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Internationales ouvrières 1 PRÉSENTATION Carte d'adhésion à la Ire Internationale (1864) Carte d'adhésion (vierge) à la première Association internationale des ouvriers fondée à Londres en 1864, lors du meeting de St.

Publié le 22/05/2013

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Internationales ouvrières 1 PRÉSENTATION Carte d'adhésion à la Ire Internationale (1864) Carte d'adhésion (vierge) à la première Association internationale des ouvriers fondée à Londres en 1864, lors du meeting de St. Martin's Hall. Parmi les différentes signatures des responsables locaux, il est à noter celle de Karl Marx, correspondant allemand, et celle du secrétaire polonais, franc-maçon (cette signature est ponctuée des trois points maçonniques). Hulton-Deutsch Collection/Corbis - syndicalisme. Internationales ouvrières, nom donné à plusieurs associations formées pour unir les organisations socialistes et communistes du monde entier. Ces associations reposent sur l'idée que la croissance des forces productives conduit à la suppression des barrières nationales, la seule force capable de briser le cadre de la nation étant le prolétariat. L'Association internationale des travailleurs (AIT) est la traduction concrète de cette idéologie. 2 IRE INTERNATIONALE 2.1 Naissance et organisation Les actions des trade unions britanniques (attachés à la solidarité internationale des travailleurs, car ils redoutaient que des ouvriers du continent ne viennent briser leurs grèves à l'appel du patronat), plus que celles de Karl Marx, qui vivait alors à Londres, permettent en 1864 la constitution, au meeting de St. Martin's Hall, de la première Association internationale des travailleurs. L'organisation regroupe des adhérents individuels, des formations politiques, des syndicats et groupements parasyndicaux, des coopératives et même des mouvements nationalistes. Elle réunit des Britanniques, des Allemands, des Français, des Italiens, des Suisses, des Espagnols, soit environ 100 000 personnes en 1870. Dirigée par un Conseil général siégeant à Londres, qui convoque des congrès annuels, elle est représentée dans chaque pays par un bureau national. L'information circule entre les différentes sections. L'AIT a pour mission de rédiger des déclarations sur des problèmes politiques précis et de soutenir financièrement les grèves. 2.2 Dissensions et limites de la Ire Internationale Au congrès de Bruxelles, en 1868, une majorité marxiste se dégage (collectivisation des chemins de fer, des mines et carrières, nationalisation du sol). Dès le début, cependant, les disciples de Pierre Joseph Proudhon et les anarchistes partisans de Mikhaïl Bakounine s'opposent au modèle de Marx d'un État centralisé dominé par les travailleurs. Bakounine provoque une crise dans l'organisation en dénonçant les manières despotiques de Marx et en proposant la création d'une &laq...

« En 1899, le dirigeant socialiste allemand Eduard Bernstein publie son Socialisme théorique et Social-démocratie pratique, une révision des enseignements de Marx rejetant le concept de la révolution inévitable et proposant de collaborer avec les partis non marxistes pour faire progresser les acquis du socialisme.

Il critique la « rigidité » dudéterminisme historique et considère, contrairement à Marx ( voir Marxisme), qu’il n’y a pas d’aggravation de la lutte des classes.

Pour lui, une révolution comme la Révolution française n’est plus possible dans les pays développés.

Il faut tendre la main aux bourgeois libéraux et introduire des fragments de socialisme dans lecapitalisme.

De nombreux marxistes français adoptent la même attitude.

Ainsi, en 1899, le socialiste français Alexandre Millerand accepte un poste dans un cabinet nonsocialiste, celui de Pierre Waldeck-Rousseau.

De même, Jean Jaurès se refuse à tout ramener à l’évolution économique et à la lutte des classes.

De son côté, Karl Kautsky,chef de file des marxistes allemands orthodoxes, s’oppose aux vues de Bernstein. Ce débat est la cause de profondes divisions et d’une certaine indécision quant à la politique à mener sur le terrain.

Ainsi la grève générale est-elle rejetée par les socialistesallemands qui en dénoncent l’aspect anarchiste.

De plus, l’Internationale ne prend pas de position ferme sur l’impérialisme et le nationalisme, en raison de l’évolution de lasocial-démocratie allemande, devenue favorable à la colonisation. Un conflit parallèle mine les efforts de l’Internationale pour éviter une guerre européenne.

Idéologiquement gagnés au pacifisme et à l’internationalisme, les socialisteseuropéens ne peuvent accepter l’idée d’une défaite de leurs nations respectives, dans lesquelles ils constituent des sous-groupes reconnus.

Lorsque la Première Guerremondiale éclate en 1914, les allégeances nationales se révèlent plus fortes que l’appartenance de classe, et la plupart des socialistes soutiennent l’effort de guerre de leursgouvernements respectifs.

L’Union sacrée, réalisée en 1914, entraîne la faillite de la II e Internationale.

