Hassan II

« d'éloigner le gouvernement de gauche d'AbclaDah Ibrahim et de prendre lui-même la tête d'un gouverne­ ment où Hassan devient vice-premier ministre et ministre de la Défense.

En fait, c'est lui qui gouverne jusqu'à la mort du souverain.

4 Devenu roi du Maroc sous le nom d'Hassan Il, il continue de pratiquer un régime présldenUel dans le cadre monarchique.

Inquiété par l'opposition de gauche (UNFP), qui ne lui cache pas son hostilité, le nouveau souverain publie une Constitution (1962) et fait élire un Parlement où ses partisans détiennent la majorité.

En juillet 1963, l'annonce de la découverte d'un complot fomenté par la gauche de I'UNFP permet de désintégrer cette organisation.

Mais, le 23 mars 1965, des émeutes sanglantes ont lieu à Casablanca.

Le roi proclame l'état d'exception et assume tous les pouvoirs jusqu'en 1970, date à laquelle il publie une nouvelle ConstltuUon.

5 Le 10 juillet 1971, pendant le procès dit de Marrakech (intenté aux opposants accusés de vouloir renverser la monarchie), Hassan Il échappe de justesse à une ten­ tative de putsch qui visait à la fois sa vie et son trOne.

Le 16 aoOt 1972, le général Oufklr, ministre de l'Inté­ rieur, tente d'abattre son Boeing en vol.

En dépit de la " baraka " qui le fait sortir indemne de ce nouvel attentat, le roi se sent nettement affaibli.

Il cherche tout d'abord à rallier la vieille garde nationaliste (le bloc national), mais sans grand succès.

Il comprend alors la nécessité de renouer avec l'opposition politique et entend l'associer au gouvernement sans craindre même Ail Yata, ancien secrétaire général du PC marocain, devenu Parti du progrès et du socialisme.

A la faveur de la revendication sur les enclaves encore espagnoles, Il proclame la nécessité de l'union nationale pour éli­ miner ..

les dernières séquelles du colonialisme • .. »