Illich (Ivan)

« refuse de se rendre a Rome, qui le somme de s'expliquer rnalgre I'appui de son eveque Mgr Mendez Arceo, et se laisse depouiller de ses privileges ecclesiastiques.

Le rayonnement du CIDOC (dont I'Eglise decline en 1969 Ia responsabilite) sWend alors bien au-dela de I'Amerique latine ou, symbole de subversion intellectuelle pour les autorites enplace, it est unlieu de regeneration pour le clerge desireux de changement.

Mais les diffi- cultes firiancieres ea ont raison en mars 1976. 4 Ivan Illich contests Issacerdoce traditionnel et estime que revolution de Ia societe impose a I'Eglise (0 Iaplus grande bureaucratie du monde avec see 1 800 000 fonctionnaires a vie a), si elle veut remplir sa mission spirituelle, de seculariser la vie religieuse.

Mais le phenomene Illich depasse vite les cadres de I'Eglise catholique, pour mettre en cause les structures profondes de Ia societe moderne.

Ivan Illich n'est nimarxiste ni anarchiste.

Veriteble revolutIonnaire, iine propose pas de revenir a un &at anterieur, idealise, de l'humanite. Au contraire, itdeplore que I'homme ne se resolve pas a dominer ses decouvertes scientifiques et ses progras techniques pour lee orienter dans le sans d'un neuvel humanlsme fonds sur la liberte Individuelle. 5 Dans ses nombreuses conferences etses quatre !lyres : « Liberer ravenir a (traduit en 1972), « line societe sans &ale 0 (1971),aEnergie et Equite (1973) et ConvivIalite » (1973), Ivan Illich affirme que Ia clef de ('action reside dans Ia mattrise de I'outll, que ce wit le marteau, le tracteur, ou recole, I'hopital, l'energie, les assurances, Ia securite sociale.

II y denonce les mythes de notre temps, notamment rabondance (fausse source de requite), laspecialisation, Ia science (pretexte de ('injustice sociale et economique). refuse de se rendre à Rome, qui le somme de s'expliquer malgré l'appui de son évêque Mgr Mentiez Arceo, et se laisse dépouiller de ses privilèges ecclésiastiques.

Le rayonnement du CIDOC (dont l'Église décline en 1969 la responsabilité) s'étend alors bien au-delà de l'Amérique latine où, symbole de subversion intellectuelle pour les autorités en place, il est un lieu de régénération pour le clergé désireux de changement.

Mais les diffi­ cultés financières en ont raison en mars 1976.

4 Ivan lllich conteste le sacerdoce traditionnel et estime que l'évolution de la société impose à l'Église (« la plus grande bureaucratie du monde avec ses 1 800 000 fonctionnaires à vie »), si elle veut remplir sa mission spirituelle, de séculariser la vie religieuse.

Mais le phénomène lllich dépasse vite les cadres de l'Église catholique, pour mettre en cause les structures profondes de la société moderne.

Ivan lllich n'est ni marxiste ni anarchiste.

Véritable révolutionnaire, il ne propose pas de revenir à un état antérieur, idéalisé, de l'humanité.

Au contraire, il déplore que l'homme ne se résolve pas à dominer ses découvertes scientifiques et ses progrès techniques pour les orienter dans le sens d'un nouvel humanisme fondé sur la liberté individuelle.

5 Dans ses nombreuses conférences et ses quatre livres : « Libérer l'avenir » (traduit en 1972), « Une société sans école » (1971), « Énergie et Équité » (1973) et « Convivialité » (1973), Ivan lllich affirme que la clef de l'action réside dans la maîtrise de l'outil, que ce soit le marteau, le tracteur, ou l'école, l'hôpital, l'énergie, les assurances, la sécurité sociale.

Il y dénonce les mythes de notre temps, notamment l'abondance (fausse source de l'équité), la spécialisation, la science (prétexte de l'injustice sociale et économique).. »