Au lendemain de la guerre, plusieurs partis socialistes fondent une Internationale II et demie, rejetant la II e Internationale qui ne s’est pas opposée au conflit mondial et la III e Internationale créée par les bolcheviks.

Mais, dès 1923, ils se rapprochent de la II e Internationale et fusionnent avec elle dans une Internationale ouvrière socialiste qui regroupe, durant l’entre-deux-guerres, les principaux partis socialistes d’Europe. 4 IIIE INTERNATIONALE Grigori ZinovievFPG International, LLC Le 2 mars 1919, à la suite de la révolution russe, Lénine, le chef bolchevique du gouvernement soviétique, organise une nouvelle Internationale, avec pour objectif d’aiderles révolutionnaires européens en les regroupant dans une organisation commune destinée à remplacer la II e Internationale.

Malgré le faible nombre de délégués et surtout l’absence des représentants des grandes organisations socialistes d’Europe occidentale, méfiants envers le bolchevisme et hostiles à la dictature du prolétariat, laConférence décide de se constituer en III e Internationale, dite Internationale communiste ou Komintern.

Le congrès fondateur élit comme président Grigori Zinoviev, l’un des lieutenants de Lénine, et nomme un comité exécutif pour assurer la continuité entre les congrès successifs.

Le deuxième congrès (1920) adopte vingt et une conditionsd’entrée pour les partis nationaux, qui reflètent l’importance attribuée par Lénine à l’obéissance inconditionnelle.

Ces vingt et une conditions draconiennes d’adhésionengendrent la scission des partis socialistes. À l’époque de la mort de Lénine en 1924, la marée révolutionnaire a reculé en Europe et les rêves d’une révolution socialiste mondiale ont commencé à faire place aux idéesplus étroitement nationalistes du successeur de Lénine, Joseph Staline.

Pour Staline, le Komintern ne constitue qu’un moyen de protéger son pouvoir absolu à l’intérieur etd’augmenter l’influence soviétique à l’étranger.

Les changements d’orientation radicaux et apparemment inexplicables de la politique du Komintern, particulièrement en cequi concerne la coopération politique avec des partis non communistes, sont dictés par les intrigues domestiques de Staline et ses stratégies de politique étrangère.

Pourrassurer ses alliés britanniques et américains pendant la Seconde Guerre mondiale, Staline n’hésite pas à dissoudre le Komintern (mai 1943). 5 IVE INTERNATIONALE La IV e Internationale, comparativement de moindre importance que les précédentes, est fondée en 1938 sur l’initiative de Trotski et de ses partisans, opposés à Staline. Après l’assassinat de Trotski (1940), elle est reprise par les communistes belges, mais de profondes divergences provoquent des scissions et la rendent inefficace après1953. 6 BUREAU D'INFORMATION DES PARTIS COMMUNISTES (KOMINFORM) En octobre 1947, l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), dans le nouveau contexte créé par la guerre froide, organise en Pologne une réunion desreprésentants de neuf partis communistes, ceux de l’URSS, de l’Italie, de la France et de six pays de la zone d’influence soviétique (Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie,Roumanie, Bulgarie et Yougoslavie).

C’est à cette occasion qu’est fondé le Kominform, reconstitution du Kominterm, officiellement pour centraliser les informations d’intérêtcommun, mais en réalité pour servir d’instrument de la politique stalinienne, particulièrement en Yougoslavie où le dirigeant communiste Tito a adopté une attitudeindépendante, et au moment où l’influence américaine, fondée sur la doctrine Truman et sur le plan Marshall, vient contrecarrer la politique d’expansion de l’URSS enEurope.

Le Kominform se propose de publier une revue dont le titre a été choisi par Staline lui-même : « Pour une paix durable, pour une démocratie populaire ».

Bien quele quartier général du Kominform ait d’abord été installé à Belgrade, la détermination de Tito à établir l’indépendance de la Yougoslavie provoque l’exclusion de son parti enjuin 1948.

Le Kominform est dissous le 17 avril 1956 dans le cadre des efforts de Nikita Khrouchtchev pour réconcilier l’URSS et la Yougoslavie.

Cette dissolution se faitdans le contexte du début de la détente entre les deux blocs. Après cette date, l’Internationale communiste n’a plus d’instance officielle mais se manifeste lors de rencontres entre les partis communistes du monde entier.

À partir desannées soixante, Moscou n’est plus en mesure de réaliser l’unanimité autour d’elle. L’échec des Internationales ouvrières est dû en grande partie à une incompatibilité entre la théorie de la solidarité supranationale de la classe des travailleurs et la réalitédes rivalités nationales à l’intérieur du mouvement socialiste.

Après la Seconde Guerre mondiale, les socialistes et les communistes ont essayé de s’identifier, en théoriecomme en pratique, avec les traditions et les aspirations nationales. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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