Jaurès Jean

Jaurès Jean

Homme politique français

* 3.9.1859, Castres, Tarn + 31.7.1914, Paris

Agrégé de philosophie en 1881, il enseigne à l'université de Toulouse à partir de 1883. En 1885, il est élu député centre gauche du Tarn. Durant les années 1889-1892, il s'oriente vers le socialisme et se présente comme député socialiste de Carmaux en 1893, à la suite d'une grève de mineurs qu'il avait soutenu. Il est dès lors constamment réélu (excepté de 1898 à 1902) et siège parmi les \"socialistes indépendants\". Il s'engage en faveur de Dreyfus et soutient les ministères du Bloc républicain, Waldeck-Rousseau puis Emile Combes. En 1902, il est l'un des fondateurs du Parti socialiste français et devient à partir de 1905 l'un des chefs de file du parti socialiste unifié, SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière). Outre ses activités parlementaires, il fonde avec Aristide Briand, le journal du parti, \"L'Humanité\". Devant la menace d'une guerre en Europe en 1905, il fait de la lutte pour la paix son cheval de bataille. Il participe alors au congrès de la IIe Internationale, intensifie les relations avec les socialistes allemands, condamne la loi de trois ans sur le service militaire. Ces prises de position sont condamnées par les nationalistes dont il devient la cible : Jaurès est assassiné par l'un d'entre eux, Raoul Villain, le 31 juillet 1914. En 1924, ses cendres sont transférées au Panthéon. Il est l'auteur d'une \"Histoire socialiste de la Révolution française (1789-1900)\", publiée de 1901 à 1908, de \"La Guerre franco-allemande, 1870-1871\" (1908) et de \"L'Armée nouvelle\" (1911). Jaurès demeure l'une des figures emblématiques du socialisme français.