ lution française (Val­ my, Mayence, etc .

) , Goethe occupa le poste de directeur du théâtre de Weimar (1791 -181 7).

Surtout, grâce à l' amitié pro­ fonde et sincère de Schiller et à ses encouragements, il reprit le Faust, l'œuvre qu'il n'avait jamais véritablement abandonnée et qu 'il termina peu avant sa mort, le 22 février 1832.

Avant cela, il avait encore publié deux autres chefs­ d' œuvre : Les Affinités électives (1809) et Les Années de vo yage de Wilhelm Meister (1821-1829).

« Goethezeit », l'époque de Goethe : l'expression est employée par les historiens de la littérature pour désigner la période 1750-1830, au cours de laquelle les lettres et la pensée d'expression allemande atteignent un rang européen incontesté.

Cette période en effet coïncide assez exactement avec la v ie de Goethe (1749-1832) , dont l'œuvre s i diverse, et qui déborde largement le domaine littéraire et artistique , est pour son temps un miroir, un carrefour et un centre.

» P.-H.

Bideau, Goethe, PUF, 1984.

1 lithographie de C.

Vogcl et A.

Bendixen I Roger-Viollet I B.N.

2 Roger-Viollet 3 Rome .

Musée Goethe I Giraudon 4 Roger-Viollct S Lauros-Giraudon GOET HEOI. »

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