Jean Cocteau
Publié le 08/04/2013
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« Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. « La poésie de Jean Cocteau révèle des correspondances entre termes incompatibles, contradictoires. C'est cette confusion entre l'illusion et la réalité, entre l'objet et son reflet, qui rend magique le langage de ce poète du paradoxe. L'inspiration poétique vient chez Cocteau de la révélation qu'il a d'un autre monde. «Toute ma poésie est là: je décalque / L'Invisible (invisible à vous)«, écrit-il dans Opéra. Le poète est comme un médium qui permet de communiquer avec le monde du mystère et de la mort.

«
(1924), Orphée (1927)
pour le théâtre ; Thomas
l'imposteur (1923), Le
Grand Écart (1924) pour
le roman.
Ses Poésies sont
rassemblées en 1924 dans
deux volumes ; il compose
les poèmes de
Plain-Chant
(1923), Opéra et L'Ange
Heurtebise (1925).
En
1926, Cocteau écrit pour
Stravinski le texte
d' Œdi
pus
rex.
C'est l'époque où
il rompt avec tout dogme
religieux, désirant se fier à
la seule lumière de son
expérience intérieure.
Au
cours de
l'hiver 1928-
1929 , Cocteau fait une cure de dé sin
toxication, lutte pénible
pour une
libération définitive à
l'égard de la
drogue,
qu'il retrace dans les mots et
dessins
d' Opium.
Il compose alors en
dix-sept jours la pièce
Les Enfants
terribles.
La maturité artistique
dans tous les genres
A
vant d'être relayé par le cinéma,
le théâtre demeure un des
genres de prédilection pour Cocteau.
La Voix humaine est lue en 1930 à la
Comédie-Française.
Cocteau écrit
aussi
La Machine infernale (1934),
Les Chevaliers de la Table ronde
(1937), Les Parents terribles (1938),
Les Monstres sacrés (1940), L'Aigle
à deux têtes
(1946) ...
Dès 1930 ce
pendant, Cocteau s'intéresse au ci
néma et, tout en le découvrant , lui
donne son empreinte.
Le Sang d'un
poète paraît en 1930, mais c'est avec
L'Éternel Retour (1943), et la révé
lation de Jean Marais -Cocteau a
rencontré
l'acteur en 1937 - qu'il
NOTES DE L'ÉDITEUR
«De la pointe des images jusqu'au bec de
la plume, jusqu'
au trait des formules
flèches, l'art de Jean Cocteau s'installe
une fois pour toutes à l'extrémité de
l'aigu;
son menton interrogeant, son regard
transperçant, son nez
en fer de flèche( ...
),
ses mains effilées, ses cheveux dressés, en
toute sa personne Cocteau vécut à la crête
de sa
vie," allant jusqu'au bout de lui
même " disait-il, quand nous lui proposions
de prendre du repos.
Se reposer eût été
I
Autoportrait cubiste
Autoportrait, variante
pour Jean L'Oiseleur, recueil de
dessins (1925)
I 1
touche le grand public.
Il réalise en
core
La Belle et la Bête en 1945, Ruy
Blas
et L 'Aigle à deux têtes en 1948.
Enfin, avec la trilogie
Le Sang d'un
poète (1930), Orphée (1950) et Le
Testament d'Orphée,
Cocteau revient
au mythe d'Orphée qui lui est cher.
Au
fil de ses œuvres cinémato
graphiques un univers mythologique
tiré des traditions ,
mais
également de
l'onirisme propre au
poète, se dessine.
C'est de cette période
de maturité
que da
tent également quel
ques-uns des plus
beaux poèmes de
Cocteau :
Allégories
(1941), Léone (1945),
Cru cifi xion (1946) ,
Le Chiffre Sept
(1952), Clair-Obscur
(1954) ...
En 1947
paraît La Difficulté
d 'être
et, en 1952,
Le Journal d'un in
j• Frontispice d'une édition de Dessins
de Cocteau, 1924
connu, peut-être ses deux œuvres les
plus significatives de l'après-guerre,
dans lesquelles il fait de lui-même
un
portrait juste et sensible.
Il entre à
l'Académie française en 1955.
Les
recueils de poésie
Requiem (1961) et
Le Cordon ombilical (1962) seront
ses dernières œuvres.
Jusqu'à son
dernier souffle, Cocteau aura une ac
tivité débordante
et éclectique : il
écrit de nouveaux arguments de bal
let ; il expose ses peintures, décore
des chapelles , fait des critiques d'art.
Le poète finit sa vie aimé et admiré
par des publics divers, entouré
d'une
légende qu'il a, depuis sa jeunesse,
contribué à entretenir avec précio
sité .
s'émousser.
L'électricité sortait comme
d'un paratonnerre de tous les angles de son
génie individualisé jusqu'à la
rupture .»
Paul Morand, cité dans le Dictionnaire des
auteurs,
Laffont-Bompiani, 1957.
Et certains critiquent sa légèreté :
« La plupart de ses poèmes alignent une
suite de brillantes énigmes.
Plus subtile
que profonde, sa pensée nous amuse .
Jamais elle ne nous émeut.
Tout cela
est
trop concerté pour être vivant.
( ...
) Ces
exercices de voltige ne peuvent suffire à expliquer
les secrets du monde.
Le cri qu'ils
nous arrachent ne vient pas
du fond de
nous-mêmes .
Il marque une stupeur
artificielle et ravie .
» Claude Mauriac, Jean
Cocteau ou
la Vérité du mensonge.
«Marcher à l'avant-garde, ce fut toujours,
pour Jean Cocteau, le meilleur moyen de
se faire remarquer .
Ce qui me gêne chez
lui, ce n'est pas tant son prodigieux génie
d 'imitation que ce qui le motive: cette peur
de rester en arrière , de perdre la première
place .
» Claude Mauriac, ibid.
l, 2, 3, 4, S dessins de Jean Cocteau, tirés de The Visual An of Jean Cocteau, International Archives of Art, New York, 1989 COCTEAUO!.
»
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